La bonté de Dieu m'inspire une immense gratitude, c'est pourquoi je rends témoignage au pouvoir guérisseur de la Science Chrétienne.
Pendant mon adolescence, alors que j'étais en visite chez une compagne d'école, j'y rencontrai une praticienne. Je vis également Science et Santé, par Mrs. Eddy, et l'on voulut bien me le prêter. Ce livre causa chez nous une grande agitation. Mes parents le lurent, le discutèrent et ne l'approuvèrent point. Pendant tout l'été je continuai de le lire, sentant que c'était la vérité. Mais l'opposition que je rencontrais provoquait chez moi une irritation constante; au bout de quelques mois, je tombai malade et la fièvre faillit m'emporter. Une fois rétablie, j'eus l'impression que si cette religion était vraie, je ne serais pas tombée malade. J'estimais naïvement qu'après avoir lu le livre, j'aurais dû être une nouvelle créature; je ne me rendais pas compte que je l'avais lu dans des circonstances défavorables et sans me l'assimiler.
Plusieurs années se passèrent avant que je reprenne mon étude; pourtant mes deux sœurs et ma meilleure amie avaient pris intérêt à la Science Chrétienne et en démontraient les enseignements. J'eus alors des maux d'yeux qui mettaient ma vue en danger; un jour, après avoir consulté un spécialiste — j'en avais déjà vu plusieurs — je me rendis chez ma sœur, me sentant désolée, désespérée. Quand elle apprit ce qu'avait déclaré le spécialiste, elle me dit: « Ne penses-tu pas que ce serait le moment d'essayer la Science Chrétienne? » J'y consentis; dans la liste que donne The Christian Science Journal, nous trouvâmes l'adresse d'une praticienne habitant de l'autre côté du parc, et nous y allâmes tout de suite.
Parmi ceux qui lisent ces lignes beaucoup peuvent se représenter l'inspiration, la force, l'espoir que m'apporta cette première visite. Je fus traitée pendant plusieurs mois et guérie d'une façon permanente. J'ai eu depuis lors bien des guérisons; à deux reprises ma vie terrestre a été prolongée par l'obéissance à la voix de la Vérité.
Après avoir vu bien des preuves de cette vérité, mes parents adoptèrent une attitude de bienveillante tolérance.
Après le décès de mon cher père, j'eus un mal qui paraissait grave, accompagné d'hémorragies persistantes. J'attribuai d'abord la chose au deuil qui nous avait frappés. On me traita, mais les résultats tardaient à venir. Par moments, dans mon désespoir je pensais à me tourner vers la médecine matérielle; mais mon mari me rappelait combien de fois la Vérité m'avait guérie, et grâce à ses encouragements je persévérais. Une année s'écoula sans beaucoup de changement; pourtant je conservais mes forces et j'étais active.
Puis vint l'exposition de San-Francisco, où mon mari désirait se rendre. Il ne voulait pas y aller sans moi, mais je craignais de faire ce voyage vu le mal dont je souffrais. La praticienne me conseilla de partir; où que j'aille, m'assura-t-elle, je ne pouvais m'éloigner de Dieu. En route le mal disparut pour ne jamais revenir, et nous arrivâmes à notre destination pleins de reconnaissance et de joie.
La place me manquerait pour dire ici tout ce que je voudrais; mais ces lignes indiqueront au moins en partie ma gratitude envers Dieu concernant la Science Chrétienne et celle qui l'a découverte — sa bien-aimée Fondatrice, Mary Baker Eddy.
Oak Park (Illinois), États-Unis.
