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Le Moi qu'il nous faut connaître

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne d’avril 1944


Le moi que les hommes regardent généralement comme le leur, et qu'ils ont la présomption de connaître, n'est pas connaissable en réalité. De leur propre aveu, ils ne savent jamais très bien ce qu'il fera, où il ira, ce qui lui arrivera. Ses sentiments, ses pensées sont souvent un mystère. On admet, sans les comprendre, sa santé ou sa maladie; on croit qu'il peut changer du jour au lendemain, se trouver il ne sait pas où; ses vues se modifient, ses jugements se transforment, ses perspectives s'altèrent; en un instant, tout son univers peut évoluer, soit en bien soit en mal.

Donc au double point de vue mental et physique, ce moi mortel, auquel les hommes ont coutume de penser comme si c'était eux-mêmes, met en défaut toutes les prévisions. On croit savoir quelque chose de son passé, de son présent; quant à son avenir, on fait des plans et des prophéties auxquels manque la certitude. Au sujet de l'homme mortel, rien n'est concluant sinon son instabilité. Nous lisons dans les Proverbes: « C'est l'Éternel qui dirige les pas de l'homme; comment donc l'homme comprendrait-il sa voie? »

En Science Chrétienne, on apprend que pour trouver sa voie et comprendre ce qu'il faut faire, le disciple doit avant tout savoir qui est Dieu et par conséquent quelle est sa propre nature.

A la page 86 de Rétrospection et Introspection, Mary Baker Eddy cite l'ancien dicton: « Connais-toi toi-même! » Puis avec une sagesse profonde, un amour indicible, elle montre aux hommes comment ils peuvent connaître le bien, déconnaître le mal; ou plutôt, puisque ce dernier n'a jamais été connu, l'analyser et le rejeter, afin que demeure ce qui seul est connaissable.

« Note bien la fausseté de ce moi mortel! écrit Mrs. Eddy (ibid.). « Regarde sa bassesse, et souviens-toi de ce pauvre “étranger qui est dans tes portes.” » Ce moi mortel que nous avons accepté, ce n'est donc pas nousmêmes, c'est au contraire un pauvre étranger. Il est éloigné de tout ce que le sens spirituel perçoit, aime, imite, ce moi mortel avec ses craintes, ses faiblesses, ses fausses ambitions, sa croyance que le mal est réel, le bien douteux, la mort inévitable.

Il ne faut cependant pas feindre d'ignorer cette imposture, cette indigence. Il faut au contraire s'en rendre compte, et s'en souvenir aussi longtemps qu'on ne l'a point remplacée par la réalité. Au sujet de ce moi mortel, un travail s'impose, dont seuls sont capables ceux qui connaissent leur nature spirituelle. Cette œuvre débute à partir du jour où le disciple apprend à se connaître; et Mrs. Eddy nous fait voir en quoi elle consiste. A la suite du passage précédemment cité, elle écrit en effet: « Nettoie chaque tache des vêtements souillés de ce voyageur, essuie la poussière de ses pieds et les larmes de ses yeux, afin que tu puisses voir l'homme réel, membre d'une famille où tous sont saints. »

Notre attitude envers ce pauvre étranger doit être marquée non par la rigueur, la condamnation, les invectives, mais par le discernement qui voit puis prouve la fausseté du personnage. Dans toutes les œuvres qu'elle a publiées, notre Leader, suivant l'exemple du Christ Jésus, montre le point de vue qu'il faut adopter à l'égard de ce moi mortel; la répudiation doit être si complète que le mensonge ou la contrefaçon disparaîtra pour faire place à l'homme réel.

Ce qui seul est réel, ce qui rentre dans la famille de Dieu, nous est révélé en Science Chrétienne; aussi n'existe-t-il aucune excuse pour ne pas voir ces choses à la place de la fausseté, de la pauvreté.

A mesure que nous apprenons à connaître l'homme créé par Dieu, vrai, immortel, pur, jouissant de l'abondance, nous commençons à faire l'œuvre chrétienne qui nous incombe. Cela doit s'accomplir avant tout par la régénération individuelle, comme le montre cet avertissement de notre Leader, à la fin du paragraphe dont nous avons déjà donné des extraits: « Il ne devrait y avoir aucune tache sur l'écusson de notre caractère chrétien lorsque nous présentons notre offrande à l'autel. »

Avec vigilance, avec courage, comme le Principe l'exige; en sachant que nous sommes spirituels, gouvernés par les lois seul l'Esprit proclame et maintient — nous refuserons de nous identifier avec la maladie, le péché, la lâcheté, la petitesse. Nous apprendrons que nous n'avons rien de commun avec cet étranger à la Vérité qui nous dit parfois que nous sommes malades, pécheurs, tristes, fatigués, victimes d'une injustice. Comme résultat de la connaissance spirituelle, on verra se manifester toujours plus clairement l'homme auquel Dieu a départi la santé, la joie, l'assurance de tous les biens. Lorsqu'on reconnaît cette individualité spirituelle, les vêtements ne sont plus souillés, ni les pieds couverts de poussière; les larmes sont remplacées par le sourire. Ainsi les discords et les séparations cèdent à l'unité consciente d'une fraternité dont le Principe est l'Amour.

Que de fois des personnes compatissantes, dévouées, pleines d'amour, ont voulu maintenir le pauvre étranger — le sauvegarder, l'affermir, croyant qu'il était réel! Mais ils feront davantage ceux qui savent qu'eux-mêmes et leur prochain sont spirituels. Les souillures disparaîtront, les yeux obscurcis par les larmes deviendront clairs, les pieds seront rendus nets — tout cela non pour encourager le moi mortel ou se prêter à ses caprices, mais pour en démasquer l'imposture et pour y mettre fin. Notre mobile est toujours le même: c'est l'élimination finale et complète de ce qui, croyant à la mortalité, est un étranger dans la famille de Dieu. Pour en arriver là, une seule méthode est efficace; comme nous le dit notre Leader, il faut, envers soi-même comme envers autrui, manifester la patience, la compassion, servir avec désintéressement.

Paul déclare: « L'Amour est... l'accomplissement de la Loi; » et ces paroles sont applicables en tout temps. Ainsi se révèle le moi qui connaît comme il a été connu; et l'on peut saisir la signification spirituelle du précepte: « Connais-toi toi-même! »

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