Mary Baker Eddy, notre bien-aimée Leader, écrit: « Dieu gouverne l’homme, et Dieu est l’unique Esprit. » Cette phrase qui figure dans le livre de texte Scientiste Chrétien, Science et Santé avec la Clef des Écritures (p. 73), est la déclaration d’un fait absolu qui ne saurait être annulé par l’ignorance, la volonté humaine, l’aveuglement où se complaisent quelquefois les mortels.
L’histoire montre que dans la mesure où les hommes se sont élevés sur l’échelle de l’intelligence, de l’amour et de la sagesse, ils ont vu qu’il fallait des lois pour la protection et les progrès du genre humain; ils les ont donc établies et mises en vigueur.
Le Christ Jésus, notre grand Maître, nous a donné ce commandement catégorique (Matth. 10:8): « Guérissez les malades, ressuscitez les morts, nettoyez les lépreux, chassez les démons. » L’église chrétienne obéit à ce commandement jusqu’à ce qu’elle commençât d’adorer la personnalité du Maître, donnant plus d’importance aux rites ou aux formes extérieures qu’à la purification des pensées et à la piété sincère. Elle perdit ainsi la maîtrise qu’apporte l’obéissance aux lois divines.
Dès sa jeunesse, Mrs. Eddy se rendit compte qu’ils étaient illogiques, sans validité, les credos ou les dogmes substitués aux lois spirituelles enseignées et démontrées par le Christ Jésus. Après des années de patientes recherches, d’aspirations généreuses et de consécration, elle découvrit ces lois; elle put alors guérir les malades, rappeler à la vie des personnes qui semblaient mortes, et enseigner les règles de la guérison. Lorsqu’elle eut démontré d’une manière incontestable l’authenticité de sa découverte, elle fonda une église et une organisation religieuse qui devaient la protéger et la perpétuer.
Pour empêcher que les Scientistes Chrétiens ne comptent sur sa personnalité, Mrs. Eddy demanda que leur attention se porte sur la Bible et le livre de texte de la Science Chrétienne. Elle établit Le Conseil Directeur de l’Église Scientiste Chrétienne, qui doit administrer les affaires de l’Église et veiller à son gouvernement, selon les Statuts donnés dans le Manuel de L’Église Mère. Sous ce rapport, elle-même jugea nécessaire de se retirer toujours davantage pour laisser à d’autres une responsabilité plus grande. Elle surveilla attentivement pendant quelques années la manière dont opéraient les dispositions prises; elle acquit la certitude que le plan était bon et continuerait de remplir son but aussi longtemps qu’une organisation humaine serait nécessaire.
Concernant le Manuel de l’Église, Mrs. Eddy déclare, dans The First Church of Christ, Scientist, and Miscellany (p. 229): « On m’accable de louanges. A propos de quoi? Pour une chose qui, disais-je en mon cœur, ne serait jamais nécessaire: des lois de limitation pour le Scientiste Chrétien! Tes voies ne sont pas les nôtres. Tu sais ce dont nous avons le plus besoin — ainsi s’explique mon espoir déçu, mais aussi ma joie et ma gratitude. » Lorsqu’il débute dans l’étude et la pratique, le disciple peut s’étonner de ce que certaines règles semblent restrictives; mais à mesure qu’il avance, il reconnaît que ces mêmes règles sont une protection contre les pièges des opinions personnelles, de l’obstination et des sentiments impulsifs.
Les seules lois vraiment valables et susceptibles d’être mises en vigueur sont celles dont on peut dire: « Ainsi parle l’Éternel » — en d’autres termes: « Voici la Parole de Dieu, de la Vérité. » Personne ne peut entrer en contestation avec la Vérité ou rendre nulles ses prérogatives. Seuls ceux qui ne veulent pas obéir à ces lois trouvent qu’elles sont limitatives; au contraire, le disciple qui s’est élevé jusqu’à en comprendre le pouvoir s’efforce de leur obéir.
Dans tous ses ouvrages, Mrs. Eddy ne cesse de nous mettre en garde contre les dangers auxquels on s’expose si l’on accepte les présentations limitées du faux sens matériel, aboutissant aux opinions divergentes, à l’emprise ou à l’autorité des personnes; elle s’efforce toujours d’orienter vers ses enseignements et non pas vers sa personne la pensée des disciples; elle les encourage à compter sur le gouvernement de Dieu, du Principe, révélé dans la Bible et dans ses ouvrages. A la page 322 de Miscellaneous Writings, nous trouvons son message à L’Église Mère, où elle dit notamment à ce sujet: « Les deux livres, la Bible et Science et Santé avec la Clef des Écritures, constituent votre pasteur impersonnel, toujours avec vous; la Vie qu’ils donnent, la Vérité qu’ils illustrent, l’Amour qu’ils démontrent, voilà le grand Berger qui paît mon troupeau et le conduit “le long des eaux tranquilles.” Il ne faut pas que votre pensée se laisse distraire ou détourner par une présence, un discours personnels, qu’ainsi vos sens soient satisfaits et que le moi trouve à se justifier. En conséquence, mes bien-aimés, il n’est pas nécessaire que je vienne souvent; car que je sois présente ou absente, c’est Dieu qui nourrit le cœur altéré, donne grâce sur grâce, guérit les malades, purifie les pécheurs. A cette fin, Il vous a donné la Science Chrétienne, ainsi que mes modestes labeurs et mon amour. »
Il est impossible de séparer un révélateur d’avec sa révélation. En obéissant à ses préceptes, nous aidons à maintenir son autorité. Vouloir séparer de Mrs. Eddy son Manuel de l’Église et l’organisation qu’elle fonda, prétendre que les clauses du Manuel ne sont valables que si elle est personnellement présente, ce serait aller à l’encontre du but qu’elle a poursuivi toute sa vie, oublier ses instructions formelles qui nous disent de la chercher dans ses ouvrages plutôt que dans sa personnalité. Le Sermon sur la montagne et les autres leçons du Maître ne peuvent être détachées de Jésus; de même, il est impossible d’enlever à Mrs. Eddy le Manuel de l’Église et ses autres ouvrages. Ces enseignements révèlent l’immuable loi de Dieu, protégeant et guérissant tous ceux qui la comprennent et la démontrent.
