La découverte de la Science Chrétienne a sapé la croyance que les abîmes du temps séparent les humains de la vérité enseignée et démontrée par Jésus de Nazareth. La Science Chrétienne révèle l'opération constante de cette vérité comme la preuve du Principe divin qui est la Vie, l'Être dynamique. Le Principe divin n'est jamais affecté par ce qu'on nomme le temps; il n'est pas ancien ou moderne, mais reste le même d'éternité en éternité — toujours nouveau, toujours intact, déroulant sa propre perfection infinie. Aujourd'hui même il est présent, puissant, aussi tendrement dynamique qu'à l'époque où le Christ Jésus en exprimait si bien la nature. Mary Baker Eddy, Découvreuse et Fondatrice de la Science Chrétienne, expose clairement ce fait lorsqu'elle dit, dans le livre de texte Scientiste Chrétien, Science et Santé avec la Clef des Écritures (p. 271): « Le christianisme du Christ est la chaîne de l'être scientifique réapparaissant dans tous les âges, maintenant sa correspondance évidente avec les Écritures, et unissant toutes les périodes dans le dessein de Dieu. »
Sans doute Jésus connaissait dès son enfance le premier commandement donné par l'intermédiaire de Moïse: « Tu n'auras point d'autres dieux devant ma face. » Sachant que le « moi » est Esprit, Entendement, infini dans sa puissance et son unicité, il n'était jamais gêné par le dualisme idolâtre. Il savait que l'être dynamique a sa source dans l'unicité de l'Être, l'unique Entendement infini qui n'a conscience que de sa propre infinitude, de l'Amour et de l'intelligence illimités. Dans cette déclaration simple mais compréhensive: « Moi et le Père, nous sommes un, » Jésus acceptait le pouvoir dont l'homme est doué comme expression de l'Entendement, source dynamique de tout être; il démontrait ce pouvoir. Elle n'était point passagère mais constante, assurée, sa conscience du fait que l'Entendement, l'Amour divin, était son être véritable; et sur cette pure compréhension du bien tout-puissant, le mal n'avait pas d'emprise. Aussi toutes les paroles de Jésus le Christ étaient-elles dynamiques; elles démontraient la puissance de l'Esprit et dissipaient les phénomènes illusoires des prétendues forces matérielles. Devant cette conscience dynamique du pur Esprit, la maladie rentrait dans le néant. La pénétrante lumière de l'Amour dissipait les chagrins, effaçait le péché; la mort faisait place à la vie, et l'on voyait paraître la noblesse, la grandeur, la beauté, l'harmonie de l'être réel.
A la page 88 de son ouvrage, Rétrospection et Introspection, Mrs. Eddy déclare, concernant la signification d'un commandement péremptoire du Christ: « Elle implique une telle élévation de la compréhension qu'elle permet à la pensée de saisir la beauté vivante de l'Amour, sa nature pratique, ses énergies divines, ses qualités salutaires et vivifiantes, — voire même, son pouvoir de démontrer l'immortalité. » Oui, l'Amour est dynamique, immédiat et constant.
L'intelligence est une qualité essentielle de l'Amour, elle est dynamique; jamais elle ne vacille, ne perd de vue son infaillible direction, ne se laisse décevoir ou détourner par le mesmérisme des sens qui n'offrent aucune certitude. On peut dire à coup sûr que dans n'importe quel domaine, il est impossible de penser d'une manière intelligente en prenant comme point de départ la vie dans la matière. Ce penser-là se fonde sur de fausses prémisses d'après quoi le bien serait limité, restreint, et le conflit des intérêts ou des éléments serait inévitable; il est donc séparé d'avec la seule source de l'intelligence, l'Entendement divin dont la bonté est infinie, auquel rien ne s'oppose, pour lequel les conflits n'existent pas. Individuellement reflétée, l'intelligence divine purifie l'atmosphère mentale, en chasse le doute, l'incertitude, la confusion. Cette intelligence omnisciente qui reflète l'Amour dissipe les sentiments d'amertume ou de rivalité et produit l'unité des pensées, des buts, des actions. L'intelligence est vraiment dynamique, immédiate et constante.
Parmi les qualités essentielles de l'Amour se trouve encore la joie, dynamique elle aussi. Cette précieuse qualité de l'Entendement n'est point fragile et résiste à l'effroi. C'est une qualité solide, pure, qui monte jusqu'aux cimes; elle est toujours proche pour nous élever avec douceur plus haut que les obstacles qui semblent se dresser sur notre chemin. La joie sans égoïsme est la servante de l'Amour, elle lui obéit de grand cœur. Jésus disait: « Personne ne vous ravira votre joie. » La conscience nette et profonde de la joie dans le bien est une armure qui nous met à l'abri de ce qu'on nomme la « mauvaise pratique mentale. » L'envie, la jalousie, la malice, la haine ne trouvent aucun écho dans un cœur joyeux; elles tombent devant cette lumière, qui leur ôte toute possibilité de nuire. Radieuse, la joie spirituelle se soutient par elle-même; elle persiste malgré les afflictions passagères, les déceptions et les peines du sens matériel. Acceptons notre joie, ce don qui vient de Dieu!
La paix, cette autre qualité essentielle de l'Amour, est également dynamique, immédiate et constante. Son dynamisme s'allie au calme, à la quiétude. Citons encore ici un passage de Rétrospection et Introspection (pp. 88, 89): « L'Entendement démontre l'omniprésence et l'omnipotence, mais l'Entendement tourne sur un axe spirituel, et sa puissance se déploie et sa présence se fait sentir dans le calme éternel et l'Amour immuable. » Voilà la source de cette paix éternelle, indestructible, qui résiste à toutes les guerres ainsi qu'à leurs dévastations. Sans doute, le désir de la paix est un facteur important; mais il ne peut à lui seul maintenir la paix dans les rapports entre les humains, entre les membres d'une même église, dans les conseils nationaux ou les conférences internationales.
Ce qu'il faut, c'est que les hommes aient dans le cœur la paix véritable, celle qui se fonde sur une compréhension du divin Principe, de la bonté divine, impartiale, omnipotente. La paix dans le cœur des hommes est un pouvoir dynamique contribuant à la paix générale. Parce qu'elle régnait dans le cœur du « Prince de la paix, » il put dire à la tempête: « Silence! apaise-toi! » — et « il se fit un grand calme. » La même qualité, présente aux congrès qui suivront la guerre, s'appuierait sur l'autorité divine et pourrait, en paroles ou silencieusement, dire à tout orage politique: « Silence! apaise-toi! » Alors se ferait un grand calme où prévaudraient la raison, l'amour, la bienveillance dont Dieu est la source. Ainsi le vouloir humain se soumettrait à la volonté divine, et les multiples problèmes que présentent les rapports entre les nations se résoudraient au mieux, pour le bien et la protection de tous les peuples. Même s'il ne se trouve pas beaucoup de Scientistes Chrétiens parmi les délégués, nous avons tous le devoir et le privilège de connaître la présence éternelle de la paix, qui n'est point subordonnée au temps, à l'espace, et dont le pouvoir est irrésistible.
L'Être dynamique est maintenant même la seule réalité de l'être. Il n'a point à compter sur le lendemain pour voir se produire quelque événement matériel, quelque amélioration des circonstances. Il n'a ni passé ni futur. C'est la présence constante de la réalité spirituelle, de l'activité divine. Il est indestructible et ne cesse de s'affirmer, rétablissant « les années qu'a dévorées la sauterelle, » effaçant les blessures et les cicatrices causées par la guerre. L'Étre dynamique soutient éternellement l'harmonie de l'être, le rythme de l'Esprit, la mélodie que font entendre les oiseaux, l'éclat des fleurs, la beauté des arbres et des plantes, la fertilité des champs. Il maintient l'homme intact, selon sa propre ressemblance, toujours radieuse.
