La source de toute existence véritable est invisible aux sens physiques. Dans l’Évangile selon saint Jean, nous lisons: « Personne n’a jamais vu Dieu; le Fils unique, qui est dans le sein du Père, est celui qui nous l’a fait connaître. » Ce que Jésus le Christ déclara, démontra concernant le Père, la divine source de toute existence, prouvait que cette source est le seul Esprit, l’unique Entendement nommé Dieu, infini dans Sa nature et Sa bonté. Rien qui soit dissemblable ou contraire à cette source n’en peut procéder. En outre, Jésus déclara et prouva que lui-même était un avec cette source. Ce qui prétendait venir d’une source inférieure ou contraire ne le satisfaisait jamais et n’était pas tenu pour réel. Au Père, à l’Entendement divin, il attribuait sans réserve toute vie, tout pouvoir, toute bonté, toute action; à ceux qui le suivaient, il donna cette règle péremptoire: « N’appelez personne sur la terre votre père; car vous n’avez qu’un seul Père, celui qui est dans les cieux. » L’Esprit est donc la source de l’être véritable, qui reste pur et sans tache dans son origine et sa manifestation.
Les déclarations de Jésus reposaient sur une Science qui n’est autre que la Science Chrétienne; celle-ci, découverte et révélée par Mary Baker Eddy, prouve en effet qu’elles sont logiques, raisonnables, et que tout disciple sincère peut les démontrer. Dans Science et Santé avec la Clef des Écritures, Mrs. Eddy écrit (p. 63): « Dans la Science l’homme est le rejeton de l’Esprit. » Puis elle ajoute: « L’Esprit est la source primitive et ultime de son être; Dieu est son Père, et la Vie est la loi de son être. »
Comprenant cette vérité libératrice, le disciple peut voir que la vie à laquelle il participe vient uniquement et directement de l’Esprit, source de la vie. Il vit dans la Vie, et celle-ci ne connaît point d’interruption, de cessation. Il ne peut trouver la vie dans une source inférieure, par un canal restrictif. Évidemment, ce qu’on appelle le corps physique n’est ni la source ni le bénéficiaire de la vie; cela ne peut donc perdre la vie, l’ôter, ou constituer le canal par quoi l’homme comprend et manifeste la vie.
A la page 396 de Science et Santé, Mrs. Eddy donne cette règle qui doit guider le disciple: « Retenez nettement dans votre pensée que l’homme est le rejeton de Dieu, non de l’homme; que l’homme est spirituel, non matériel; que l’Ame est Esprit, en dehors de la matière, jamais dans la matière, ne donnant jamais au corps ni vie ni sensation. » Comprendre cette vérité positive détruit la crainte et libère le sens humain du corps, qui trouve ainsi la liberté, la santé, la vigueur, la vitalité venant sans cesse de l’Entendement, source de la vie.
Donc la vie de l’homme et tout ce qu’elle implique, ont leur source et leur soutien dans l’Esprit, en Dieu. Du fait de son origine, ce qui émane de cette source est toujours bon. « Jaillit-il d’une même fontaine de l’eau douce et de l’eau amère? » Ainsi l’homme ne saurait passer par des expériences contraires à la divine source de son être.
Le Scientiste Chrétien apprend comment on accepte le bien à sa source, dans sa pureté et sa plénitude. Trouvant ses aptitudes dans la source infinie de l’intelligence, il se libère des notions personnelles limitées d’après quoi l’intelligence dépendrait de la matérialité, d’un « cerveau » en bon état, plus ou moins volumineux, et serait influencée par les intérêts personnels ou les plans humains. Sachant qu’il reçoit son intelligence directement de la source divine, il se rend compte que nulle circonstance humaine ne peut le séparer de la divine sagesse qui dirigera toutes ses pensées, tous ses actes, et lui fera prendre des décisions justes, efficaces, riches en bienfaits pour lui-même et pour toutes les personnes en cause.
Sa santé, il la trouvera dans la source de la santé; il l’acceptera comme la réflexion pure et parfaite de l’Esprit et de ses idées parfaites et pures. Dans le livre de texte Scientiste Chrétien (pp. 180, 181), Mrs. Eddy déclare: « J’ai trouvé la Vérité divine plus puissante que tout remède inférieur pour faire disparaître l’inflammation, résoudre une tumeur, ou guérir la maladie organique. Et pourquoi pas, puisque l’Entendement, Dieu, est la source et la condition de toute existence? »
Il n’y a donc point à désespérer si l’entendement mortel suggère qu’on souffre d’une maladie peut-être incurable. Cette suggestion ne vient pas du « Fils unique, » du Christ, de la Vérité, aussi n’est-elle pas vraie. Elle ne saurait empêcher qu’on se détourne de ce mensonge, de la croyance à la santé ou à la maladie dans un corps physique, pour avoir recours à la claire source de la santé — à l’Esprit et à ses vraies idées spirituelles. On peut immédiatement accepter ces idées spirituelles, les refléter, permettre qu’elles chassent les fausses croyances et manifestent leur propre pureté, leur pouvoir; on prouve ainsi que « l’Entendement, Dieu, est la source et la condition de toute existence, » qu’Il assure vraiment la santé ou l’intégralité de l’homme.
Déplorant l’idolâtrie de son peuple, Jérémie s’écriait: « Mon peuple a commis un double crime: il m’a abandonné, moi, la source d’eau vive, pour se creuser des citernes, oui, des citernes crevassées qui ne retiennent pas l’eau. » Grâce à la Science Chrétienne, les humains — y compris vous et moi — peuvent renoncer à l’idolâtrie, aux « citernes crevassées » construites par le sens matériel, pour aller à la source originale, à la Vie dont jaillissent les eaux vives. Cette Science nous montre comment, sans l’intermédiaire d’une personne, d’un lieu, d’une chose, le disciple peut s’abreuver à la source même des biens et trouver en abondance l’amour, la paix, la beauté, la joie, la puissance et la maîtrise.
