Avec son concept de la vie qu'il croit exister dans la matière et par elle, le prétendu entendement humain oscille toujours entre le bien et le mal; il reste dans une incertitude perpétuelle, il ne sait jamais qui l'emportera: sera-ce le bien ou le mal, la santé ou la maladie, la vie ou la mort? Parmi toutes les caractéristiques de cet entendement, c'est peut-être l'incertitude qui cause le plus de souffrances et d'angoisse mentales. La Science Chrétienne vient aider cette conscience vacillante, irrésolue, en révélant la certitude de l'Esprit, l'omnipotence et l'infaillibilité du bien, de Dieu. Jésus le Christ déclara que Dieu est Esprit; Il doit être infini, donc incorporel. Dans ce cas, Sa création est spirituelle; ce qui l'exprime, ce ne sont pas des objets matériels séparés du Père, abandonnés à leurs propres moyens, jetés pour ainsi dire dans l'espace et devant pourvoir eux-mêmes à leur sécurité par des méthodes incertaines. Au contraire, la création de Dieu coexiste avec Lui; elle se compose d'idées divines, infinies, conscientes, objets spirituels de l'Amour divin, inséparables de Sa tendresse, maintenues dans l'harmonie perpétuelle par les liens indissolubles de la Science divine. Saisissant ces vérités, nous pouvons renoncer aux faux concepts qui représentent Dieu comme un mélange d'Esprit et de matière, de Principe et de personne, de bien et de mal, et parvenir à comprendre Sa nature — voir qu'Il est Esprit sans alliage de matière, le Principe que ne borne pas la personnalité, le bien que n'obscurcit aucun mal. Ainsi nous échappons aux incertitudes de l'idolâtrie.
Dans son Message to The Mother Church for 1901 (p. 2), Mary Baker Eddy, Découvreuse et Fondatrice de la Science Chrétienne, déclare: « La pratique de la métaphysique divine offre une certitude absolue qui en constitue l'utilité, puisque son Principe et sa règle sont divins, démontrables — si certains restent au-dessous de la Vérité, d'autres y atteindront, et ceux-ci lui resteront fidèles. » L'Esprit est positif dans son activité et ses qualités; il n'est jamais soit négatif soit passif. En appliquant les règles de la métaphysique divine, il faut donc être absolument certain de ces règles et de leurs effets. Notre pensée, nos déclarations ne doivent en aucune mesure être passives, incertaines. Il ne suffit point de dire: « Oh! je ne veux pas me tracasser. Je sais que les choses s'arrangeront. » Il faut non seulement ne pas s'inquiéter, mais se réjouir dans la conviction du bien tout-puissant. Il ne suffit point de dire: « Je n'ai pas peur! » Il faut arriver à la paix certaine en reconnaissant le pouvoir de la Vérité toujours accessible. Il ne suffit point de dire: « Je ne hais personne! » Il faut aimer, refléter d'une manière vive et profonde le divin Amour impartial, universel. Aucune incertitude ne se trouve dans l'Entendement qui est Dieu, dont l'homme et l'univers constituent l'expression.
On parle beaucoup aujourd'hui d'assurances sociales; maints États, voulant jouer le rôle du père de famille, ont dressé des plans pour assurer la croyance à la vie dans la matière, pour fournir quelques ressources à ceux qu'atteignent la pauvreté, la vieillesse, les infirmités. Sans doute, le but de ces efforts est louable — améliorer la condition des hommes, donner à l'existence humaine plus de sécurité; mais ils ne guérissent pas la cause des maux qu'ils se proposent de soulager; dans certains cas au contraire, ils les soutiennent et les perpétuent en promettant à ceux qui en sont victimes une sécurité relative. Où donc obtiendra-t-on la sécurité véritable? Toujours et seulement dans la certitude de l'Esprit, dans l'intelligence de ce que sont les vraies valeurs. Celles-ci ne sont jamais matérielles, mais spirituelles; on les trouve dans la droiture de caractère et les divines qualités de l'Entendement. En tant que matière, l'argent est incapable de soutenir un homme, une œuvre, une église, une nation. Il peut très facilement prendre des ailes et disparaître.
Le soutien, l'assurance ne se trouvent que dans les qualités qui reflètent l'Entendement — justice, honnêteté, intégrité, intelligence, application, vigilance, générosité, bonté, service, tout ce que représente la Règle d'or. Quand les humains s'éveilleront-ils à la nature pratique, à la certitude scientifique de la simple règle qu'a donnée le Christ Jésus, le Scientiste par excellence: « Ne vous mettez donc point en peine de ce que vous mangerez, ou de ce que vous boirez, et n'ayez point l'esprit inquiet... Mais cherchez plutôt le royaume de Dieu, et toutes ces choses vous seront données par-dessus. » Même si elle nous est devenue très familière, cette règle ne peut perdre sa vitalité, sa certitude.
A la page 496 de Science et Santé avec la Clef des Écritures, Mrs. Eddy donne ce conseil: « Retenez perpétuellement cette pensée, — que c'est l'idée spirituelle, le Saint-Esprit et le Christ, qui vous met à même de démontrer, avec une certitude scientifique, la règle de la guérison, basée sur son Principe divin, l'Amour, qui soutient, protège, et environne tout l'être véritable. » Dans la certitude de l'Esprit se trouve en effet ce qui « guérit toutes tes infirmités » et révèle l'indestructible Vie de l'homme.
La Vie est toujours Vie; elle n'est point soumise à la naissance, à la vieillesse, à la crainte, à la mort, mais est éternelle. La Vie ne peut être détruite par un processus quelconque, par la dissolvante croyance au temps, par une terreur soudaine. Aucune méthode du prétendu entendement mortel ne s'avère efficace pour abattre la Vie; l'action chimique, l'action moléculaire, les manœuvres mentales mesmériques, les armes de la guerre ne sauraient toucher, confondre, paralyser ou détruire soit la Vie, soit son expression, l'homme. Aucun discord humain ne peut corrompre la pureté de la Vie, de Dieu. La Vie existe par soi-même; elle est toute harmonie, beauté, force et grâce. Connaissant cette idée-Christ, ce fait de la Vie en tant qu'Esprit et spirituel, nous commes protégés contre tous les maux de la fausse croyance, et notre sens humain de la vie s'élève jusqu'à la sécurité.
A la page 196 de Miscellaneous Writings, notre Leader a dit: « Le sentiment doux et sacré d'une unité permanente entre l'homme et son Créateur, dans la Science, illumine notre existence actuelle par la présence constante et le pouvoir de Dieu, du bien. » Voilà où l'on trouve le réconfort et la sécurité, la certitude et la paix.
