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La Compagnie qu'il nous faut

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne d’octobre 1948


Par une belle soirée, un Scientiste Chrétien et sa femme survolaient un désert. L'avion étant très haut, on ne distinguait sur le sol aucun détail, mais on pouvait discerner çà et là, malgré l'ombre croissante, quelque trait saillant du paysage. Soudain la dame, poussant du coude son mari, lui signala vers l'horizon un beau lac bleu, au pied d'une montagne couleur de rose. Le contraste des teintes était magnifique; on eût dit un beau paysage que faisait ressortir son cadre foncé. Pendant quelques minutes tous deux contemplèrent ce spectacle avec un plaisir extrême; mais tout à coup les feux s'éteignirent, le lac et la montagne disparurent — il ne resta plus que la sombre et morne étendue des sables.

Ce mirage, car c'en était un, charma quelques instants l'imagination, mais il n'avait rien de réel ou de permanent. Il suggérait une montagne aux teintes rosées dominant un lac d'azur; pourtant ce paysage qu'avaient vu les deux voyageurs n'était qu'un mythe! Il n'avait ni substance, ni stabilité, ni permanence. Si les passagers avaient atterri pour se promener au bord du lac ou gravir la montagne, ils n'auraient trouvé qu'un désert de sable. La déception, le désenchantement auraient remplacé la joyeuse expectative.

Dans le livre de texte Scientiste Chrétien, Science et Santé avec la Clef des Écritures, Mary Baker Eddy déclare (p. 300): « Le mirage qui fait paraître des arbres et des villes là où ils ne sont pas, représente l'illusion de l'homme matériel, qui ne saurait être l'image de Dieu. »

Notre point de vue concernant l'homme est-il réel et spirituel, ou bien matériel et mythique? — voilà ce qu'il importe de savoir. Voyons-nous notre ami tel qu'il est en réalité, comme image et ressemblance de Dieu, ou seulement tel qu'il paraît être? Le concept matériel de l'amitié ou de la compagnie ressemble au mirage du désert, car il varie comme les vues changeantes des humains. De nombreuses pensées contradictoires font vibrer les cordes de l'entendement mortel. L'intérêt ou l'apathie, la confiance ou les soupçons, l'harmonie ou les discords, se succèdent d'une manière kaléidoscopique pour ceux dont les affections semblent personnelles, matérielles. Mais les contradictions disparaissent quand les pensées et les actes sont d'accord avec le Christ, et que la norme spirituelle — Dieu parfait, l'homme parfait — gouverne vraiment les relations humaines.

Chez le Christ Jésus, la spiritualité des affections était un trait caractéristique. Il réprouva le sens personnel de Marie lorsqu'il en sentit la matérialité (Jean 20:17); ce doux reproche contrastait avec la joie spirituelle qui s'exprima plus tard dans sa rencontre avec les deux Maries sur la route de Jérusalem. Vainqueur du tombeau, il se présenta devant elles et leur dit: « Je vous salue! » (Matth. 28:9.)

Mrs. Eddy appréciait beaucoup l'affection de ses amis. Disciple du Maître, elle réprouvait comme lui la matérialité de ceux qui voulaient l'accaparer ou se montraient égoïstes. Elle connaissait les périls du sens personnel et les signala dans ses ouvrages. Mais les prétentions de ce faux sens n'induisirent point Mrs. Eddy à renoncer aux rapports amicaux, à s'isoler spirituellement de ceux qu'elle aimait. La spiritualisation de sa pensée lui assura l'entourage fidèle dont elle avait besoin et l'unit non seulement au cercle de ses proches, mais à un nombre toujours plus grand de disciples que la Science Chrétienne avait guéris, régénérés, et qui en éprouvaient une profonde gratitude.

Dans l'entente spirituelle nous gravissons les cimes de la sainteté; nous marchons avec confiance le long des eaux tranquilles de la Vérité; nous cueillons les fruits qui sont sur l'arbre de Vie; nous respirons la pure atmosphère de l'Ame, nous trouvons la chaleur et la lumière de l'Amour. Entrevoir l'existence spirituelle, c'est entrevoir l'amitié véritable. Le réconfort spirituel ne se trouve point dans les déserts du sens matériel ou dans les mornes régions des croyances humaines. La personnalité matérielle ne nous le révèle pas. L'affection véritable est comprise dans le Tout éternel, inhérente à la réalité primitive. Elle fait partie de l'héritage que l'homme a reçu selon la loi divine et que nul ne peut lui reprendre; l'unicité spirituelle n'est jamais rompue, car c'est une idée spirituelle universelle qui peut toujours se trouver quand on cherche à mieux connaître Dieu. En revanche, si l'on néglige le sens spirituel et qu'on s'abandonne au matérialisme, les mobiles et les actions personnels exercent leur empire sur les affections; alors l'amitié véritable se perdra dans un mélange de croyances humaines.

La sympathie spirituelle n'est jamais égoïste, exigente. Lorsqu'on est vraiment heureux, on désire faire du bien et partager avec chacun les bénédictions que l'on trouve dans l'Esprit. A la page 57 de Science et Santé, Mrs. Eddy écrit: « Le bonheur est spirituel, né de la Vérité et de l'Amour. Il n'est pas égoïste; par conséquent il ne peut exister seul, mais demande que toute l'humanité y participe. » Ils peuvent atteindre ce but ceux qui recherchent le sens spirituel de l'amitié, car aucune joie ne surpasse celles de l'Esprit. Quand de vrais amis se disent au revoir puis se retrouvent, les années ne comptent pas. Même si la route est longue, le vent froid, la pente raide, ces épreuves ne produisent aucun changement. Dans notre carrière humaine, l'amitié qui se fonde sur les valeurs spirituelles révélées par la Bible et le livre de texte Scientiste Chrétien sera la plus durable; ces deux ouvrages sont eux-mêmes des compagnons illustrant la valeur inestimable de l'amitié spirituelle.

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