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Écouter, obéir

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de septembre 1947


« Écoute, Israël! L'Éternel, notre Dieu, est le seul Éternel » (Deut. 6:4). Voilà le vibrant appel que Moïse adressait aux Israélites pour les engager à l'obéissance. A plusieurs reprises, quand ils étaient tombés dans la torpeur, la mollesse, et s'attachaient à d'autres dieux, ils furent réveillés par cette vigoureuse apostrophe: « Écoute, Israël! » Remarquons, car la chose est intéressante, que le verbe « obéir » vient d'un mot latin qui veut dire « écouter; » du reste, ce dernier terme eut et peut encore avoir le sens d'obéir. Dans son livre de texte, Science et Santé avec la Clef des Écritures, Mary Baker Eddy pose une question significative (p. 256): « Qui est-ce qui exige de nous l'obéissance? » Elle y répond ensuite en ces termes: « C'est Celui qui, selon le langage de l'Écriture, “agit comme il Lui plaît tant avec l'armée des cieux qu'avec les habitants de la terre; il n'y a personne qui puisse arrêter Sa main, et Lui dire: Que fais-Tu?” »

Savoir obéir, c'est une leçon fondamentale. Heureux les enfants auxquels on enseigne de très bonne heure l'attention, l'obéissance. Quand on obéit à Dieu, l'harmonie règne. La confusion, le doute, l'indécision, le malaise sont les fruits de la désobéissance.

Considérée spirituellement, l'obéissance n'est pas affaire de choix personnel. Obéissant à la loi du divin Principe, la vaste symphonie de l'être évolue comme un tout immense, exprimant le rhythme de l'Esprit et l'harmonie de l'Ame. Il ne se présente ici nulle occasion de diverger ou de désobéir, fût-ce au moindre degré; car l'Entendement divin, le Principe, Dieu, agit, et la création exprime cette activité divine, universelle.

Dans Science et Santé, Mrs. Eddy déclare (p. 295): « Dieu crée et gouverne l'univers, compris l'homme. L'univers est rempli d'idées spirituelles, que Dieu développe, et elles obéissent à l'Entendement qui les crée. » Ceci rappelle la pensée qu'exprima jadis en termes éloquents le prophète Ésaïe (40:26): « Levez les yeux en haut et regardez: Qui a créé ces choses? C'est celui qui fait marcher leurs armées en bon ordre et qui les appelle toutes par leur nom. Telle est la grandeur de son pouvoir et de sa force souveraine, que pas une ne refuse de lui obéir. »

Sur la base du seul Entendement, de l'unique Ego, la désobéissance, les déviations, la rébellion, les échecs ne peuvent se produire. L'irrésistible loi du Principe se fait obéir; c'est la loi de l'Amour, qui soutient, conserve, protège éternellement tout ce qui refléte Dieu. L'idée divine n'est jamais en dehors de Dieu; elle existe dans Son infinitude comme expression de Dieu, toujours libre et sans crainte, reflétant et révélant dans l'harmonie rythmique la gloire de l'Esprit. Sous le gouvernement du Principe, aucune idée ne peut sortir de son orbite infinie.

En considérant l'univers et l'ordre qu'il manifeste, on doit reconnaître une loi bien supérieure aux règles humaines — une loi que n'altèrent ni l'arrogance des exploits humains ni le désespoir des calamités. La loi divine n'est pas distante, séparée des choses de ce monde. Elle est active, opère en tous lieux, annule et remplace les prétendues lois humaines. La loi spirituelle gouverne et régit toutes choses, des plus petites à celles dont la grandeur est incommensurable. Le vent, les vagues, l'oiseau, l'arbre et la fleur obéissent à cette loi. L'homme, expression de Dieu, manifeste cette même loi, dont il est en quelque sorte l'occomplissement. Obéir à cette loi divine, c'est pour lui aussi naturel, inévitable, que pour le soleil de répandre la lumière. Jésus le Christ en donna la preuve, annulant toutes les prétendues lois physiques, guérissant les malades, ressuscitant les morts. Aujourd'hui la Christian Science répète ces preuves.

Si l'on s'en rapporte au sens personnel, qui voit la personne humaine plutôt que l'idée divine, l'homme paraît travailler d'une manière indépendante, décider lui-même s'il veut obéir ou désobéir; il croit avoir un entendement à soi et pouvoir prendre un parti, omettre ou faire à son gré certaines choses. Souvent même il est très fier de cette prétendue liberté; il pense agir à sa guise et se vante de ses exploits.

Le point de vue du sens personnel est tout à fait mesmérique, absolument faux. C'est une prémisse erronée qui présente la contrefaçon du vrai fait spirituel. Sur cette base se produisent la confusion, le trouble, l'incertitude, la détresse. L'entendement mortel érige un mur, dresse des obstacles. Souvent le sentier paraît sombre; la résistance, l'égoïsme, la crante, le doute semblent assaillir le vovageur. Il ne sait pas bien en quoi consiste dans ce cas l'obéissance. Alors, dans le calme et la simplicité, qu'il se tourne vers les faits spirituels et revendique son droit de naissance en tant qu'idée de Dieu, chère à l'Éternel.

Supposons qu'il faille transporter un lourd fardeau sur une montagne escarpée: si l'on entrait dans un avion pour s'élever jusqu'aux cimes, plus haut que les obstacles, la tâche serait beaucoup plus aisée. En Science elle est toujours proche la voie qui permet de vaincre les obstacles, d'arriver au but. Veillant, se détournant du moi, le disciple prie, déclarant, à l'instar de Mrs. Eddy (Poems, p. 14):

« Je veux écouter Ta voix
Pour ne pas errer. »

Bientôt le passage commence à se dégager; la voie s'éclaire parce que la compréhension spirituelle — le divin: « Écoute, Israël! » — trouve un écho dans le cœur.

L'obéissance n'est pas la résignation; elle ne consiste point à se soumettre aux personnes ou à quelque injuste décret. Le vouloir humain ne peut ni forcer ni produire l'obéissance. Cette dernière exclut le ressentiment, l'opiniâtreté maussade, les caprices, les contestations. L'obéissance, fruit de l'Amour, se manifeste sur le plan humain par l'inébranlable attachement au Principe, la fidèle observation du code de la morale.

La force des hommes ou des peuples est proportionnelle à leur attachement au Principe et à sa loi de développement spirituel, toujours opérante. La seule chose qui résiste, c'est la croyance à un entendement séparé de Dieu. Or elle est sans pouvoir parce qu'elle ne repose point sur la Vérité. Dans l'unique Entendement, il n'y a pas de résistance, aucun facteur qui résiste ou auquel on doive résister. Rien ne peut arrêter l'incessante expression de l'Entendement infini. Le mesmérisme du péché prend fin lorsqu'on réalise qu'au fond, l'homme ne saurait transgresser la loi divine, pas plus que la terre ne peut sortir de son orbite.

La loi du divin Principe se fait elle-même obéir et rend impossible l'insubordination; dans l'unicité de la loi de l'Amour, où tout est inclus, aucune séparation ne peut se produire. « Écoute, Israël! L'Éternel, notre Dieu, est le seul Éternel. »

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