Dans une famille harmonieuse, contente et bien ordonnée, chacun remplit sa tâche. Ainsi tous participent au bonheur et au bien-être du chez-soi. Mais si l'un des membres néglige son devoir, tous peuvent en souffrir. Il en est de même dans l'activité des églises filiales. Aucun membre n'est de trop, et chacun a besoin d'être soutenu par l'ensemble.
Ceux qui sont membres de l'église devraient l'aimer autant que leur chez-soi. Comme Scientistes Chrétiens, nous reconnaissons un Père-Mère universel, commun à tous — l'Amour divin. Quand nous assistons aux cultes, aux conférences, aux réunions du conseil ou d'un sous-comité, lorsque nous rendons divers autres services, il est bon de reconnaître qu'en réalité nous formons une seule famille, chacun apportant avec joie son concours pour accomplir la volonté divine, travaillant dans l'intérêt général et cherchant avant tout à réfléchir la bonté de Dieu.
Si nous aimons notre église autant que notre foyer, nous trouverons maintes occasions de la servir. Tous les membres devraient savoir que l'homme reflète la puissance, la capacité, l'amour du Père-Mère Dieu parfait. Quand nous verrons les autres et nous-mêmes comme idées de l'unique Père plein de tendresse, donc comme des frères et des sœurs en Christ, chacun d'entre nous aidera ses semblables dans le déroulement du bien.
Penser à l'Église comme à notre home, cela fait entrer dans notre église la cordialité de l'amour, qui rayonne et se répand sur tous nos frères. Cet amour spirituel attire ceux qui sont fatigués, malades ou pécheurs; il les conduit au port du Christ, de la Vérité, où l'harmonie règne et où se produit la guérison.
Mary Baker Eddy déclare, dans Science et Santé avec la Clef des Écritures (p. 58): « Le foyer est le lieu le plus cher de la terre, et il devrait être le centre, mais non la limite, des affections. » Les membres de l'église doivent comprendre que toutes les œuvres dont ils s'occupent furent établies pour aider les humains, pour inviter la population à jouir de l'atmosphère spirituelle qui règne chez eux. Le foyer, le centre des affections, doit être trouvé par les membres eux-mêmes; quant à la limite des affections, ce doit sûrement être tout l'univers des idées divines.
Envisageons ici une branche d'activité — nos cultes. Ceux-ci ne profitent pas seulement à l'auditoire. Quand nous nous assemblons le dimanche à l'église, après nous être préparés pendant la semaine grâce à l'étude consciencieuse et à l'application des vérités contenues dans la Leçon-Sermon, nous sommes prêts à comprendre mieux encore la Science de l'être. Le culte que dirigent les deux Lecteurs et que soutient l'assemblée exerce une influence salutaire dans le monde entier. Les grandes vérités spirituelles lues dans la Bible et dans Science et Santé n'éclairent pas seulement ceux qui sont venus au temple. Elles ont une portée spirituelle immense et font du bien à toute l'humanité, nourrissant et bénissant les pensées réceptives où qu'elles se trouvent.
Notre Leader écrit (The First Church of Christ, Scientist, and Miscellany, p. 189): « Les prières silencieuses de nos églises, résonnant à travers les obscures galeries du temps, se propagent comme des vagues sonores, comme des accords où les cœurs battent à l'unisson; leurs vibrations vont d'une chaire à l'autre, d'un cœur à l'autre, jusqu'à ce qu'enfin l'amour et la vérité, s'associant dans une prière empreinte de justice, fassent le tour du monde et scellent l'unité de la race humaine. »
Le rapport unissant chaque membre à l'église est bien exposé dans I Timothée (3:4,5), où Paul décrit les qualités nécessaires aux évêques dans la primitive église. Il dit qu'un évêque doit être un homme qui « gouverne bien sa propre maison et... tienne ses enfants dans la soumission et dans une parfaite honnêteté. » Il ajoute: « En effet, si quelqu'un ne sait pas gouverner sa propre maison, comment pourra-t-il s'occuper de l'Eglise de Dieu? » Que chacun de nous s'examine donc pour voir si sa demeure mentale s'accorde avec les préceptes de la Science Chrétienne. Reconnaissons, acceptons la suprématie du Principe divin, et nous serons à la hauteur de notre tâche comme membres de l'église.
Il y a bien des années, un Scientiste Chrétien fut choisi pour présider un important sous-comité de son église. Il écrivit tout de suite à un travailleur expérimenté pour lui demander conseil. La réponse était à peu près ceci: « Toutes les fois que vous allez à une réunion de votre comité, ayez soin d'élever votre conscience jusqu'à la réalisation du fait que l'homme est un avec Dieu. Alors, si les opinions diffèrent ou que la discussion devienne chaude, votre exemple de pondération spirituelle engagera vos collègues à monter jusqu'à ce niveau. » Voilà une explication intéressante de cette parole prononcée par Jésus (Jean 12:32): « Et moi, quand j'aurai été élevé de la terre, j'attirerai tous les hommes à moi; » quiconque s'occupe du travail de l'église pourrait profiter de ce conseil.
Si les opinions diffèrent, il n'y a pas lieu de s'en inquiéter. Une situation de ce genre doit engager chacun à monter davantage dans la démonstration de la Vérité. Nos membres appartenaient autrefois à diverses communions. Ils sortent de milieux différents et n'ont pas reçu la même éducation. Tous ont plus ou moins reconnu la totalité de Dieu et le néant de la matière. Tous suivent la route menant du sens à l'Ame, et ils ont déjà fait du chemin. Pour que la manifestation humaine de l'église s'améliore, il faut que la véritable Église spirituelle soit individuellement comprise et démontrée.
Veillons à ce que la volonté humaine ne nous fasse pas chercher à dominer, à forcer les choses au lieu de démontrer l'ordre et les progrès dans le travail de l'église. Exerçons la maîtrise sur nos propres pensées et ne cherchons pas à régir celles des autres. Dans une famille, les enfants ont besoin de l'exemple et des bons conseils donnés par leurs aînés; ainsi les petits enfants en Christ ont besoin de l'exemple des membres plus expérimentés qui modéreront l'ardeur intempestive et les aideront à suivre l'étroit sentier de la démonstration spirituelle, menant droit au but.
Notre bien-aimée Leader établit un fondement solide pour cette unité familiale parmi les membres d'une église, car dans Science et Santé elle dit (p. 518): « Les riches en esprit aident les pauvres, étant unis en une grande fraternité, ayant tous le même Principe, ou Père; et béni soit celui qui voit le besoin de son frère et y pourvoit, trouvant son propre bien en cherchant celui d'autrui. »