Les Scientistes Chrétiens savent que si Daniel avait reconnu un pouvoir ou une présence autre que la toute-puissance et l'omniprésence de l'Amour divin, il n'aurait pas eu le bonheur d'être remarquablement protégé lorsqu'il dut faire face à la haine et la jalousie de l'entendement charnel.
Une fillette qui dès sa tendre enfance était devenue Scientiste Chrétienne et avait senti dans sa famille la douce présence de l'Amour dut, par suite de circonstances spéciales, aller vivre chez des gens qui ne comprenaient pas la vérité et se montraient malveillants, enclins à la critique ou à l'injustice. A cette époque, la fillette eut au pied une tumeur qui s'accrut et lui causa toujours plus de gêne. Finalement elle demanda de l'aide à sa mère. Ensemble elles lurent l'admirable Sermon sur la montagne prononcé par Jésus; elles y trouvèrent cette parole du Maître (Matth. 5:44, 45): « Aimez vos ennemis, bénissez ceux qui vous maudissent; faites du bien à ceux qui vous haïssent, et priez pour ceux qui vous outragent et qui vous persécutent; afin que vous soyez enfants de votre Père qui est dans les cieux. » Reconnaissant avec gratitude les nombreuses guérisons que la Science Chrétienne leur avait apportées, elles comprirent qu'elles pouvaient prouver à nouveau le pouvoir libérateur de l'Amour divin.
Mary Baker Eddy déclare dans notre livre de texte, Science et Santé avec la Clef des Écritures (pp. 476, 477): « Jésus voyait dans la Science l'homme parfait, qui lui apparaissait là où l'homme mortel pécheur apparaît aux mortels. Dans cet homme parfait le Sauveur voyait la ressemblance même de Dieu, et cette vue correcte de l'homme guérissait les malades. » Pendant toute une semaine, la fillette s'attacha à ces vérités, s'efforçant chaque jour de rendre le bien pour le mal et d'élever la conscience de ses tourmenteurs jusqu'à la lumière des pensées et des conversations bienveillantes, fondées sur de meilleurs modèles. Le septième jour, en mettant son soulier, elle s'aperçut que son pied était parfaitement normal. Elle avait surmonté toute rancune, et depuis ce moment les rapports avec son entourage devinrent beaucoup plus harmonieux.
Aujourd'hui le monde a grand besoin de la vérité curative qui libère, purifie; et les Scientistes Chrétiens, où qu'ils se trouvent, peuvent magnifier le Christ en exprimant et en reconnaissant le bien comme la seule réalité. Ils obtiennent de grandes bénédictions ceux qui, à l'instar de Daniel, ont le courage de ne pas rendre le mal pour le mal; en effet, la Bible nous dit que Daniel, interpellé par le roi, donna cette réponse (Dan. 6:22): « Mon Dieu a envoyé son ange; il a fermé la gueule des lions et ils ne m'ont fait aucun mal, parce que j'ai été reconnu innocent devant Dieu. De même, envers toi aussi, ô roi, je n'ai commis aucun mal. »
Notre humble Maître, lorsqu'il parcourait les collines de la Galilée, voyait la perfection de la création divine. Par des images et des paraboles, il enseignait l'amour de Dieu envers l'homme et le rapport unissant l'homme à son créateur. Il dut faire face à l'animosité des pharisiens et plus tard de ceux qui cherchaient à le crucifier; mais il continua jusqu'au bout son ministère de guérison et refusa de garder la moindre rancune. Ce faisant, il monta toujours plus haut, jusqu'à la conscience qui perçoit l'irréalité de la matière et de ses entraves; cette conscience élevée lui permit de rouler la pierre qui fermait son propre tombeau et fit apparaître la gloire sans égale de la résurrection.
Notre bien-aimée Leader dit dans Miscellaneous Writings (p. 277): « L'Amour est particulièrement proche aux heures de haine, surtout lorsqu'on peut rester juste au sein de l'iniquité et rendre le bien pour le mal. » L'amour compatissant du Christ apaisera le tumulte de la vengeance et des récriminations; de même qu'un alcali neutralise un acide, il annulera l'aigreur et la haine ayant leur source dans les pensées charnelles; il frayera le chemin conduisant à une paix équitable.
Aimer constamment ceux qui semblent être nos ennemis, cultiver la vision spirituelle qui voit toute chose à la lumière de l'Amour — voilà comment nous pouvons contribuer à l'établissement de la paix. Si nous reflétons le divin Amour libérateur, il ne peut y avoir de résistance au foyer, dans les affaires ou sur le plan mondial. Les paroles de Mrs. Eddy ont été maintes fois prouvées depuis l'époque où elle écrivit dans Science et Santé cette phrase inspirée (p. 225): « C'est l'Amour qui est le libérateur. »
