Un, dans la liberté juste et bénie,
Un, dans le bonheur des chemins nouveaux,
Un, dans l'infinie jeunesse du cœur,
Un, dans la pensée plus vaste de Dieu.
Ces paroles d'un cantique aimé et connu, écrit par Samuel Longfellow, ont un sens profond pour les Scientistes Chrétiens fidèles qui apprennent à fonder leurs raisonnements sur l'unicité: un seul Dieu, l'Entendement infini; une seule idée composée ou idée de Dieu — l'homme, y compris l'univers. Mary Baker Eddy déclare d'une manière concise (The First Church of Christ, Scientist, and Miscellany, p. 356): « L'infini est un, et cet un est Esprit; l'Esprit est Dieu, et ce Dieu est le bien infini. »
Comprenant que ce fait de l'unicité est la réalité unique, ceux qui acceptent la vérité que révèle la Science Chrétienne affirment chaque jour l'unité scientifique et s'efforcent de la démontrer. Mais il n'est pas surprenant que sur le plan humain, lorsqu'on travaille à cette démonstration, d'aucuns saisissent rapidement certains faits spirituels, tandis que des disciples tout aussi sincères s'assimilent plus vite d'autres aspects de la révélation. Parce que nous étudions un sujet infini, nous semblons voir par moments des phases différentes de la même vérité.
Si jamais nous nous trouvons dans une situation où se présentent des vues divergentes, des opinions contraires, il serait bon de méditer certaines choses sur lesquelles nous sommes tous d'accord maintenant même. A cet égard les lignes citées au début du présent article nous offrent de quoi réfléchir et stimulent notre reconnaissance.
« Un, dans la liberté juste et bénie. » Même celui qui vient d'aborder l'étude de la Science Chrétienne jouit d'une liberté qu'il ne connaissait pas précédemment. Le Christ Jésus a dit: « Vous connaîtrez la vérité, et la vérité vous affranchira. » En étudiant la Bible et les ouvrages de Mrs. Eddy, surtout Science et Santé avec la Clef des Écritures, nous devenons toujours plus libres, nous échappons à maintes difficultés grandes et petites, nous sommes moins sujets au tracas, à la crainte, aux accidents, aux suggestions pécheresses, à la fatigue, aux maladies, à l'affliction, à la disette. Nous sommes tous un dans cette liberté. Reconnaissons-le avec joie.
« Un, dans le bonheur des chemins nouveaux. » En tant que Scientistes Chrétiens, nous avons toutes les raisons possibles pour envisager l'avenir non pas avec appréhension, mais dans l'heureuse attente du bien. Ceux qui n'ont pas encore réalisé la suprématie et la permanence du bien sont parfois sujets à la terreur, au désespoir, surtout à une époque où le monde semble ébranlé, bouleversé par l'agression, la haine, la dévastation. Mais ceux qui sont fermement convaincus que Dieu gouverne, qu'Il est le même hier, aujourd'hui, éternellement, peuvent être pleins de confiance, sûrs que le plan infini de l'Amour se révélera, apportant à tous la joie et la paix. Ainsi, heureux de cette assurance qui nous unit, nous avançons — ensemble!
« Un, dans l'infinie jeunesse du cœur. » Mrs. Eddy écrit (Miscellaneous Writings, p. ix): « L'on peut dire avec raison: Il y a une vieillesse du cœur, il existe une jeunesse qui ne vieillit jamais. » La liberté que donne la compréhension de la Vérité, la joyeuse expectative indissolublement liée à la démonstration — ces choses ont pour conséquence un entrain, une élasticité de caractère sensibles chez les Scientistes Chrétiens actifs. Se rendant compte qu'ils travaillent dans l'éternité, ils n'attachent pas une grande importance à quelques années ou à quelques vingtaines d'années déjà parcourues sur la route terrestre. Ils sont en voie de démontrer la vie spirituelle où ne se trouve rien qui puisse décliner, faillir ou s'user. Ils ne croient pas que la révolution de la terre autour du soleil puisse les fatiguer, obscurcir leur vue, affaiblir leur réalisation de l'activité universelle. Cette spontanéité, ce point de vue toujours nouveau, est une magnifique base pour l'unicité sur la voie tracée par Jésus le Christ, qui put vaincre la mort et s'élever plus haut que la croyance matérielle, et par Mrs. Eddy, qui était plus qu'octogénaire lorsqu'elle fonda The Christian Science Monitor, entreprenant ainsi une tâche considérable.
« Un, dans la pensée plus vaste de Dieu. » Au fond, l'étude et la pratique de la Science Chrétienne consistent à gagner une meilleure compréhension de Dieu, à refléter davantage Ses qualités. Nous commençons par les sept synonymes de Dieu, indiqués à la page 465, puis à la page 587, de Science et Santé; nous méditons le sens illimité de ces termes; et avec un succès croissant, nous tâchons de manifester dans notre vie les idées obtenues grâce à cette pieuse contemplation. Réalisant que Dieu est Esprit, nous devenons moins matérialistes, nos pensées se tournent vers le ciel. Quand nous voyons que Dieu est Entendement, nous constatons que nous sommes plus intelligents, plus sages, mieux capables de bien juger. Entrevoyant le fait que Dieu est Vérité, nous exprimons davantage l'intégrité, la bonne foi, la loyauté. Apprenant ce que signifie l'Ame comme synonyme de Dieu, nous pouvons penser d'une manière plus profonde et plus vaste. Comprendre que Dieu est Principe nous permet d'exprimer dans les affaires, au sein de l'église, dans le monde, un idéal élevé, la justice et la noblesse morale. Percevoir que Dieu est Vie nous apporte en plus grande mesure la santé, l'activité, la vigilance, le vrai progrès, qui s'expriment dans la vie de chaque jour. Tous ces développements ne peuvent manquer de nous unir. Nous nous éveillons au fait que Dieu est Amour, ce qui stimule la bonté, la prévenance, l'obéissance, la tendresse, la charité, le désintéressement; ainsi s'effaceront finalement toutes les suggestions qui tentaient de nous diviser.
Reconnaissons donc avec gratitude que l'unicité est une réalité divine; efforçons-nous toujours plus sincèrement d'arriver à sa manifestation complète, selon cette admirable prière de notre Maître: « Afin que tous soient un, comme toi, Père, tu es en moi, et moi en toi; afin qu'eux aussi soient en nous, et que le monde croie que c'est toi qui m'as envoyé. »