Un petit garçon nommé Rick, en jouant, se donna sur le pouce un fort coup de marteau. Il poussa un cri, et sa mère accourut; mais avant même qu'elle l'eût rejoint, elle l'entendit qui disait: « Dieu en prendra soin! L'erreur ne peut pas se servir de moi. Elle ne peut pas non plus se servir de maman; nous ne voulons pas de vilaine erreur dans ce voisinage. » Arrivée près de lui, elle lui parla de Dieu, et l'accident fut bien vite oublié.
Rick est tout petit, il a moins de trois ans et ne connaît pas beaucoup de longs mots; c'était donc une surprise de l'entendre employer le mot « voisinage. » Mais on peut voir que la pensée qui l'avait si rapidement guéri était complète. Tout d'abord il avait déclaré que Dieu prenait soin de lui, affirmé la douce et tendre présence qui nous guide et sur laquelle nous pouvons toujours compter. Puis il avait chassé la croyance selon quoi l'erreur pourrait se servir de lui; il s'était protégé en déclarant que l'erreur ne pouvait se servir de sa mère (par l'anxiété ou l'inquiétude) et il avait protégé les autres, puisqu'il ne voulait « pas de vilaine erreur dans ce voisinage. »
Bien entendu, l'enfant n'avait pas raisonné comme un logicien. Il avait simplement exprimé les pensées qui lui étaient venues. Le grand prophète Jérémie s'écriait: « Hélas! Seigneur Éternel, je ne sais point parler, car je ne suis qu'un enfant. L'Éternel reprit: “Ne dis pas: Je ne suis qu'un enfant; car tu iras trouver tous ceux auprès de qui je t'enverrai, et tu diras tout ce que je t'ordonnerai de leur dire...” Puis l'Éternel étendit sa main et toucha ma bouche. L'Éternel me dit encore: “J'ai mis mes paroles dans ta bouche.” Jérémie fut obéissant, il eut foi en Dieu et fit ce que Dieu lui commandait. Nous ne devrions pas croire qu'il soit difficile de parler comme Dieu nous l'ordonne, d'exprimer le bien, de dire certaines grandes et simples vérités apprises grâce à notre étude de la Science Chrétienne. Soyons tous les bons soldats de notre Père-Mère Dieu, pleins de zèle pour servir et pour obéir; alors nous serons dignes d'être appelés Ses enfants.
Il n' est pas nécessairement difficile d'employer ce que nous avons appris du Christ, de la Vérité; et plus nous le mettons en pratique, plus cela devient facile. Si nous étudions la musique, si nous apprenons le tennis ou quelque autre sport, il faut nous exercer avec persévérance, jusqu'à ce que ces choses nous donnent vraiment de la joie. Cette méthode s'applique également à la Science Chrétienne. Plus nous employons les faits appris à l'école du dimanche ou pendant l'étude de la Leçon-Sermon indiquée dans le Livret Trimestriel de la Science Chrétienne, plus nous trouverons simple de prouver la Science Chrétienne. Plus nous aimons, plus nous verrons d'amour chez notre prochain, et plus on nous témoignera de l'amour.
De très bonne heure, l'on avait enseigné à Rick l'amour et la douceur envers ses compagnons, envers les animaux, même envers ses jouets; un jour, il prouva qu'il était capable de mettre en pratique ce qu'il savait de l'Amour divin. Dans la maison voisine se trouvait un chien nommé Blackie, qui venait souvent au jardin. Chacun croyait qu'il n'aimait pas les enfants, car il essayait parfois de les mordre. Rick l'avait vu faire cela, mais la crainte ne pouvait les isoler l'un de l'autre; il alla donc vers le chien en disant: « Rick aime Blackie, et Blackie aime Rick. » Il répéta plusieurs fois ces paroles comme pour se convaincre de la présence et du pouvoir de l'Amour. Loin de mordre la petite main tendue vers lui, Blackie la caressa; ainsi Rick et le chien devinrent de bons amis.
Le fait suivant, fort simple, prouve qu'un petit enfant, entouré de bons exemples dans un milieu Scientiste Chrétien, peut obtenir une guérison prompte et totale parce qu'il comprend la présence de l'Amour. Lorsque par suite d'un accident, Blackie eut au dos une grande entaille, Rick se trouva bientôt auprès de lui, dans l'allée du jardin, récitant avec ferveur la première strophe du beau poème que Mary Baker Eddy nous a donné et qui commence ainsi (Poems, p. 14): « Montre-moi comment, Berger, gravir le coteau. » Rick n'avait appris que la première strophe, mais il s'en servait; au bout de chaque ligne, il tapotait la tête de Blackie, comme pour dire gentiment: Tout va bien! En effet, Blackie se trouva bien, car les pensées angéliques guérissent.
Nous pouvons tous remercier Dieu de ce que Mrs. Eddy, Découvreuse et Fondatrice de la Science Chrétienne, s'attacha si fidèlement à Lui qu'elle put comprendre le divin message d'Amour et de Vérité et le donner ensuite au monde. Plus d'une fois dans ses ouvrages elle cite ce verset: « Un petit enfant les conduira. » Elle vit que les enfants occupent dans le monde une place importante et qu'on a grand besoin de leur pensée pure. Dans The First Church of Christ, Scientist, and Miscellany (p. 113), elle dit: « Un enfant peut démontrer la Science Chrétienne et en avoir une perception très nette. »
Oui, Mrs. Eddy savait que « Dieu en prendra soin. » Peu importe où se présente le problème, que se soit à l'école, en récréation, dans un camp de vacances ou dans la famille. Mrs. Eddy avait tant de fois prouvé dans sa carrière la toute-puissance de Dieu. Elle aimait beaucoup les enfants, si bien qu'un certain Jour de l'An, elle leur fit un cadeau, écrivant pour les petits ces lignes reproduites dans Miscellaneous Writings (p. 400):
« Bon Dieu, mon Père et Mère,
O Toi qui m'aimes!
Garde-moi quand je dors;
Guide jusque vers Toi
Mes petits pas. »
