Skip to main content Skip to search Skip to header Skip to footer

« Vaincre le mal par le bien »

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de juin 1944


Pour beaucoup d'entre nous, la première guérison en Science Chrétienne s'accompagna d'un flot de lumière. Ils furent transportés d'une sombre vallée jusqu'au sommet de la montagne, où toutes choses étaient devenues nouvelles. Leurs plus beaux rêves étaient dépassés par cette joie céleste, signe certain de la présence divine.

Que ce bonheur n'a rien de visionnaire, deux faits en donnent la preuve: d'une part, le retour à la santé s'avère permanent; de plus, il s'est produit en même temps un changement de caractère, une disparition de certains défauts contre lesquels on avait peut-être longtemps lutté en vain. Même un entourage enclin au scepticisme ne peut nier qu'il se soit passé quelque chose lorsqu'un membre de la famille, alité depuis longtemps, est soudain guéri sans l'emploi de remèdes matériels et que du même coup ses dispositions s'améliorent considérablement, tel vilain défaut faisant place à la patience et à la charité chrétienne.

Quant à celui qui a été guéri, il sait mieux que personne que ce ne sont pas ses propres mérites qui lui ont valu cela. Il sait que Dieu seul a pu faire ce qui à vues humaines semble un miracle, et si sa reconnaissance est sincère, sa vie prendra une nouvelle orientation: au lieu de « moi d'abord, » ce sera « Dieu d'abord »; au lieu de « ma volonté, » ce sera: « Que ta volonté soit faite, » avec la certitude que cette volonté divine est bien préférable à la prétendue sagesse humaine.

En faut-il conclure que le chemin soit toujours aisé? Ni la Bible ni les ouvrages de Mary Baker Eddy, Découvreuse et Fondatrice de la Science Chrétienne, ne nous promettent un sentier de velours. Jésus dit que le chemin de la Vie est étroit, il exhorte ses disciples à la vigilance. Dans son livre de texte, Science et Santé avec la Clef des Écritures (p. 324), Mrs. Eddy déclare: « Le chemin qui mène à la compréhension que Dieu est la seule Vie, est droit et resserré. C'est un combat avec la chair dans lequel il nous faut vaincre le péché, la maladie et la mort, soit ici-bas soit dans l'au-delà, — certainement avant de pouvoir atteindre le but de l'Esprit, la vie en Dieu. » Comme le Maître, comme saint Paul, ce vaillant soldat du Christ, notre Leader parlait d'expérience. Guérie par le pouvoir de Dieu alors qu'à la suite d'un accident, ses amis et le médecin la jugeaient perdue, elle avait tout quitté pour suivre le Christ; et grâce à cette consécration, elle put donner au monde la Science Chrétienne. Certes elle ne regretta jamais d'avoir « choisi la bonne part, » et la joie qu'elle trouva en travaillant pour son prochain, sous les ordres de Dieu, était bien supérieure aux récompenses que décernent les hommes. Mais il fallait qu'elle fût divinement soutenue pour surmonter les obstacles, maîtriser les attaques ouvertes ou subtiles, et poursuivre pendant de longues années une tâche que beaucoup tiendraient pour surhumaine. Quel était le secret des victoires remportées par Mrs. Eddy? Le même que celui de Jésus le Christ: une absolue confiance en Dieu, dans le bien, une compréhension du divin Amour infini qui rendait impuissants les assauts de la haine.

Les voies de Dieu n'ont pas changé. Seul le bien peut vaincre la croyance au mal; mais pour une victoire complète, un sens personnel du bien ne suffirait pas: il faut le Christ, l'idée spirituelle de Dieu.

Avant même d'être physiquement guérie par la Science Chrétienne, une jeune fille avait eu la preuve que la réflexion de l'Amour détruit le péché. Un vilain défaut contre lequel elle luttait depuis longtemps reparaissait toujours et semblait plus fort qu'elle. Un jour, vis-à-vis d'un membre de sa famille qu'elle aimait beaucoup, elle se rendit coupable de cette même faute. Celui qui en était l'objet ne fit aucun reproche; parfaitement calme, sans céder à l'erreur, il enveloppa l'enfant d'un amour silencieux qui perçait la croyance au péché. Le sens mortel aurait facilement supporté les reproches; mais cet amour, reflet de l'Amour divin, était plus qu'on ne pouvait endurer: dans la fournaise d'une indicible souffrance morale, l'erreur se fondit, elle disparut pour toujours.

Toute règle vraiment scientifique doit pouvoir s'appliquer aussi bien aux grands qu'aux petits problèmes. Si une erreur qui paraissait tenace fut complètement extirpée par une pensée d'amour, n'en sera-t-il pas de même sur le plan national ou international? La pensée courageuse, aimante, inspirée de Dieu, ne s'incline pas devant l'erreur mais en voit le néant; à travers les brumes, elle perçoit l'idée divine, aimable et bien-aimée; or contre cette arme le mal est sans pouvoir. Ne vaut-il pas la peine de veiller et de prier pour éviter le piège qui consiste à personnaliser le mal, lui donnant ainsi un semblant de pouvoir? Vouloir vaincre le mal par le mal — cette méthode se pratique depuis des siècles, et son insuccès devrait engager tous le hommes à chercher une autre solution. En chimie, en logique, en mathématiques, on n'essaie pas de remédie à une faute par une autre faute; le chimiste, le savant, le mathématicien qui découvrent une erreur dans leurs calculs ou dans leurs déductions ne perdent pas de temps à s'en irriter, à justifier l'erreur en lui cherchant une cause, ou peut-être à en accuse leur prochain. Dès qu'ils remarquent la faute, ils la corrigent, puis ils poursuivent leur raisonnement jusqu'à la conclusion finale.

Les illustrations tirées de la vie journalière peuvent être utiles, mais pour l'exemple parfait, il faut aller au Christ Jésus, qui dans ce domaine comme dans tous les autres, est le Conducteur. Quelle fut l'attitude de Jésus devant les erreurs petites et grandes qu'il rencontra au cours de son ministère? Une patience, un amour inlassables, exempts de faiblesse ou de crainte, une compassion qui pouvait guérir même un des hommes venus « avec des épées et des bâtons » pour l'arrêter. Avant la découverte de la Science Chrétienne par Mrs. Eddy, cette attitude pouvait paraître surhumaine, surnaturelle; et il n'est pas étonnant que bien des commentateurs aient versé, touchant la carrière du Maître, soit dans la foi aveugle — adorer sans comprendre — soit dans un rationalisme désabusé, proche parent du scepticisme.

A la lumière de la Science Chrétienne, la carrière du Maître prend un relief saisissant, elle s'illumine en quelque sorte de l'intérieur. Si la pensée est réceptive, lire attentivement le chapitre intitulé « La Réconciliation et l'Eucharistie » (Science et Santé, pp. 18‒55) nous convaincra que son auteur a saisi l'essence même de « la pensée de Christ. » On peut dire sans exagération que dans des cas innombrables, la lecture et la méditation de ce chapitre ont réconcilié l'homme avec Dieu. Le chercheur sincère a pu entrevoir le vrai sens du pardon, qui est la destruction du péché; concevant dans une certaine mesure la totalité de Dieu, il est délivré de la croyance à la réalité des défauts qui le tourmentaient, soit chez lui-même soit chez les autres; et « par les mérites du Christ, par la perception et l'acceptation de la Vérité » (ibid., p. 202), il est racheté.

Un Scientiste Chrétien que la lecture de Science et Santé avait guéri en quelques jours d'une maladie prolongée et de plusieurs défauts affligeants se trouva quelques années plus tard en face d'une opposition qui prenait une forme violente et qui prétendait dresser contre lui ceux auxquels il était très attaché. Grâce à l'étude de la Science Chrétienne, il ne fut pas renversé par ce que la Bible appelle « l'ouragan qui frappe une muraille; » et le lendemain d'un incident que le sens personnel aurait jugé pénible, alors qu'il étudiait la Leçon-Sermon indiquée dans le Livret Trimestriel de la Science Chrétienne, cette pensée lui vint, tel un message céleste: « Oh! comme ils ont besoin d'amour! Autrement jamais ils n'auraient agi ainsi! » Immédiatement il se sentit heureux et calme, et le courrier suivant lui apporta une lettre pleine d'amour, écrite par l'une des personnes qui avaient été en apparence victimes de l'erreur. Un cauchemar qui avait duré des années se trouvait ainsi dissipé d'un moment à l'autre, sans discussions humiliantes, et son souvenir même semblait avoir disparu.

Comme le Maître avait raison de dire: « Si vous pardonnez aux hommes leurs offenses, votre Père céleste vous pardonnera aussi »! Tant que nous tenons pour réelle fautes, et consciemment ou inconsciemment, nous en souffrons. Mais quand nous commençons à voir que même ce qui nous choque le plus chez notre prochain est inconnu de Dieu, donc irréel, nous sentons s'alléger notre fardeau, car la miséricorde et la perfection divines nous deviennent plus claires, plus évidentes. Un seul rayon d'Amour divin vaut mieux que des flots d'éloquence. Il délivre les captifs, il rompt les jougs, il renvoie libres les opprimés.

Les Scientistes Chrétiens savent que la Science découverte par Mrs. Eddy est logique, que toutes ses parties se tiennent, et que la preuve d'une règle jugée fort simple montre que toutes les autres déclarations du livre de texte peuvent également se démontrer. Aussi, sans se laisser décourager par la modestie des résultats obtenus jusqu'ici dans leur propre carrière, ils suivent de tout cœur l'exemple de saint Paul, qui disait: « Oubliant ce qui est derrière moi, et m'élançant vers ce qui est devant moi, je cours vers le but, pour obtenir le prix de la vocation céleste de Dieu en Jésus-Christ. »

Pour découvrir plus de contenu comme celui-ci, vous êtes invité à vous inscrire aux notifications hebdomadaires du Héraut. Vous recevrez des articles, des enregistrements audio et des annonces directement par WhatsApp ou par e-mail. 

S’inscrire

Plus DANS CE NUMÉRO / juin 1944

La mission du Héraut

« ... proclamer l’activité et l’accessibilité universelles de la Vérité toujours disponible... »

                                                                                                                                 Mary Baker Eddy

En savoir plus sur le Héraut et sa mission.