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La vraie Communication opposée aux Suggestions mensongères

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne d’août 1946


Au troisième chapitre de la Genèse, le mal est comparé à un serpent qui parle: évidemment, l'auteur sacré comprenait que le mal présente toujours ses arguments comme des suggestions. C'est la seule façon dont il puisse s'approcher de la pensée humaine. Lorsque nous apprenons à faire taire, dans notre conscience individuelle, les suggestions négatives du mal en leur opposant les idées positives de Dieu, du bien, nous sommes vraiment sur la voie de la santé, du bonheur, de l'immortalité.

En scrutant les ouvrages de Mary Baker Eddy, l'on remarque que pour désigner l'activité du mal elle emploie souvent des verbes comme « dire, » « suggérer, » « argumenter, » « prétendre. » Ces termes indiquent les méthodes du mal. En effet, son modus operandi consiste à parler, à suggérer, à présenter ses arguments à la pensée humaine. Si l'on accepte ce qu'il suggère, il atteint temporairement son but, qui est de substituer les mensonges aux faits.

Dans le récit de la tentation au désert, l'auteur adopte la forme d'un dialogue entre le tentateur et Jésus le Christ. Le diable argumentait d'une manière agressive, mais chaque suggestion fut promptement réduite au silence par le Maître. Comment? Grâce aux idées de la Vérité. Le mal eut beau raisonner, presser, plaider. Sûr que Dieu était son seul Entendement, le Maître ne se laissa point influencer, mais demeura ferme.

Plus tard, il appela cet entendement prolixe et mauvais « le prince de ce monde; » il dit: « Le prince de ce monde vient et il n'a rien en moi » (Jean 14:30). Aucune suggestion faite par l'entendement mortel ne pouvait impressionner la conscience du témoin de Dieu, ou s'en faire reconnaître. Jésus montra comment nous pouvons tous, — vous, moi, chacun, — par la rectitude mentale, établir notre sérénité et notre indiscutable supériorité sur toutes les pensées malignes.

Prolixe de sa nature, l'entendement mauvais s'exprime souvent par les discours des mortels, où se marquent la crainte, la haine, la cupidité, les suggestions pernicieuses, les racontars. Plus souvent encore, le mal s'adresse mentalement aux humains, ne se faisant entendre que de celui auquel il parle. L'entendement mauvais est négatif, il s'oppose au « murmure doux et subtil » de la Vérité; en silence, il insiste pour que la pensée humaine accueille ses suggestions mesmériques et croie que le péché, la maladie, la mort sont les faits de l'existence; il prétend ainsi substituer le faux concept de l'homme — la notion d'un mortel aux pensées matérielles, admettant les suggestions erronées — à la véritable idée de l'homme, qui ne connaît et n'écoute que les pensées de l'Esprit, de l'Entendement, de Dieu.

L'erreur nous parle aussi en tant que sensation physique, qui prétend être parfois agréable, parfois douloureuse, parfois encore sourde et vague. Mais la voix du serpent, qu'elle se classe dans telle ou telle catégorie, est toujours le même mensonge, qui cherche à tromper. C'est le faux entendement négatif plaidant pour lui-même et pour ses concepts erronés; aussi importe-t-il de savoir qu'il ne peut présenter ses raisons qu'à la mentalité qui croit dans une certaine mesure à l'existence de l'entendement mortel.

L'erreur ne parle et n'argumente qu'avec soi-même. Elle ne saurait communiquer avec l'Entendement divin ou avec la réflexion de cet Entendement. Elle ne peut donc soit parler soit argumenter avec votre individualité véritable ou la mienne. Ses suggestions n'atteignent que la croyance à un entendement séparé de Dieu, pour autant que cette croyance n'a pas été détruite chez nous.

Aux discours du serpent, Jésus répondit par des affirmations de vérité spirituelle, dont la dernière fut: « Tu adoreras le Seigneur, ton Dieu, et tu le serviras lui seul » (Matth. 4:10). Sans aucun doute, ceci implique que nous ne devons écouter et suivre que Dieu, l'Entendement positif. Mrs. Eddy résume cette vérité scientifique dans le passage suivant: « L'intercommunication se fait toujours de Dieu à Son idée, l'homme (Science et Santé avec la Clef des Écritures, p. 284). En Science, la communication se fait de Dieu à l'homme, maintenant et toujours — non pas quelquefois seulement.

Sur une base très simple, nous pouvons réduire au silence n'importe quelle suggestion du serpent. Reconnaissons chaque jour que la notion d'un entendement mortel qui créerait ses représentants, c'est-à-dire des personnalités mortelles, leur parlerait, les mesmériserait, et par ce moyen les dominerait, est un mensonge impie, qui n'a pour soutien que le sens matériel trompeur. Sachons que Dieu seul est la cause. Sa création ou Son expression est l'unique effet. Notre individualité, comme toute individualité véritable, est Son œuvre, demeure en Lui et n'est sensible qu'à Sa voix, car il n'en existe réellement point d'autre.

Le mauvais caractère, les faux appétits, les maladies chroniques proviennent de ce qu'on accepte les suggestions réitérées du mal, qui circulent parfois sans entraves le long des ornières mentales que les mortels laissent se former dans la conscience humaine. Mais si dans notre ignorance, nous avons longtemps écouté les suggestions mauvaises, il n'est pas nécessaire de continuer ainsi. Le rapport peut être immédiatement rompu. Dieu nous a donné, à vous et à moi, les outils nécessaires. Afin de rompre le faux rapport, il faut mentalement nous déclarer pour l'idée-Christ de la Vie, accepter Dieu comme l'unique Entendement, le seul qui parle à l'homme, refuser d'accueillir les pensées hypothétiques indiquant un entendement mortel menteur, sa création matérielle, et l'homme sujet à la crainte, à la haine, aux maladies, à la mort.

Comme représentant ou idée de Dieu, l'homme ne connaît pas d'autre source, pas d'influence moindre. Ce n'est point un mortel sujet aux suggestions du serpent. C'est le fils du Père, éternellement docile à la voix et à la volonté divines. Si nous spiritualisons chaque jour notre pensée, nous sentons de mieux en mieux notre vrai statut comme témoin individuel de Dieu, notre supériorité aux pensées et aux suggestions mortelles qui ne montent jamais plus haut que leur source négative et ne se font point entendre dans le royaume de Dieu.

Parlant du serpent-dragon, du menteur satanique qu'il faut faire taire grâce à la compréhension du Christ, Jean écrit dans l'Apocalypse: « Il fut précipité sur la terre et ses anges furent précipités avec lui » (Apoc. 12:9). Lorsqu'on réalise que Dieu seul gouverne l'homme et communique avec lui, les suggestions mauvaises sont à jamais réduites au silence.

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