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Il est bon d'écouter

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne d’octobre 1944


Se rencontrant à New-York, deux messieurs qui se connaissaient échangèrent quelques remarques, et l'un demanda comme en passant: « Où êtes-vous descendu? » Le second, voyant que son interlocuteur était un peu distrait, répondit par plaisanterie: « Je descends à Madison Square Garden. » Sans prêter l'oreille à cette réponse, l'autre lui dit, en prenant congé: « Demain je vous téléphonerai! » (Notons, pour ceux qui ne connaissent pas New-York, que Madison Square Garden n'est pas un hôtel, mais une immense salle pour les spectacles ou les assemblées.)

Parfois nous avons l'air d'écouter, mais nous n'entendons pas. Récemment, je priai l'employée du téléphone de m'indiquer un numéro dont j'avais besoin. Elle me le donna de façon fort claire, mais je dus lui demander de le répéter, et je me souvins que cela m'était arrivé en d'autres occasions. Pourquoi? Parce que je n'avais pas écouté! Faute d'être attentif, on perd bien du temps, on laisse échapper maintes leçons utiles. C'est surtout le cas lorsque nous n'écoutons pas assez la voix de Dieu au-dedans de nous, le « son doux et subtil » par quoi l'Amour nous conseille, l'Entendement nous guide — la seule force intelligente capable de diriger l'homme. Qu'est-ce que la conscience sinon la voix divine?

A une femme dont les articles étaient riches en inspiration et faisaient beaucoup de bien, l'on demanda comment elle pouvait écrire sans cesse des choses excellentes. « J'ai appris à écouter, » répondit-elle. Par la Science Chrétienne, elle avait appris que l'Entendement, Dieu, parle à l'homme, qui en est la manifestation; que cette présence infiniment intelligente n'est jamais atteinte de mutisme mais peut toujours s'exprimer, donnant sans réserve à l'homme les idées positives et justes qui constituent son être naturel.

Nous possédons la Bible parce qu'au cours des siècles, il s'est trouvé des hommes et des femmes prêts à écouter ce que Dieu révélait et communiquait. Avant de pouvoir conduire hors d'Égypte les Israélites, Moïse avait appris à écouter. Au début de sa carrière, lorsqu'il avait tué un Égyptien qui maltraitait un Israélite, il avait cédé à une impulsion aveugle au lieu d'écouter l'Entendement. Mais pendant un long séjour au désert, où il faisait paître les troupeaux de Jéthro, Moïse put souvent se livrer à la méditation; alors il devint assez humble pour écouter la voix du grand Berger. Il entendit l'appel que Dieu lui adressait, lui commandant de retourner en Égypte pour affranchir son peuple. Il perçut les directions de l'Éternel qui lui montrait quand et comment il fallait agir, ce qu'il fallait dire, de quelle façon la délivrance s'accomplirait. Au cours des années où les Israélites marchaient dans le désert, il se présenta des problèmes très graves; mais le patriarche s'adressait à Dieu, qui lui répondait. Moïse reçut les dix commandements parce qu'il avait appris à écouter l'unique Législateur.

Or ce n'est pas seulement à telle personne ou à quelques-unes que Dieu S'adresse, mais à chacun — à vous, à moi. Dans l'unique création réelle, il n'y a que Dieu qui parle. Sa voix est la seule qu'on puisse entendre. Notre individualité véritable, spirituelle et parfaite, est l'expression individuelle de la Vie qui est Dieu; aussi chacun doit-il exprimer individuellement les paroles de Dieu, qui correspondent à cette Vie. Le langage de l'Entendement doit s'individualiser d'une manière aussi certaine et continue que son être même. Sans doute, l'Évangéliste avait entrevu cette vérité lorsqu'il écrivait, en parlant de Jésus: « Jamais homme n'a parlé comme cet homme! »

La crainte, les tendances animales, l'égotisme prétendent obscurcir ce fait, endurcir nos oreilles pour nous empêcher d'entendre et d'obéir. En spiritualisant notre conscience, la Science Chrétienne détruit l'une après l'autre toutes ces négations obstructives. Bien des mortels s'écrient d'un ton plaintif: « Que dois-je faire? Quel parti faut-il prendre? Je suis dans une impasse, dans une situation sans issue. » Mais il n'en est pas ainsi. Il existe toujours une issue, et ce n'est point une voie détournée. Dieu, l'Entendement, l'Amour, connaît bien ce sentier et nous le montrera dès que vous et moi nous serons humblement disposés à prêter l'oreille au « son doux et subtil. »

Une dame avait été successivement traitée par plusieurs praticiennes, mais n'était pas guérie. Elle se livrait au désespoir. A l'heure la plus sombre, elle se tourna vers Dieu de tout son cœur et sans réserve; elle Le pria de lui faire voir le chemin de la santé, de la liberté. Surmontant la crainte et l'égoïsme, elle prêta l'oreille à la voix divine. Tôt après, pendant une réunion du mercredi soir, elle eut l'impression très nette qu'il lui fallait s'adresser à une certaine praticienne dont elle n'avait pas encore fait la connaissance. Elle obéit, et quinze jours plus tard elle se trouvait libre.

Dans une grande firme anglaise, celui qui dirigeait les campagnes publicitaires concernant un produit très répandu sentait que dans son travail, l'originalité et la variété étaient indispensables. Pendant des années, il se tourmenta en pensant qu'un jour ou l'autre ses idées s'épuiseraient, qu'il ne pourrait continuer sa tâche et tomberait dans l'indigence. Miné par cette crainte, il n'avait ni bonheur ni repos.

Sur ces entrefaites, il trouva la Science Chrétienne. Il apprit que l'homme n'invente pas une seule pensée. L'homme exprime les pensées de Dieu. L'unique Entendement positif, nommé Dieu, crée des idées infinies; et l'homme existe pour les refléter, les exprimer. Sous l'impulsion de l'Entendement, que rien ne peut arrêter, elles ne cessent d'apparaître; elles constituent la vie, la conscience de l'homme. Réaliser dans une certaine mesure ces faits simples et scientifiques dissipa les craintes illusoires. Comment pouvait-il craindre le manque d'idées puisqu'il savait que le divin Entendement infini était son Entendement, que sa seule vraie conscience en était l'expression et n'en serait jamais séparée? Son travail et sa vie devinrent libres, joyeux, exempts de crainte, car il avait appris à s'attendre aux dons de l'Entendement. C'était là son rôle, ce qu'il devait faire.

Dans Science et Santé, Mary Baker Eddy déclare (p. 308): « Les patriarches inspirés par l'Ame entendaient la voix de la Vérité, et parlaient avec Dieu aussi consciemment qu'un homme parle avec un homme. » Si l'homme et Dieu ont, à une certaine époque, communiqué d'une manière tellement facile et naturelle, les vérités fondamentales se sont-elles modifiées au point qu'ils ne puissent le faire aujourd'hui, chaque jour? Que l'Entendement nous communique, à vous et à moi, les idées qui subviennent à tous nos besoins et constituent notre être véritable, c'est une chose aussi naturelle que l'existence même de l'Entendement. Il n'est pas normal d'imaginer une création où la cause intelligente serait tantôt communicative, tantôt muette; où l'homme parfois entendrait, parfois serait sourd, moralement engourdi.

Que chacun de nous revendique les capacités que Dieu lui donne pour faire taire les clameurs des sens et du moi matériels; qu'il accueille sans réserve les pensées angéliques dont Dieu Se sert à notre égard, pour guider et protéger toute notre carrière, nous donner la santé, le bonheur, l'harmonie!

Ou bien nous écoutons les suggestions diaboliques et destructives de l'unique mal, de l'entendement mortel, ou bien nous écoutons les idées de l'Entendement divin, sages, aimantes, vivifiantes. Grâce à l'étude, à la prière, les faits spirituels de l'être deviennent plus réels pour nous que les fables de la matière; l'orgueil, l'égotisme, les vaines pensées font place à l'humilité, au désir d'être tels que le sage créateur nous a faits — Son fils, Son image. Alors nous sommes à même d'entendre la voix de l'Amour et de la Vérité. Ayant recours à cette force naturelle de l'intelligence divine, l'homme — son représentant — peut avec joie et succès remplir ses obligations sur le plan humain et divin, selon l'ordre prévu par Dieu.

Ce bref commandement du Maître garde toute sa valeur: « Que celui qui a des oreilles pour entendre, entende! »

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