Mon premier contact avec la Science Chrétienne date de mon enfance: à partir de l'année 1908, je fréquentai l'école du dimanche. Mais par la suite je me trouvai dans un milieu qui n'était pas favorable à la Science, et pendant plusieurs années je ne m'y intéressai guère.
En 1915 je fus atteint de malaria. Plus tard j'eus, selon les docteurs, une appendicite et l'on m'opéra. A la suite de cette opération, j'eus une grave dépression nerveuse et les docteurs dirent que j'étais neurasthénique. On m'envoya dans un sanatorium où l'on me fit prendre tous les remèdes possibles; j'eus des bains et des traitements de divers genres, mais mon état empira constamment.
J'en étais là lorsqu'on mit entre mes mains un exemplaire de Science et Santé, par Mrs. Eddy. J'en commençai la lecture et m'assimilai quelque peu la vérité révélée dans ses pages, quoique par moments je n'y tinsse que par un fil. Un certain soir, on me permit de sortir pour aller à une réunion de témoignages dans une ville voisine. Après la réunion, je me rendis chez une praticienne. J'éprouve une profonde gratitude envers cette dame, qui me parla de Dieu avec tant d'amour; elle me cita ce passage de la Bible: « Car Dieu ne nous a pas donné un esprit de timidité, mais de force, d'amour, de sagesse. » Je me dis alors: Si Dieu qui est Tout-en-tout, l'unique cause et créateur, ne m'a pas donné un esprit de timidité, pourquoi ai-je peur? S'il m'a donné un esprit de force, d'amour et de sagesse, pourquoi croirais-je que j'aie jamais manqué de courage et de force et me demanderais-je si je suis sain d'esprit?
La compréhension de l'Amour qui s'exprimait chez cette praticienne agit dans ma conscience humaine et commença d'en faire disparaître la terrible épreuve que je traversais. J'étais encore très craintif et j'avais bien des sensations pénibles, mais je réussis à écrire à mon père, lui demandant de me faire traiter par une Scientiste Chrétienne. C'est ce qui fut fait, et en peu de temps je revins à Chicago. Il y avait bien des choses à vaincre dans ma pensée, mais la praticienne travailla avec moi d'une manière patiente, intelligente et ferme, et finalement j'obtins la guérison.
En écrivant ces lignes, je pense que cette noble femme faisait ce que recommande notre bien-aimée Leader, Mrs. Eddy, dans le livre de texte, Science et Santé (p. 421): « Insistez avec force sur le grand fait qui comprend tout, savoir que Dieu, Esprit, est tout et qu'il n'y en a point d'autre que Lui. Il n'y a point de maladie. » En m'attachant à ce passage, j'ai eu depuis lors au cours des années plusieurs guérisons. Après quelques semaines de traitement, je me trouvai assez bien pour devenir voyageur de commerce, et la firme me donna bientôt un poste meilleur, celui de gérant régional.
En 1917 je m'engageai, et je servis pendant seize mois en France dans l'armée américaine. J'avais un exemplaire de Science et Santé dont je me servais constamment. Sans ce que je comprenais de la vérité, je n'aurais pas pu soutenir tant de pénibles expériences — les balles et les obus, la grippe, les refroidissements, la fièvre, les missions difficiles qu'on m'assignait. J'ai aussi été protégé contre les tentations du mal. J'exprime ici ma reconnaissance de ce qu'a fait en Europe le Comité Scientiste Chrétien pour la période de Guerre.
Aujourd'hui j'ai trois beaux fils, dont l'aîné a dix-neuf ans. Depuis l'âge de trois ans et demi, tous ont fréquenté l'école du dimanche. Grâce au traitement par la Science Chrétienne, ils ont eu bien des guérisons, surmontant la scarlatine, la rougeole, la coqueluche, les oreillons, la varicelle, des bronchites, des fractures.
A l'âge de neuf ans, l'aîné fut guéri d'une fracture. Alors qu'il faisait du trapèze, il était tombé sur un plancher couvert de ciment. Je fis appel à un praticien qui nous aida avec amour. Comme ma femme craignait beaucoup les résultats possibles de l'accident, nous suivîmes le conseil que donne notre Leader à la page 401 du livre de texte: « En attendant que le progrès fasse admettre l'efficacité et la suprématie de l'Entendement, il vaut mieux que les Scientistes Chrétiens, lorsqu'il s'agit de chirurgie, de fractures et de luxation, s'en rapportent au chirurgien, pendant que le guérisseur mental s'occupe principalement de la reconstruction mentale et s'efforce de prévenir l'inflammation. » A la page suivante Mrs. Eddy ajoute: « Cependant il n'est que juste de dire que l'auteur a déjà en sa possession des rapports dûment attestés concernant la guérison de fractures, et de dislocations de jointures et de vertèbres, opérée par elle-même et ses élèves par la seule chirurgie mentale. »
La radiographie indiqua deux mauvaises fractures des os entre le genou et la cheville. Je crois sincèrement que c'est grâce au travail fait en Science Chrétienne que la chose se remit d'une manière parfaite et rapide. Mon fils est maintenant un grand jeune homme qui s'entraîne avec succès pour devenir officier dans l'aviation maritime. Sa connaissance et sa mise en pratique de la Science Chrétienne lui ont permis d'obtenir d'excellentes notes, au double point de vue technique et physique.
Je suis bien reconnaissant d'avoir pu, grâce à ma foi et à ce que m'apprend la Science Chrétienne, aider d'autres personnes aux prises avec des prétentions et des problèmes pénibles. Les services que je puis rendre ainsi sont toujours des sujets de joie.
Je suis heureux d'être membre de L'Église Mère et d'une église filiale, pour laquelle j'ai pu travailler dans différents domaines. Le cours d'instruction dont j'ai bénéficié a confirmé ce que m'avaient appris des années d'étude et de pratique. Je rends grâce à Dieu concernant la Science Chrétienne.
Chicago (Illinois), États-Unis.
