L'évangile de Jean rapporte la résurrection de Lazare. Jésus était sûr que rien ne pouvait s'opposer à une démonstration parfaite; et cette attitude est pour nous une excellente leçon. Les paroles du Maître: « Père, je te rends grâces de ce que tu m'as exaucé! » — doivent constamment rappeler aux Scientistes Chrétiens qu'eux aussi peuvent s'attendre à ce que leur travail produise de bons résultats. Jésus n'a-t-il pas fait cette promesse: « Celui qui croit en moi fera aussi les œuvres que je fais » ?
Il ne suffit pas d'espérer que les problèmes seront résolus. Consultant les Évangiles, nous voyons que Jésus n'exprima jamais soit la crainte soit le doute au sujet d'une guérison. En Science Chrétienne, la démonstration signifie la solution scientifique d'un problème, qu'il s'agisse de la santé, du caractère ou d'autre chose. Elle s'obtient grâce à la prière ferme et constante, jointe à la certitude que Dieu est présent.
Que faire? Comment s'y prendre? Voilà des questions que se pose souvent la jeunesse. Au seuil de leur carrière, tous peuvent trouver une aide précieuse dans ces paroles de Mary Baker Eddy (Science et Santé avec la Clef des Écritures, p. 454): « L'Amour nous inspire le chemin, l'illumine, nous le désigne, et nous y guide. » Si l'on réussit à mettre de côté le sentiment du moi pour se confier aux directions divines, on peut s'attendre à une démonstration parfaite, au double point de vue de la position et des perspectives de progrès. Cette attente du bien, supérieure à la foi, repose sur la compréhension spirituelle.
Supposons qu'un élève doive passer des examens sur certaines matières qui lui paraissent difficiles ou sans intérêt. Ici encore, la seule attitude correcte, c'est de s'attendre au bien. A la page 426 de Science et Santé, Mrs. Eddy déclare: « Quand le but est désirable, l'expectative hâte nos progrès. »
Dans nombre de cas, à l'approche des examens, l'étudiant fait un certain travail en Science Chrétienne; lorsqu'il se met à l'œuvre, il a bon espoir, mais il lui manque la pleine certitude de la réussite.
Après une année d'études universitaires, un jeune homme dut subir un examen dans une certaine branche; comme il n'avait jamais compris à fond ce sujet, il échoua. Il ne pouvait suivre de cours pendant l'été, mais il travailla seul, étudiant avec zèle, piochant le sujet jusqu'à ce qu'il fût bien sûr de l'avoir saisi. Sa note avait été trop mauvaise pour qu'en vertu des règlements, il pût se présenter une seconde fois à l'examen. Pourtant il persévéra dans son travail, avec la certitude que si c'était la voie marquée par la sagesse, on le dispenserait de suivre à nouveau le cours pendant toute une année.
A la veille du semestre d'hiver, le jeune homme reçut une convocation et se présenta devant les examinateurs. Une fois l'épreuve terminée, il ressentit un peu de crainte et fut tenté de croire qu'il n'atteindrait pas la norme requise. Il nia bien vite cette suggestion et trouva du réconfort dans une parole de Jésus: « Je ne puis rien faire de moi-même. » Il savait qu'il s'était préparé avec beaucoup de zèle et qu'en écrivant sa feuille d'examen, il avait exprimé de l'intelligence. Devait-il s'attendre à autre chose qu'à un bon résultat, fruit de l'activité consciencieuse? Il apprit en effet que son travail avait donné satisfaction et qu'il n'était plus question d'un échec.
Dans un de nos cantiques, nous lisons ceci (Hymnaire de la Science Chrétienne, N° 390):
Sainte assurance de notre Seigneur,
O réconfort trouvé dans la Parole!
Quelle promesse est plus chère à nos cœurs:
Prie avec foi, tu seras exaucé.
En toute occasion, les Scientistes Chrétiens peuvent revendiquer le droit de s'attendre vraiment au bien, qu'il s'agisse d'un problème personnel, national ou mondial. Si nous maintenons avec fermeté cette attitude scientifiquement chrétienne, sans nous laisser troubler par les fausses croyances qui nous entourent, rien ne saurait empêcher nos progrès ou mettre obstacle à nos démonstrations.
Jésus déclara: « En vérité, je vous le déclare, quiconque dira à cette montagne: Soulève-toi et jette-toi dans la mer... — s'il ne doute pas dans son cœur, mais s'il croit que ce qu'il dit s'accomplira, cela lui sera accordé. » Et dans son livre de texte, à la page 1, Mrs. Eddy écrit: « La prière qui réforme les pécheurs et guérit les malades est une foi absolue dans le fait que tout est possible à Dieu, — une compréhension spirituelle de Dieu, un amour détaché de soi-même. »
Il faut que nous nous efforcions de marcher sur les traces du Maître. Aussi les vagues espoirs ne suffisent-ils pas: nous devons nous attendre au bien, et le prouver par nos actions.
