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Le Pavillon aux Vitres colorées

[D'un intérêt spécial pour les enfants]

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de juillet 1945


Dick et Dorothée, dont les parents venaient de s'établir à la campagne, furent ravis de trouver, au sommet de la colline dominant leur nouvelle ferme, un petit pavillon où ils pouvaient jouer. De là on voyait toute la contrée; au premier plan s'étendaient des champs de maïs, puis un pâturage où paissait d'habitude un cheval blanc, qui semblait beaucoup s'y plaire.

Dans ce pavillon, les fenêtres étaient de différentes couleurs; l'une avait des vitres rouges, l'autre était jaune, la troisième verte et la quatrième bleue. Mais la dernière fenêtre était du genre usuel, en verre incolore.

Un jour, comme les enfants jouaient au haut de la colline, Dorothée appela son frère: « Viens voir le cheval rouge! » disait-elle. Sans vraiment la croire, Dick courut jusque dans le pavillon où se tenait sa sœur, devant la fenêtre rouge, regardant Blanchet.

« Je ne vois pas de cheval rouge, » s'écria-t-il; puis, comprenant qu'il s'agissait d'une farce, il ajouta: « Mais j'en vois un vert! » Où pensez-vous que se tenait Dick? Naturellement, devant la fenêtre verte!

Les enfants trouvèrent du plaisir à ce jeu. En regardant par les vitres jaunes, ils virent un cheval jaune. Puis ils allèrent à la fenêtre bleue, et de là évidemment ils virent un cheval bleu. Au fait, tout le paysage semblait prendre la couleur de la vitre à travers laquelle ils le regardaient.

« Mais cette cinquième fenêtre, si claire, remet les choses au point, » déclara Dick. « C'est bien notre Blanchet que nous voyons là. Je commençais à croire qu'il faudrait le frotter avec une brosse, puis le blanchir à la chaux. » Et cela lui parut très comique.

Cependant Dorothée n'écoutait plus; soudain lui était venue la pensée que ce jeu contenait une leçon, une chose qui pouvait être utile en Science Chrétienne. Avec Dick, elle fréquentait l'École du dimanche Scientiste Chrétienne, où l'on apprend ce qu'est l'homme réel. Mais il lui semblait parfois qu'il existe un autre « homme, » souvent triste, malade ou fâché. Il lui avait quelquefois paru difficile de trouver et de voir l'homme réel créé par Dieu.

« C'est tout à fait comme le cheval et les fenêtres! » s'écria-t-elle lorsqu'un peu plus tard, avec sa mère et Dick, elle se mit à table pour déjeuner. « Vous voyez, il n'y avait qu'un seul cheval, et il était blanc. Il n'y a jamais eu dans le pâturage un cheval rouge, bleu, vert ou jaune. »

« Oui, » dit son frère. « Ce qui nous faisait croire que nous voyions quatre ou cinq chevaux différents, c'était la place où nous étions pour regarder. Je sais que si nous sommes à la bonne place — avec le Principe — et que nous regardions par le sens spirituel, nous verrons sûrement ce qui est là en réalité. »

La mère sourit. « En regardant par la cinquième fenêtre, vous avez vu le vrai cheval blanc, n'est-ce pas? Quelles qualités avait cette fenêtre si claire? Sans doute, si nous tâchons de réfléchir ces qualités, — la pureté, la bonté transparente, — nous refléterons aussi la vision spirituelle qui voit les choses telles qu'elles sont. »

« En tout cas, » déclara Dick d'un ton sérieux, « la dernière fenêtre n'était pas “colorée” par les croyances de l'entendement mortel. C'étaient des vitres propres et sans tache, maman, sinon nous aurions vu un cheval moucheté! »

Alors la mère dit au petit garçon de trouver aux pages 476 et 477 de Science et Santé un passage qu'elle lui demanda de lire à haute voix: « Jésus voyait dans la Science l'homme parfait, qui lui apparaissait là où l'homme mortel pécheur apparaît aux mortels. Dans cet homme parfait le Sauveur voyait la ressemblance même de Dieu, et cette vue correcte de l'homme guérissait les malades. »

« Oh! je comprends, » dit Dorothée. « C'est comme ce verset de la Bible: “Aujourd'hui nous voyons comme dans un miroir, confusément: alors nous verrons face à face!” »

« Encore une chose, » reprit maman. « Qu'avez-vous dû faire au cheval rouge pour qu'il redevienne blanc? »

Dick et sa sœur regardèrent leur mère avec une profonde surprise. Puis ils comprirent qu'elle voulait les aider à saisir une nouvelle leçon.

« Faire quelque chose au cheval? » demanda Dick. « Mais, maman, il n'y avait jamais eu de cheval rouge! Oh! je vois! Il n'y a non plus jamais eu de personne malade ou malheureuse. Nous n'avons pas à changer une personne malade ou misérable; il faut seulement la voir en se plaçant au point de vue juste. N'est-ce pas cela, maman? »

« Oui, bien sûr. Et voir l'homme réel de cette façon-là, c'est voir notre frère comme Dieu nous en rend capables. Nous ne pouvons voir l'image et la ressemblance de Dieu au moyen des sens matériels, qui nous trompent toujours — comme les vitres colorées. Il nous faut voir chacun, chaque chose, tels que Dieu les connaît. Je crois que demain j'irai vous rejoindre au sommet de la colline et nous nous regarderons l'un l'autre à travers les différentes vitres. Est-ce que ce ne sera pas amusant? »

Dorothée convint qu'elle aimerait beaucoup voir un Dick vert ou une maman bleue, pourvu qu'elle sache que ce n'était pas vrai.

« Puis nous regarderons bien tout l'univers et nous nous souviendrons qu'il faut toujours le voir parfait, éternel, créé et protégé par Dieu, » continua la mère. « Oui, je pense que nous deviendrons tous des bienfaiteurs du monde si nous n'oublions jamais l'expérience du pavillon aux vitres colorées. »

Elle prit alors Miscellaneous Writings, par Mrs. Eddy; la fillette et le garçon vinrent tout près d'elle, pour l'entendre lire ceci, à la page 330: « Les aulnes se penchent sur la rivière, secouant leur chevelure devant ce miroir limpide; que les mortels s'inclinent eux aussi devant le créateur et qu'à travers la transparence de l'Amour, ils contemplent l'homme créé à l'image et à la ressemblance même de Dieu, disposant dans une sainte magnificence chaque pensée fraîche éclose. »


Adapte-toi de bon cœur aux choses qui représentent ton lot; aime les hommes avec lesquels c'est ton destin de vivre, aime-les tous d'une affection sincère... Ne sois plus mécontent de ton sort, et ne redoute pas l'avenir.

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