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Si seulement il était autre!

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de mai 1948


La Science Chrétienne offre d’innombrables bénédictions, par exemple celle-ci: une personne dont le bonheur, le succès, les progrès semblent compromis par les mauvaises actions d’une autre peut mentalement s’affranchir de ce sens pénible, grâce à la compréhension de Dieu et de l’homme.

Dans bien des cas, le mal émet des suggestions agressives, disant peut-être: Tu es une bonne pâte, mais quelqu’un t’attire des ennuis, et tant que cette personne ne change pas, tu ne peux guère être heureux! Ce trublion porte différents masques. Tantôt c’est un mari ou une femme, tantôt un collègue, un concurrent, un critique, un rapporteur, un adversaire méchant ou jaloux. Bien souvent nous sommes tentés de croire que si seulement nous pouvions réformer telle personne, la vie serait agréable.

Celui que tourmente la croyance fort répandue d’après quoi il serait prisonnier du sens matériel de la vie et du moi, lié à une personne ou à une situation intolérables, son bonheur étant troublé, ses ambitions frustrées, ses progrès entravés, sa santé, peut-être même sa vie mise en péril par un mortel dont les pensées et les actes sont pervers — celui-là peut certainement trouver en Science Chrétienne sa délivrance.

Ces situations, lorsqu’on les examine à la lumière que donne la Science de la Vie, sont en tous points mentales; elles se trouvent être des vues erronées concernant l’homme et la création. Aucune d’elles ne présente le vrai concept de l’homme ou de ses rapports avec ses semblables. Il nous faut être prêts à chercher avec zèle la véritable idée spirituelle de la Vie et de l’homme, qui, dans la mesure où nous la comprenons, résoudra notre problème.

L’erreur fondamentale qui paraît être la source des conditions discordantes, c’est l’entendement mortel, le contraire hypothétique de Dieu, Entendement immortel et parfait. Le faux entendement mortel prétend créer un univers de concepts matériels, personnes, animaux ou choses. Ses concepts les plus animés sont les personnalités mortelles; il prétend leur donner une vie, un esprit, des facultés temporaires et — prenons-y garde — une volonté et une allure à soi. Ces personnalités périssables ressemblent à des marionnettes dont quelqu’un tire les fils; l’entendement mortel les domine et les fait parler ou agir à sa guise. L’existence mortelle peut se comparer à une pièce de théâtre. Les mortels en remplissent les rôles, et le spectacle continue jour et nuit.

Mais ces péripéties ne sont point instituées ni sanctionnées par Dieu, l’unique cause. Dieu est le bien sans limites, infini; la création divine est la manifestation harmonieuse, intelligente de l’Entendement, l’univers de ses idées, dont l’homme est la plus haute. Toutes les idées sont éternellement régies d’une manière absolue par leur cause commune, l’Entendement divin. Nul ne peut renoncer à sa nature humble, aimante, spirituelle, ou en être privé; nul ne peut penser, agir d’une manière qui soit préjudiciable à la joie, à l’harmonie, à l’activité juste, aux progrès de son prochain.

Pourquoi? Parce que l’Entendement qui est tout pouvoir, toute action, renferme en soi et régit constamment chaque manifestation individuelle de l’être. L’entendement mortel ne saurait entrer dans l’infinitude de l’Entendement divin; jamais il ne touche, n’influence ou n’affecte un fils de Dieu; il ne peut dénaturer les enfants du Père pour qu’ils mettent obstacle au vrai succès ou au bonheur d’autrui.

Sachant cela, connaissant toute la vérité, le Christ Jésus pouvait sans restrictions déclarer à ses disciples: « Personne ne vous ravira votre joie » (Jean 16:22). Un concept mortel de l’homme ne saurait avoir la force ou le droit de nous ravir la joie céleste accompagnant toujours notre sens spirituel de l’être. Donné par Dieu, ce sens de la réalité nous montre l’harmonie, l’immortalité, l’intégralité de la création spirituelle, le fait que dans la seule création réelle toute individualité est éternellement à l’abri; elle est protégée par sa filiation divine, par la compréhension et la fraternité qui sont naturelles, indispensables à l’harmonie de la grande famille dont Dieu est le Père.

Jésus le Christ ne se laissa jamais confondre par le mensonge d’après quoi l’erreur pourrait nous ravir notre joie en se servant d’une personne. Un grossier matérialisme cachait à la plupart des hommes son message envoyé par Dieu; la haine, la calomnie, la trahison menaçaient de l’abattre et de faire échouer sa mission; mais il surmonta ces obstacles parce qu’il aimait et comprenait si bien Dieu et l’homme, la Vérité et sa manifestation. Cet amour intelligent pour la réalité spirituelle délivra le Maître, et vous délivrera également.

« Le Scientiste Chrétien, » déclare Mary Baker Eddy, « est seul avec son propre être et avec la réalité des choses » (Message to The Mother Church for 1901, p. 20). Non pas seul avec des personnes intolérables ou des situations impossibles, mais seul avec son propre être donné par Dieu, sa conscience spirituelle et la vraie création des idées justes dont la source est l’Entendement, où sont inconnus l’entendement mortel et les phases personnifiées du mal. Cette idée de l’être est rédemptrice. Le disciple qui la trouve, qui l’aime et cherche fidèlement à mieux la connaître, possède le remède donné par l’Amour; il pourra donc aplanir les difficultés humaines, lorsqu’un mortel semble obscurcir ou restreindre la vie et les progrès d’un autre.

Le témoignage des sens matériels voudrait nous tromper, puis nous dépouiller; il faut le répudier vigoureusement, non pas une ou deux fois, mais sans cesse, grâce à l’idée spirituelle de l’être, qui comprend l’individualité d’autrui aussi bien que la nôtre. Nous ne devons point, dans la croyance, abandonner notre frère à l’entendement mortel. Si cela était possible, l’œuvre de Dieu ne serait plus intacte, l’unité pourrait être altérée, et il n’y aurait point d’idée divine qui puisse travailler à notre salut.

Lorsqu’il s’attache fermement à la réalité spirituelle et n’admet pas la prétendue personnalité du mal, le fidèle Scientiste Chrétien peut s’attendre à voir s’ajuster les choses et s’accentuer l’ordre, la liberté, la joie sans nuages. Avec une entière confiance, il peut savoir que Dieu ne cède jamais aux mortels Son pouvoir absolu sur la vie, l’activité, le sort de Ses fils ou de Ses filles. Toujours proche, l’Entendement dont l’amour est universel peut rendre claires, par l’idée-Christ, l’harmonie et la paix qu’aucune scène terrestre n’est capable de ravir, que le matérialisme sous ses multiples formes ne saurait détruire. Dans toute sa perfection, le royaume de l’Amour est éternellement ici; chacun de nous peut le trouver et en jouir, grâce à l’idée spirituelle de l’être.

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