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Deux Jougs

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de décembre 1944


Deux voies bien différentes sont symbolisées par l'image du joug telle qu'on la trouve dans Galates, chapitre cinq, et dans le onzième chapitre de Matthieu. Paul nous donne cet avertissement: « Ne vous remettez pas sous le joug de la servitude; » mais Jésus le Christ nous adresse un appel irrésistible: « Chargez-vous de mon joug, et recevez mon enseignement; car je suis doux et humble de cœur. Et vous trouverez le repos de vos âmes! Car mon joug est doux, et mon fardeau léger. »

Si nous portons le « joug de la servitude, » nous sommes unis au penser matériel, empêchés de progresser spirituellement; ceci nous fait perdre du temps, nous désoriente, nous donne une impression de trouble et de déception. Tels sont les liens qui nous enchaînent à la croyance matérielle, aux limitations. Si d'autre part nous prenons le joug dont parle notre bien-aimé Conducteur et que lui-même porta sans défaillance jusqu'à la victoire finale, nous aurons non pas le faux sens de bien-être que procure parfois la matière, mais l'unité, l'équilibre mental, la liberté qui proviennent directement de l'Esprit, de Dieu. Nous Lui sommes unis par le joug de l'amour, qui ne peut se briser. Nous portons le joug de la libération, non pas celui de l'esclavage; aussi rien n'entrave-t-il notre voyage spirituel.

Étudiant avec sincérité la Science Chrétienne, nous avons accepté ce que nous offre Jésus le Christ: son joug représente pour nous la consécration, l'obéissance. Sous l'influence d'une compréhension spirituelle meilleure, notre penser se conforme à un nouveau modèle. En tout temps nous sentons l'à-propos de cet ordre: « Ne vous remettez pas sous le joug de la servitude » que Paul fit précéder d'un autre conseil salutaire: « C'est pour la liberté que Christ nous a affranchis; demeurez donc fermes. » Percevoir les vérités de la Science Chrétienne avec une telle clarté que nous les appliquerons d'une manière juste et spontanée, dissipant dans notre vie les effets du matérialisme — voilà notre grand désir.

Il peut être utile de voir en quoi consiste la servitude matérielle dont nous voudrions être affranchis. A la page 226 de Science et Santé avec la Clef des Écritures, Mary Baker Eddy dépeint en ces termes la détresse du genre humain: « Je vis devant moi les malades passant de longues années asservis à un maître irréel, à cause de la croyance que le corps les gouvernait, plutôt que l'Entendement. » Ces quelques paroles montrent bien le nœud de la difficulté. Les mortels ont accepté la croyance que l'homme vit dans un corps matériel, qu'il est entouré d'un univers matériel, sujet aux prétendues lois de la matière — lois illogiques d'après lesquelles la croissance aboutirait au déclin, la vie à la mort. Admettant que son propre statut est physique, le mortel, plongé dans l'erreur, admet aussi toutes les vicissitudes dont s'accompagne cette hypothèse: accidents, maladies, péché, pauvreté, conflits, vieillesse et mort.

Croyant que l'homme possède un corps matériel et une personnalité sujette à ce corps, les mortels sont victimes d'innombrables tentations plus ou moins subtiles. Séparés de Dieu par l'erreur de la croyance matérielle, ils s'égarent dans les sentiers de la mollesse, des plaisirs frivoles, de la peur et des sombres pressentiments. Le faux sens du moi expose la pensée aux suggestions mentales agressives qui, trouvant un écho dans les craintes secrètes, produisent le désarroi, les décisions malheureuses, les maux physiques. S'asservir à la croyance matérielle, c'est se placer soi-même dans une triste situation que la matière est impuissante à corriger.

A la page 403 de Science et Santé se trouve une déclaration libératrice, capable d'affranchir ceux qui sont esclaves de la croyance mortelle: « Vous vous rendez maître de la situation si vous comprenez que l'existence mortelle est un état d'illusion produit par soi-même, non la vérité de l'être. » Ces paroles nous apportent un vrai soulagement. Nous apprenons que se soumettre aux croyances matérielles n'est point nécessaire, et.qu'on peut rejeter le fallacieux rêve de l'existence mortelle.

Si nous extirpons de notre penser la croyance à la matérialité de l'existence, nous serons prêts à faire face aux diverses attaques de l'entendement mortel qui voudrait détruire la paix, l'harmonie. Il importe toutefois que nous nous rappelions ces paroles du Christ Jésus: « Cette sorte de démons ne sort que par la prière et par le jeûne. »

Quel est le joug que nous portons, celui de l'oppression ou celui de la liberté? Le second représente l'unité qui subsiste entre Dieu et l'homme, l'union de l'homme spirituel avec son créateur, avec l'Esprit infini, tout-puissant. Il nous montre l'éternité du rapport unissant Dieu et Son univers, où l'homme est inclus.

Comment pourrons-nous mettre de côté l'obstination, les désirs personnels, le faux sens du moi, en faveur du joug parfaitement ajusté qui nous permettra de marcher avec l'Esprit divin? Notre unité spirituelle avec Dieu doit nous être éminemment chère, au-dessus des affections humaines ou des occupations absorbantes. Si nous nous tournons constamment vers Dieu comme vers l'ami, le conseiller, le guide le plus sûr, nous cultivons à Son égard la fidélité, nous prenons conscience de Sa tendre sollicitude. La prière faite avec compréhension nous unit au divin Principe, lequel exauce nos vœux et supplée à tous les besoins. Cette unité consciente avec l'Entendement nous aide à découvrir notre éternelle ressemblance au divin, sous le triple rapport de la nature, des dispositions, des mobiles. « Pour que deux marchent de concert, ne faut-il pas qu'ils s'accordent? » (Amos 3:3, version anglaise.)

Désirant que notre prochain recherche lui aussi l'unité avec Dieu, nous ne saurions oublier que tout d'abord nous devons être nous-mêmes unis à Dieu. Notre nature humaine sujette à l'erreur doit se conformer aux pures normes spirituelles de la Vérité. Appelant de tous nos vœux la rédemption du genre humain, nous devons prouver d'une manière individuelle que « l'homme ne vivra pas seulement de pain, mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu. » Nous marchons dans la voie de l'obéissance au divin Principe quand notre penser s'assimile les enseignements du Christ Jésus, qui démontra sans réserve l'éternelle unicité de Dieu et de l'homme.

« Marche humblement avec Celui
Qui te ceindra de force;
Compte sur Son fidèle appui,
Son éternel soutien. »

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