A Son réveil, un Scientiste Chrétien qui pour ses affaires s'était rendu dans une certaine ville, eut l'impression d'être fortement grippé, atteint de laryngite. Vers la fin de la matinée, il devait conférer avec d'autres personnes, et il s'y prépara. Mais en arrivant dans le quartier des affaires, il lui parut impossible de continuer sa route, et il téléphona à un praticien pour lui demander de l'aide. Dans le voisinage se trouvait une Salle de lecture Scientiste Chrétienne; il y alla et se mit à étudier d'une manière approfondie la Leçon-Sermon. Le passage suivant le frappa beaucoup: « Adorez le Seigneur, dans la beauté de la sainteté » (I Chron. 16:29, version anglaise).
Il vit très clairement qu'adorer Dieu « dans la beauté de la sainteté, c'est purifier la conscience humaine au point de voir l'homme en tant que réflexion parfaite de son créateur. Il se rendit compte que l'homme possède par réflexion la beauté et la sainteté, qu'il en est inséparable, comme le rayon de soleil est toujours uni à sa source. Acceptant ces vérités, il revendiqua son héritage, disant qu'il était capable d'exprimer la santé, la force. Le mieux se fit sentir, de sorte qu'il put aller à la conférence et prendre part aux discussions. Lorsqu'il dut se rendre à la gare vers la fin de l'après-midi, toutes les manifestations physiques avaient disparu, sauf une légère faiblesse. Le lendemain matin, cela même était guéri. De nouveau la « parole de Dieu » s'avérait « vivante et efficace. »
Sous le règne de Josaphat, une grande multitude — Ammonites, Moabites, gens de la montagne de Séir — vint attaquer le roi. Craignant ces ennemis, Josaphat fit publier un jeûne et pria au milieu de l'assemblée, « dans le temple de l'Éternel. » Jahaziel, que « l'esprit de l'Éternel » avait saisi, encouragea le peuple et son chef, en disant: « Ne craignez point et ne soyez pas effrayés devant cette grande multitude; car ce n'est pas vous qui aurez à combattre, ce sera Dieu. Le lendemain de bonne heure, Josaphat « établit des chantres de l'Éternel, qui célébraient sa sainte magnificence; et marchant devant l'armée, ils disaient: Louez l'Éternel, car sa miséricorde demeure à toujours! » Parce que le roi mit sa confiance en Dieu, ses adversaires furent anéantis.
Maintes fois, l'entendement mortel veut nous effrayer en faisant passer devant nous une multitude d'images fausses et pénibles. Alors il faut peut- être que nous ayons recours à un praticien de la Science Chrétienne, pour voir que ce n'est pas nous qui combattons, mais Dieu. La mortalité ou la personnalité ne peuvent nous fournir des appuis utiles; mais si nous avons une ferme confiance en Dieu, nous pourrons discerner et vaincre les conditions inharmonieuses. Quand nous glorifions « la beauté de la sainteté, » l'adversaire — l'entendement mortel avec ses craintes et ses maladies — est détruit.
Ne pensant et n'exprimant que de bonnes choses, nous démontrerons la sainteté, la perfection. La sainteté n'est point vague, inaccessible; c'est un attribut de Dieu, une force puissante qui guérit quand on la comprend et la met en pratique. Reconnaissant que cette qualité est essentielle pour comprendre Dieu, l'apôtre dit (Héb. 12:14): « Recherchez la paix avec tous et la santification, sans laquelle nul ne verra le Seigneur. »
Mary Baker Eddy a souvent fait ressortir la nécessité d'une vigilance soutenue. L'entendement mortel cherche encore à diriger la conscience humaine par la propagande et les faux rapports. Il voudrait tuer le Christ, la vraie idée de Dieu et de l'homme. Le manque de vigilance, qui ne reconnut pas la nature de l'ennemi, rendit possible le désastre de Pearl Harbor, dont souffrit une nation aimant la paix. L'entendement mortel a tout au plus le pouvoir que nous lui donnons. Si nous nions qu'il possède la vie, la substance, l'intelligence, il devient semblable aux brumes que dissipe le soleil. Quoique la lutte mentale puisse être longue et difficile, on finira certainement par reconnaître que Dieu est la seule puissance, l'unique Entendement, l'Amour.
Nous pouvons chaque jour nous préparer à penser juste en glorifiant « la beauté de la sainteté, » la perfection de notre être. Daniel priait trois fois par jour, pour spiritualiser sa pensée. Ceci le prépara au triomphe qu'il devait remporter sur la haine et la vengeance, dans la fosse aux lions. Un grand travail doit encore s'accomplir. Les vastes efforts physiques devenus nécessaires à notre époque peuvent être contrebalancés par une activité spirituelle accrue.
La victoire et la paix durable prévaudront dans le monde lorsqu'on les tiendra pour des qualités spirituelles démontrables. La paix et la liberté viennent de Dieu et sont éternelles. Il faut toutefois qu'elles s'expriment individuellement dans la conscience humaine avant de pouvoir apparaître collectivement dans les rapports nationaux et internationaux.
« Les aulnes se penchent sur la rivière, secouant leur chevelure devant ce miroir limpide, » écrit Mrs. Eddy à la page 330 de Miscellaneous Writings; et de ce tableau, elle tire une leçon dont nous pouvons profiter: « Que les mortels s'inclinent eux aussi devant le créateur et qu'à travers la transparence de l'Amour, ils contemplent l'homme créé à l'image et à la ressemblance même de Dieu, disposant dans une sainte magnificence chaque pensée fraîche éclose. »