Par réflexion, l'homme possède, il exprime, tous les attributs et les qualités de Dieu, un peu comme le rayon solaire possède ou exprime les qualités et les attributs du soleil. Le rayon agit et fonctionne non pas comme une entité séparée, mais en tant qu'émanation du soleil. Sa chaleur, sa lumière, son individualité, son être, son action, sa présence, son pouvoir indiquent que le soleil se manifeste; le rayon par lui-même est incapable d'exprimer la chaleur, la lumière, l'individualité, l'action, la présence ou le pouvoir.
Avec sagesse et compréhension, Mary Baker Eddy, notre Leader, a dit dans le livre de texte Scientiste Chrétien, Science et Santé avec la Clef des Écritures (p. 301): « Peu comprennent ce que la Science Chrétienne entend par le mot reflet. L'homme mortel et matériel se croit être substance, mais son idée de substance implique l'erreur, et par conséquent elle est matérielle et temporelle. D'autre part, l'homme immortel, spirituel, est réellement substantiel, et reflète la substance éternelle, ou Esprit, à laquelle les mortels aspirent. Il reflète le divin, qui constitue la seule entité réelle et éternelle. »
Nous qui chaque jour nous efforçons avec joie de démontrer la Science Chrétienne révélée par notre bien-aimée Leader, nous savons vraiment que le divin représente « la seule entité réelle et éternelle. » Nous savons que l'homme est l'idée divine du Père-Mère Dieu, qu'il est un avec Dieu dans l'être, l'entité, la réalité. Puisque le divin constitue la seule entité, il ne peut évidemment pas y avoir une autre entité véritable qui s'appellerait un mortel, un être humain, une conscience humaine.
La reconnaissance de ce qu'est l'Être ne se sépare point de l'Être lui-même. Quand nous voyons l'homme, nous sommes ce qu'il est — l'expression de Dieu. Voilà ce qui constitue la réflexion. C'est aussi la compréhension spirituelle qui, à mesure qu'elle progresse, nous révèle les cieux toujours présents.
Ainsi, la réflexion, c'est l'être, et l'être c'est l'unicité avec Dieu. « L'exposé scientifique de l'être, » qui se trouve à la page 468 de notre livre de texte, déclare scientifiquement ce qu'est l'homme ou la réflexion. Présentant la totalité de Dieu et le néant de la matière, cet exposé fait voir que l'être ou la réflexion est la manifestation de l'Entendement par l'homme. Ce dernier est entièrement spirituel; il n'a donc ni être ni entité à part sa réflexion ou son expression de l'unique Entendement infini, Dieu. « C'est en lui que nous avons la vie, le mouvement et l'être. » Notre vie exprime l'unique Vie; notre action, l'omniaction; notre être, l'omniprésence.
Le passage de l'Écriture (I Jean 3:1–3) qui correspond à l'exposé scientifique de l'être met également en lumière la réflexion. Il contient ces paroles: « Mes bien-aimés, nous sommes dès à présent enfants de Dieu, et ce que nous serons n'a pas encore été manifesté. » Pour le sens mortel, la vraie réflexion ne se manifeste pas encore; mais comme le dit la suite du même verset: « Nous savons que, lorsqu'Il paraîtra, nous Lui serons semblables, parce que nous Le verrons tel qu'Il est. » Les sens spirituels Le voient tel qu'Il est; ceci nous permet de Le refléter ou de Le comprendre, car la réflexion marche de pair avec la compréhension.
La vraie réflexion — l'homme — ne fait qu'un avec le Père, avec Dieu, l'Entendement; le fils, ou l'idée divine, trouve ainsi l'intégralité de l'être, la plénitude de l'expression. La réflexion n'est point une transmission de la Vie, de la Vérité, de l'Amour, allant de Dieu à l'homme; c'est la Vie, la Vérité, l'Amour s'exprimant comme idée, en tant qu'homme. Vous et moi, nous pouvons être consciemment cet homme-là dans la mesure où nous comprenons et démontrons la Vie, la Vérité, l'Amour, le Principe, l'Entendement, l'Esprit, l'Ame — le Dieu infini, le bien.
Jésus exprima cette divine unité de Dieu et de Sa réflexion lorsque, priant pour ses disciples et pour le monde, il dit, comme le rapporte le chapitre dix-sept de Jean: « Je leur ai donné la gloire que tu m'as donnée, afin qu'ils soient un, comme nous sommes un. » S'ils comprennent leur véritable individualité, tous les hommes peuvent reconnaître, à l'instar de Jésus, leur unicité avec Dieu.
Dans son livre de texte, notre Leader indique clairement que la véritable individualité du Christ Jésus ne pouvait être séparée de Dieu. Voici ses paroles (p. 27): « Jésus prouva que la Vie est Dieu par sa réapparition après le crucifiement en parfait accord avec son affirmation scientifique: “Détruisez ce temple [corps], et en trois jours [Moi, Esprit] je le relèverai.” C'est comme s'il avait dit: Le Moi — la Vie, la substance et l'intelligence de l'univers — n'est pas dans la matière et il ne peut être détruit. »
Parce que le prophète Élie reconnaissait pleinement la réflexion de Dieu, l'idée divine, son ascension fut rendue possible; parce qu'Élisée reflétait Dieu, reconnaissait ou comprenait l'idée divine, il put obtenir « une double part » de la conscience divine. Quant à Jésus, qui lui aussi reflétait Dieu, il savait que son vrai moi, le Christ, était immortel et ne pouvait être détruit; et sa compréhension de l'unicité spirituelle aboutit à la résurrection puis à l'ascension. Chez lui le Christ s'identifia d'une manière complète avec le Père.
Ce qui est l'essence même de notre être, c'est la voix de la Vérité, disant aux erreurs qui semblent vouloir s'attaquer au bien: « ‟Détruisez ce temple [corps], et en trois jours [Moi, Esprit] je le relèverai.” » Puisque Dieu est infini, puisque l'homme exprime l'infinitude, seuls la crainte ou le faux conservatisme théologique pourraient nous empêcher de reconnaître notre vraie réflexion, notre unicité avec l'Esprit ou Dieu. Sachons donc que le moi de chacun de nous reflète la Vie, la substance et l'intelligence de l'univers.