Il y a quelques années je perdis mon jeune fils. A cause de lui, parce que tous les efforts des médecins n'avaient pas réussi à le guérir, je m'étais intéressée à la Science Chrétienne. Au début il en bénéficia beaucoup ainsi que tous les membres de la famille, puis, par suite de circonstances exceptionnelles, je quittai le chemin de la Science. Mon fils passa par une crise qui l'emporta. Mrs. Eddy déclare dans Miscellaneous Writings (p. 116): « Si dans un cas l'obéissance fait défaut, vous perdez la règle scientifique et sa récompense. »
Au bout de quelques mois, mon profond chagrin produisit une condition mentale qui semblait vouloir aboutir à l'amnésie, et je semblais incapable d'y résister. Finalement mon mari me dit: « Tu sais que la médecine ne peut pas guérir un cœur brisé. Il doit y avoir dans le mouvement de la Science Chrétienne quelqu'un qui puisse te secourir. » Alors je me souvins d'un conférencier que j'avais entendu, auquel j'avais parlé, et j'eus l'impression que lui pourrait m'aider.
Je passai un après-midi à lui écrire. Je lui fis connaître tout ce qui pouvait avoir trait à mon cas, depuis le jour où mon fils tomba malade jusqu'au moment même où j'écrivais. J'expédiai la lettre le lundi matin; le jeudi, à mon réveil, j'étais complètement guérie. Seuls ceux qui ont reçu des bienfaits de ce genre savent ce que j'éprouvai alors. Le mardi suivant j'eus une lettre de ce praticien, et j'appris avec gratitude qu'il avait reçu me lettre et y avait répondu précisément le jeudi — la guérison avait été instantanée!
Cette guérison m'apprit bien des choses. La Science Chrétienne ne m'avait pas trahie, comme je l'avais cru; c'était moi qui ne l'avais pas bien mise en pratique, m'appuyant sur les personnes et non sur le Principe divin. Je n'avais pas compris la vraie nature de Dieu, mais cette guérison me fit voir la lumière: je trouvai Dieu. Cette nouvelle compréhension eut pour résultats des guérisons de tous genres; notre foyer s'enrichit grâce à la chaleur et à l'hospitalité de l'amour chrétien qui guérit.
A mesure que la joie de ces vues nouvelles augmentait mon appréciation de la Science, je pensai davantage à ma guérison. Je n'en avais pas de preuve tangible comme c'est le cas dans les guérisons physiques, car je ne pouvais pas voir mon fils. Pourtant j'étais bien guérie et je n'aurais pu l'être s'il y avait eu la moindre vérité dans la croyance que mon fils était mort. Tout à coup je pus saisir dans une certaine mesure le sens de ces paroles écrites par Mrs. Eddy: « La métaphysique divine dissipe la matière par ses explications » (Science et Santé, p. 278). Je pensai à Thomas auquel le Maître dit (Jean 20:29): « Thomas, parce que tu m'as vu, tu as cru. Heureux ceux qui n'ont pas vu et qui ont cru! »
Le récit de la transfiguration prouve que le temps et l'espace ne sont pas plus réels que la matière. La Bible déclare: « Devant le Seigneur... mille ans sont comme un jour » (II Pierre 3:8). Je m'appuie sur cette grande promesse, reconnaissante de connaître le Christ, la Vérité, que Mrs. Eddy a révélé à notre époque; reconnaissante aussi de l'œuvre accomplie par les Scientistes Chrétiens fidèles.
Je pus suivre le cours Primaire donné en Science Chrétienne par le cher ami dont la pure compréhension spirituelle me rendit à ma famille; ce que j'y ai appris est une source de bienfaits quotidiens pour moi-même, pour ma famille, et pour ceux que j'ai eu le bonheur d'aider.
Buffalo (New-York), États-Unis.
