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Vaincre la fausse Compétition

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de novembre 1946


Un commerçant eut, à une certaine époque, un sentiment pénible touchant la concurrence. Après avoir sollicité des commandes, il les voyait passer à d'autres; et il avait souvent l'impression qu'on l'avait frustré ou que l'affaire tournait à son désavantage.

Un jour qu'il travaillait pour vaincre le ressentiment parce que le marché lui échappait ou passait à quelqu'un d'autre, ses yeux s'arrêtèrent sur cette phrase écrite par Mary Baker Eddy (Miscellaneous Writings, p. 127): « Si ce cœur, humble et confiant, demande avec fidélité que l'Amour divin le nourrisse en lui donnant le pain du ciel, la santé, la sainteté, il sera mis en état de recevoir l'exaucement de son désir; alors s'y déversera le “fleuve de Ses délices,” tributaire de l'Amour divin, et il en résultera des progrès marqués en Science Chrétienne — la joie qui trouve son bonheur dans celui des autres. »

L'idée de trouver « son bonheur dans celui des autres » le conduisit à exprimer de la gratitude chaque fois qu'un marché était conclu: gratitude de ce qu'une autre personne avait obtenu du travail, gratitude de ce qu'il avait été pourvu à un besoin. Ce procédé ne tarda pas à diminuer beaucoup le sentiment de trouble et de dépression; mais sur ce qu'on pourrait appeler le terrain pratique, le problème n'était pas résolu. C'était toujours un concurrent et non pas lui-même qui obtenait les commandes.

Alors il se rendit compte que son travail en Science Chrétienne n'avait été que partiellement accompli; aussi pria-t-il avec ferveur pour voir en quoi il manquait. Finalement, il raisonna à peu près comme suit: Dieu ne saurait avoir de concurrent; or comme il est impossible que l'homme puisse avoir ce que Dieu n'a point, l'homme ne peut avoir de concurrent. La seule concurrence qui soit, ce n'est pas le concept habituel de la chose — la rivalité de deux ou de plusieurs personnes cherchant à s'assurer un avantage que l'une seulement peut obtenir; c'est réellement l'effort des humains pour se tourner vers Dieu, l'ardent désir de mieux comprendre Dieu, de travailler ensemble dans l'intérêt de tous, pour des bénédictions dont nul n'est exclu.

Il put voir clairement que le bien a toujours sa source en Dieu, et que l'homme le reçoit par réflexion, sans compétition. Il y a du bien en suffisancé pour tous et chacun l'exprime individuellement. Les idées de Dieu ne sauraient se heurter ou se gêner mutuellement. Nulle idée ne peut souhaiter ou avoir ce qui appartient à une autre. Quand le disciple s'occupe des affaires de son Père, il est conduit sans détour au bien qui est préparé pour lui. Chacun doit, en ce qui le concerne, résoudre le problème de l'être. Il n'a donc pas à surveiller ses frères, à juger leurs normes, à observer leurs progrès. Il doit tourner ses regards vers Dieu seul.

A mesure que le commerçant mettait en pratique ces vérités de la Science Chrétienne, un changement radical s'accomplissait dans ses affaires. Il cessait de se heurter à des concurrents. On s'adressait à lui pour des commandes qu'il pouvait spécialement bien exécuter, et ceux qu'il avait jadis appelés des concurrents commençaient eux aussi à mieux réussir chacun dans sa branche. On vint lui offrir des marchés qu'autrefois il n'obtenait qu'au prix de grands efforts. Loin d'en être surpris, il sut que cela était naturel et juste. Il pouvait exécuter au mieux le travail, il y donnait tous ses soins, et les commandes venaient à lui parce qu'il obéissait aux exigences du divin Principe pour autant qu'il les comprenait. Il pouvait donc revendiquer avec joie le travail nécessaire, et s'en montrer reconnaissant.

Les Scientistes Chrétiens actifs sont parfois aux prises avec la suggestion de fausses compétitions, non seulement dans les affaires, mais au foyer, à l'école, dans leurs divers travaux et même à l'église. On devrait manier à fond toutes les suggestions mauvaises attestant les conflits, la tension, l'égoïsme ou la convoitise, car ceci favoriserait les progrès et augmenterait la sérénité.

Chaque jour nous pouvons avec joie dépouiller ou rendre nulle quelque croyance limitative — nous attacher à l'étude de la Science Chrétienne jusqu'à ce que se dissipent les brumes du penser faux et que se révèle l'abondance de Dieu. Tout le long du sentier, il nous faut chercher à voir la manifestation du bien, nous attendre à de bons résultats, reconnaître l'abondance véritable, compter sur les bénédictions, trouver notre joie à donner, et ne pas craindre de revendiquer ce qui est nôtre. Il nous faut savoir que lorsqu'on pense et qu'on exprime le bien, il en résulte à coup sûr du bien. Cela est inévitable comme le son que fait entendre une cloche frappée par un marteau. Résolvons donc d'écouter avec confiance chaque fois que nous reconnaissons la source du bien.

Ce qu'on nomme la matière n'influe pas sur l'abondance divine, car la substance de Dieu embrasse les faits de l'être — les qualités fondamentales, inaltérables, telles que la bonté, la force, la paix, le réconfort, l'ordre, le bien-être, la grâce. Ces choses restent intactes à travers toute l'éternité, et les années qui se succèdent apportent une compréhension plus grande à mesure que l'homme se rapproche de l'idéal divin.

Rappelons-nous l'attitude de Paul dans la prison: pour lui le tremblement de terre fut non pas une occasion de s'échapper, mais une occasion d'annoncer la Parole au geôlier et à sa famille. De même, reconnaissons que nos efforts tendent non pas à obtenir quelque chose ou à sortir d'une situation pénible, mais à répandre des bénédictions sur tous ceux avec lesquels nous sommes mis en contact.

Au sujet du Christ Jésus, Mrs. Eddy déclare (Miscellaneous Writings, p. 74): « Sa mission terrestre consistait à donner à la substance son sens original — l'Entendement. » Le Maître nous a laissé une vivante règle de conduite que nous appelons aujourd'hui la Règle d'or: « Tout ce que vous voulez que les hommes vous fassent, faites-le leur aussi vous-mêmes. »

Dieu a créé l'homme et tout ce dont l'homme a besoin. Cette création ne remonte pas à une époque reculée et ne dépend point de conditions futures. Elle est ici-même, dans l'éternel maintenant; et nous pouvons prouver que nous sommes sans cesse en possession de tout ce qui concourt à notre intégralité spirituelle. N'hésitons pas à revendiquer le bien que Dieu nous a donné! Si nous sommes fidèles, nous travaillons à notre propre salut, nous surmontons certaines formes de limitation, et nous mettons en lumière le bien. Ce travail ne-peut manquer d'être pour tous une source de bénédictions.

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