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« Que plutôt il se rétablisse »

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne d’août 1945


Le chapitre douze des Hébreux est un excellent résumé de ce que doivent être la morale, les manières et les méthodes du chrétien. Évidemment, les sages et tendres conseils de cette grande épître furent donnés par une conscience dont la spiritualité était profonde.

Tout d'abord, l'auteur exhorte les chrétiens, ses frères, à prendre sans cesse pour exemple le Christ Jésus « qui, à cause de la joie qui lui était proposée, a souffert la croix, méprisant l'ignominie, et s'est assis à la droite du trône de Dieu » (Hébr. 12:2). Si le grand Maître n'a jamais perdu de vue la joie spirituelle qu'implique chaque victoire sur l'erreur, ses disciples ne devraient certes pas se sentir abattus ou chagrins lorsque leur sentier paraît âpre et raboteux. Dans la longue course qu'ils entreprennent, on les exhorte à rejeter « tout fardeau, et le péché qui nous enveloppe aisément. » Weymouth, qui traduisit le Nouveau Testament en anglais moderne, exprime ainsi ce passage: « Jetons loin de nous tous les fardeaux inutiles et le péché qui nous fait si facilement chanceler. »

Comme il allait devenir majeur, un jeune homme qui n'avait jamais fumé dit à son père: Peux-tu vraiment me donner quelque bonne raison pour me convaincre qu'au cours des années, il faille m'abstenir de tabac? Avec sagesse, le père répondit en ces termes: Si tu devais prendre part à une course de fond, remplirais-tu tes poches de pierres, pour te charger d'un poids inutile? Ne serait-il pas plus raisonnable de déposer les fardeaux superflus? Le fils put voir la sagesse de cette argumentation; il commença d'apprécier plus que jamais le fait que pendant toute son adolescence, il n'avait pas été l'esclave du tabac; il résolut aussitôt qu'il ne se laisserait point duper ou charger de poids terrestres inutiles.

Et que dire des péchés qui nous assaillent si facilement et veulent entraver notre marche? L'auteur de l'épître lui-même n'essaie pas d'énumérer tous ces obstacles. Ils diffèrent selon les mentalités. Pour quelques-uns, c'est la pénible habitude de la critique; pour d'autres, la tendance à voir les choses en noir; ou bien encore, l'embarrassant colis que représente un caractère emporté. Sans nécessité, certaines personnes ramassent et traînent avec elles un poids bien lourd — l'habitude de parler maladies et discords; cette « pierre » accable à la fois celui qui parle et ceux qui l'écoutent. Mais quelles que soient les sollicitations contraires, le chrétien doit se préparer pour la course en évangélisant son propre moi humain. Dans Science et Santé avec la Clef des Écritures (p. 254), nous trouvons ce passage de notre bien-aimée Leader, Mary Baker Eddy: « Dieu nous demande d'accepter aujourd'hui même cette tâche avec amour, d'abandonner aussi vite que possible le matériel, et de travailler au spirituel qui détermine l'extérieur et le réel. »

Plus loin, mais toujours dans le même chapitre, l'auteur de la lettre aux Hébreux recommande au chrétien cette belle occupation: fortifier les mains affaiblies, les genoux relâchés; et pour accomplir cette sainte tâche, il faut d'abord veiller sur soi-même, donner l'exemple d'une vie conforme au Christ, « afin que ce qui cloche ne se dévoie pas tout à fait » (Hébr. 12:13), mais « que plutôt il se rétablisse, » comme cela nous est dit dans ce texte. N'est-ce pas là une excellente mise en garde contre le désir d'apaiser à tout prix l'erreur ou de transiger avec elle? Le Scientiste Chrétien devrait-il s'estimer satisfait si ses prières et son travail ont produit une légère amélioration, soulagé un corps souffrant? Ne faut-il pas avoir pour but « que plutôt il se rétablisse »? Nos rapports avec autrui rappellent-ils dans certains cas une trêve armée? Ici encore la guérison s'impose.

Fort bien, dira quelque disciple sincère; mais supposons qu'on ait travaillé, prié sans relâche pour obtenir la guérison d'un péché ou d'une maladie, et que tous les efforts semblent inutiles. Que reste-t-il à faire? La dernière partie du chapitre en question montre avec clarté la marche à suivre. Au lieu de regarder les convulsions de l'entendement charnel comme des faits authentiques ayant leur place dans l'univers de Dieu, la conscience spiritualisée s'élève pour contempler la « Jérusalem céleste où se trouvent des myriades d'anges » (verset 22). Science et Santé définit en ces termes la « Nouvelle Jérusalem » (p. 592): « La Science divine; les faits spirituels et l'harmonie de l'univers; le royaume des cieux, ou règne de l'harmonie. »

Pour illustrer ceci, prenons l'exemple suivant. Si l'on s'est assimilé d'une manière intelligente les faits qu'expose la table de multiplication, l'affirmation d'un élève qui dit que trois fois trois font dix paraîtra-t-elle un grand problème? Pensera-t-on qu'il faille immédiatement faire quelque chose pour empêcher trois fois trois de faire dix? Au fond, le maître de mathématiques voit que son travail consiste à révéler ce qui est, non pas à guérir ou à faire cesser ce qui n'est pas. Efforçons-nous de saisir cette réalisation céleste: maintenant et toujours, l'homme réel demeure en sécurité dans le royaume de l'harmonie où le péché, les maux sont inconnus; alors le résultat sera nécessairement la guérison, qu'il serait plus exact d'appeler un réveil.

Qu'on ne dise pas que la Science Chrétienne soulage simplement la détresse: elle peut plutôt la guérir! Les prétentions de jalousie, de crainte, de péché doivent être non seulement mitigées, mais guéries. Le remarquable chapitre dont nous avons cité plusieurs passages se termine par une déclaration à la fois simple et belle: « Notre Dieu est aussi un feu consumant. » Donc, si nous sommes aux prises avec les tableaux désordonnés et discordants que trace le mal, l'unique adversaire, déclarons triomphalement que la Parole de Dieu, qui sort pleine de force et de majesté, ne tolère ni défaite ni révocation. Rendons grâce à Dieu de ce que les sombres rêves du sens matériel, comme toutes les ténèbres, peuvent être dissipés d'une manière prompte et permanente, car le traitement de la Science Chrétienne apporte à la conscience humaine la lumière de la Vérité. Certes, la loi de l'Amour omnipotent est un feu qui consume tout ce qui lui est dissemblable!

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