De même que les soldats qui se battent sont encouragés par la nouvelle d'une victoire sur un autre front, nous apprenons avec joie les nouvelles d'une victoire dans une des innombrables batailles que le genre humain doit gagner sur l'erreur. Depuis que mon fils est dans l'armée, j'ai souvent pensé à une chose qui lui arriva dans son enfance, et je désire en faire part à d'autres, car on y trouve une belle assurance du pouvoir de la Vérité qui nous sauve.
Il y a environ vingt-sept ans, à l'époque où mon fils faisait ses premiers pas, il réussit à grimper dans une cuve à lessive à moitié remplie d'une solution savonneuse concentrée, que l'on employait pour de gros nettoyages. Je ne sais combien de temps il resta dans ce liquide, mais quand je le trouvai il y était étendu et son visage y plongeait. Je le pris dans mes bras et ma première pensée fut celle-ci: « Heureusement que je connais la Science Chrétienne! » J'appelai la femme de journée et la priai de tenir l'enfant pendant que je téléphonais pour avoir de l'aide. Elle fut consternée en le voyant et crut qu'il avait passé. Sachant qu'il ne fallait pas admettre la crainte, je parlai très fermement et dis: « N'ayez pas peur! La Science Chrétienne prendra soin de mon fils. » Plus tard je lui demandai ce qu'elle avait pensé en entendant de quel ton sévère je lui parlais cette fois-là. Elle répondit qu'elle avait eu l'impression que tout irait bien, et que je savais de quoi je parlais.
Après avoir téléphoné à la praticienne, je portai l'enfant dans la chambre à coucher pour lui mettre des vêtements secs. Il semblait ne pas respirer. Voici les pensées qui me vinrent: L'Esprit — en latin, le souffle — Dieu, l'Esprit omniscient; l'Esprit, le souffle de la vie est partout, ici, maintenant. Tout en habillant le petit, je m'attachai à ces vérités et je remarquai qu'après quelques halètements il se mit à respirer d'une façon régulière. Vingt minutes après que j'eus téléphoné à la praticienne, il me quitta de lui-même pour continuer ses jeux.
Alors vint pour moi la plus grande épreuve. J'avais eu l'intention d'aller en ville pour des emplettes nécessaires, et la femme de ménage devait surveiller l'enfant, mais il me semblait impossible de le quitter. Je vis toutefois que si la crainte me tenait à la maison, je faisais une réalité de la chose même dont nous avions si sérieusement tâché de voir le néant. Versant des larmes de gratitude, je me préparai à sortir. Pendant que je m'habillais, j'entendis un léger son; je me détournai et je vis l'enfant penché en avant, laissant échapper par la bouche une eau de savon mousseuse d'un volume considérable; il ne paraissait faire aucun effort, et j'eus ainsi la preuve de ce que dit notre Leader (Science et Santé, p. 463): « Une idée spirituelle ne renferme pas un seul élément d'erreur, et cette vérité enlève convenablement tout ce qui est nuisible. » Dès qu'il fut débarrassé de cette mousse savonneuse, il reprit ses couleurs et se trouva tout à fait bien.
Après une expérience pareille, une mère peut-elle entretenir des doutes? Je suis si reconnaissante d'avoir cette Science riche en bénédictions, qui nous fortifie par d'innombrables preuves de la toute-puissance et de l'omniprésence divines. Au cours des années, la mise en pratique de la Science Chrétienne m'a valu beaucoup d'autres bienfaits; mais je sens que c'est celui-ci qu'il me faut faire connaître pour qu'il aide à rassurer aujourd'hui d'autres personnes, comme il m'a moi-même rassérénée.
Modesto (Californie), États-Unis.