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Une Leçon que donnent les Arbres

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de décembre 1947


Un dimanche matin, peu avant les vacances de Noël, une monitrice à l'École du dimanche de Christian Science remarqua que les fillettes de son groupe étaient un peu agitées. Elle essaya de calmer leur excitation en les faisant lire certains passages de la Leçon-Sermon. Mais l'intérêt et la spontanéité qu'elles manifestaient d'habitude paraissaient faire défaut. Pendant un moment la monitrice fut troublée, car elle semblait incapable de faire face à la situation. Tandis que les enfants lisaient à haute voix dans la Bible et le livre de texte, Science et Santé, avec la Clef des Écritures, par Mary Baker Eddy, elle-même eut recours à Dieu pour être guidée; humblement elle demanda que fût démasquée l'erreur qui voulait entraver les objectifs du bien. Des paroles prononcées par le Christ Jésus et que l'on cite fort souvent lui vinrent alors à la pensée (Matth. 18:20): « Là où deux ou trois sont réunis en mon nom, je suis au milieu d'eux. »

Presque à l'instant, l'une des fillettes ferma sa Bible comme si c'était pour de bon, et son petit visage prit un air résolu tandis qu'elle disait avec calme: « Avant que vous arriviez, nous parlions des arbres de Noël. Au lieu de faire la Leçon, ne pourrions-nous pas ce matin parler des arbres de Noël, si vous le permettez? »

La monitrice, quoiqu'un peu surprise, ne manifesta aucun déplaisir lorsqu'on lui posa cette curieuse question. Elle se contenta de sourire. Voilà donc l'erreur astucieuse qui avait essayé de distraire son groupe! Elle-même avait prié pour que l'illusion se découvre; il lui restait maintenant à la détruire. Cela ne serait pas difficile, puisqu'elle savait que le Christ, la Vérité, était « au milieu d'eux, » comme le dit la Bible.

Elle ne s'était pas rendu compte des artifices de l'erreur, qui essaya tout de suite de la tenter en suggérant que, si elle racontait la légende du premier arbre de Noël, ce serait un grand plaisir de voir ces petits visages s'éclairer de joie. Mais elle chassa bien vite cette fausse pensée, car elle connaissait la règle que notre révérée Leader donne dans le Manuel pour l'enseignement à l'École du dimanche (Art. XX, Sect. 2): « On devra enseigner les Écritures aux enfants de l'École du dimanche, et les instruire dans la mesure de leur intelligence ou de leur aptitude à saisir les significations plus simples du divin Principe dans lequel ils sont instruits. »

Les enfants étaient venues pour obtenir une meilleure compréhension de Dieu; elle-même désirait avant tout que cela s'accomplît. Elle pria pour que cette heure passée en commun soit non seulement intéressante mais produise des fruits. Elle se répéta d'une manière réfléchie le mot « fructueux » qui s'était présenté à elle, et le mot « arbres » qui s'était présenté aux enfants. « Mais, sans doute, » s'écria-t-elle tout haut, « des arbres fructueux! Ces deux mots vont ensemble. » Tout naturellement, une pensée angélique l'incita à chercher dans son Livret Trimestriel la Lecture alternée qui faisait partie de la Leçon-Sermon; elle y lut à haute voix ces paroles de Jésus: « Je suis le cep, vous êtes les sarments. Celui qui demeure en moi et en qui je demeure, porte beaucoup de fruits » (Jean 15:5). Elle avait souvent lu ce passage pendant la semaine, mais jusqu'alors il n'avait pas porté « beaucoup de fruits. »

Reconnaissante et pleine de confiance dans l'Amour qui 1 avait guidée, elle se mit joyeusement à l'œuvre pour orienter les pensées des enfants vers le sens spirituel de l'arbre.

Dans le groupe, on mentionna d'abord les nombreuses qualités que peut symboliser un arbre. Une fillette parla du chêne vigoureux, représentant la force de caractère, les qualités solides; une autre cita le saule pleureur dont les branches qui retombent avec grâce expriment la tendresse, la douceur, l'équilibre; une troisième choisit comme exemple les superbes et gigantesques sequoias dont l'ombre et l'abri font penser aux bras de Dieu protégeant les Siens. On n'oublia pas les arbres fruitiers qui fleurissent au printemps, ornant la terre de leurs belles couleurs qui symbolisent la grâce et la bonté de la nature divine. Puis on se rappela qu'après les fleurs viennent les fruits, impliquant les ressources.

Sûre qu'elle-même et les enfants étaient en voie d'obtenir une meilleure compréhension, la monitrice dit: « Commençons maintenant par le commencement. Faisons notre propre arbre de Noël! Tout d'abord il nous faut voir en pensée simplement un tronc d'arbre, qui représentera le Christ, la Vérité. Puis viendront les branches. Souvenons-nous que Jésus a dit: “Vous êtes les sarments.” » Elle leur demanda alors ce qu'étaient ces sarments ou ces branches dont Jésus parlait. Prenant un air sérieux, les fillettes réfléchirent. Puis elles répondirent avec conviction: « Les branches seraient les idées spirituelles de Dieu. »

Ensuite la monitrice demanda si les peuples du monde ont aujourd'hui besoin de guérison.

« Oh oui! » répliquèrent-elles sans hésiter.

Alors on attira leur attention sur la page 406 du livre de texte, où Mrs. Eddy déclare: « “Les feuilles de cet arbre sont pour la guérison des nations.” Le péché et la maladie sont tous deux guéris par le même Principe. L'arbre est le symbole du Principe divin de l'homme et capable de faire face à toute éventualité, il rachète l'homme complètement du péché, de la maladie et de la mort. »

L'intérêt était à son comble, tout le monde prenait part au travail, lorsque la monitrice demanda: « Et les feuilles de notre arbre, quelles qualités divines représenteraient-elles? »

Le visage rayonnant, chaque fillette cita une qualité spirituelle appartenant au divin Principe « capable de faire face à toute éventualité. » Parmi ces feuilles qui guérissent, on cita sans hésitation l'amour, la bonté, l'obéissance, la foi, la véracité, la douceur, le calme, la joie, la santé, la sécurité, la pureté, la prévenance. Les élèves se souvinrent qu'elles avaient appris à connaître plusieurs de ces qualités dans leur étude du Sermon sur la montagne, constamment renouvelée.

En toute humilité la monitrice demanda ensuite aux enfants quel était l'arbre qui avait le plus de valeur — le sapin décoré pour Noël, puis enlevé et bien vite oublié, ou « l'arbre de vie » dont les feuilles qui guérissent sont pour tout le monde. Elle n'oubliera jamais l'enthousiasme et la joie avec lesquels le groupe répondit en chœur: « L'arbre de vie, bien sûr! » Il n'y avait pas trace de doute.

Les gracieux visages devinrent très attentifs lorsque la monitrice expliqua que l'arbre planté par Dieu est toujours bon, parfait. A moins de produire les fruits, les qualités divines, nous serons semblables à l'arbre qui selon la parole de Jésus doit être « coupé » parce qu'il « ne produit pas de bon fruits » (Matth. 7:19).

A mesure que l'homme reflète et met en usage les qualités spirituelles dont Dieu l'a si généreusement doué, son concept de « l'arbre de vie » s'élargit et s'accroît. Alors on ne trouvera plus les feuilles sèches de l'irréalité — l'envie, la jalousie, la désobéissance, la méchanceté, la maladie; mais on verra pousser les belles feuilles vertes de l'amour, de la tolérance, de la compréhension et de la patience, qui guérissent. Ce sont là des qualités positives, nous pouvons sentir leur présence bienfaisante quand elles sont exprimées par nous-mêmes ou par notre prochain. Elles ne diminuent jamais à l'usage, elles ne sont pas le privilège d'une personne, d'un lieu ou d'une chose, elles ne sauraient être obnubilées ou perdues: c'est là un sujet de reconnaissance.

Quand vint le signal de clôture, ce groupe de fillettes avait saisi un nouveau sens des « arbres, » et la monitrice fut bien récompensée d'avoir obéi aux Règles du Manuel, car tous les visages étaient radieux. Certainement « l'arbre de vie » avait nourri chacun !

Ces paroles d'Ésaïe peuvent s'appliquer en tous lieux aux élèves qui fréquentent nos Écoles du dimanche (61:3): « Alors on les appellera les chênes de la justice, les arbres plantés par l'Éternel pour sa gloire. Et ce passage écrit par notre révérée Leader apporte une bénédiction riche en sagesse et en amour (The First Church of Christ, Scientist, and Miscellany, p. 202): « “Voici comment mon Père sera glorifié: c'est que vous portiez beaucoup de fruits.” Dieu bénisse cette vigne qu'Il a plantée. »

Enseigner à l'École du dimanche de Christian Science, c'est une joie, une récompense; ceux qui s'en rendent compte obéiront bien vite s'ils sont appelés à travailler ainsi dans la vigne du Père.

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