Quelles que soient les prétentions actuelles du mal et les chaînes qu'elles semblent imposer aux humains, le Scientiste Chrétien sait que Dieu est suprême, que Sa loi parfaite doit continuer de siècle en siècle à guider les progrès. Les Écritures déclarent: « Là où est l'Esprit du Seigneur, là est la liberté. » Un buste élevé à la mémoire d'un grand Américain qui défendit les droits de l'homme est accompagné de cette inscription: « Dans les chaînes ou sous les lauriers, la liberté ne connaît que des victoires. »
A la page 271 de Science et Santé avec la Clef des Écritures, Mary Baker Eddy nous donne cette assurance, bien faite pour nous encourager aujourd'hui: « Le christianisme du Christ est la chaîne de l'être scientifique réapparaissant dans tous les âges, maintenant sa correspondance évidente avec les Écritures, et unissant toutes les périodes dans le dessein de Dieu. » L'éternelle lumière de la Vérité brille sans défaillance, même au sein de ce qui paraît être les ténèbres, le tumulte, le chaos. Grâce à ce phare, le vaillant marin dont le navire est battu par la tempête peut arriver au port où l'attendent le repos, la sécurité.
Éclairée par le Christ, la pensée s'élève jusqu'à la vision parfaite de la réalité, de la glorieuse création divine. Jésus manifesta le Christ, la lumière qui « brille dans les ténèbres; » à ce sujet, voici ce qu'écrit Jean, le disciple bien-aimé: « A tous ceux qui l'ont reçue, elle a donné le pouvoir de devenir enfants de Dieu, à tous ceux qui croient en son nom. » La nature spirituelle de l'homme, image et ressemblance de Dieu, est révélée à ceux dont la croyance ou la foi s'illumine sous l'influence de la compréhension.
Discerner spirituellement que l'homme est la réflexion de Dieu, c'est une chose indispensable pour quiconque veut devenir un vrai disciple; alors, obéissant à l'ordre divin, il s'avance vers le but de la perfection. Il voit se développer la connaissance de soi, l'humilité, l'amour; et grâce à la lumière du Christ, de la Vérité, il progresse dans la compréhension de Dieu. Il devient, comme Jésus l'a prédit, un pêcheur d'hommes. Il poursuit une sainte tâche — guérir, réconforter ceux qui ont recours à son aide, les arracher aux maux du sens mortel. Il est donc au service de Dieu, s'y étant préparé par la prière et la consécration.
La lumière du Christ, de la Vérité, ne fait qu'un avec Dieu; elle resplendit de toute éternité. Ses doux rayons, éclairant la pensée réceptive, apportent la repentance, le baptême, la régénération, la guérison. Ainsi le pouvoir du Christ se manifeste par la démonstration.
Avant de pouvoir servir son peuple, le conduire au double point de vue moral et spirituel, Moïse avait dû se dépouiller des pensées fausses. Le chapitre quatre de l'Exode nous apprend ceci: quand Dieu chargea Moïse de délivrer les Israélites, le patriarche hésita, craignant que le peuple ne voulût pas reconnaître son autorité. Il reçut alors deux précieuses leçons. La première concernait la nécessité de renoncer au vouloir humain. Il lui fallut se rendre compte de ce que c'était — un serpent, une croyance de vie dans la matière — et se mettre en devoir de manier ce serpent, le magnétisme animal. Parlant de Moïse, Mrs. Eddy écrit dans Science et Santé (p. 321): « Le serpent, le mal, au commandement de la sagesse, fut détruit par la compréhension de la Science divine, et cette preuve devint pour lui un bâton qui lui servit de soutien. L'illusion de Moïse n'eut plus le pouvoir de l'effrayer, lorsqu'il découvrit que ce qu'il voyait apparemment n'était en réalité qu'une phase de la croyance mortelle. »
Le patriarche dut encore apprendre que Dieu est omnipotent, suprême, et que Sa loi produit la guérison. Au chapitre précédemment cité, l'Exode rapporte que Moïse, après avoir mis sa main dans son sein, l'en retira couverte de lèpre; toutefois, ayant remis sa main dans son sein, il vit ensuite qu'elle était redevenue complètement normale. Alors Dieu lui dit: « Il arrivera que, si les Israélites ne te croient pas, s'ils n'obéissent pas à la voix du premier prodige, ils croiront à la voix du second. » La guérison était le signe auquel les enfants d'Israël reconnaîtraient que Moïse était envoyé par Dieu.
Ainsi, quand le monothéisme était encore à ses débuts, l'autorité fut remise à un homme sincère, consacré, ayant soutenu les épreuves qui lui étaient imposées. Il avait dû vaincre la crainte par le courage qui s'apparente au Christ; sa foi s'était fortifiée grâce à la compréhension du pouvoir divin, qui sauve et guérit. Spirituellement préparé, Moïse put recevoir et proclamer les dix commandements qui devinrent la loi fondamentale des Hébreux et, par la suite, le guide de toutes les nations chrétiennes.
L'évangile du Christ Jésus montre que la justice et la miséricorde sont coordonnées, indissolublement unies. Moïse put voir que le Dieu de vérité est fidèle, immuable, auteur de la loi, de la justice. Jésus vit que Dieu est à la fois Amour et Vérité, auteur de la grâce et de la miséricorde. Jean reconnut ce fait, car il déclara: « La loi a été donnée par Moïse; la grâce et la vérité sont venues par Jésus-Christ. » Cette haute vision de Dieu investit Jésus d'une puissance, d'une autorité sans égales; il mérita d'être appelé le Maître, le Conducteur.
Au cours des siècles, le monde a cherché des chefs qui manifestent précisément ce que Moïse dut rejeter au début de sa carrière — la volonté humaine et l'esprit de domination. Sous cette fausse influence, les royaumes se sont élevés puis ont disparu; ne reposant pas sur la Vérité, ils étaient en proie à l'esclavage, à la pénurie qu'engendre un sens de pouvoir erroné. A notre époque, plusieurs faux systèmes de gouvernement sont apparus; leur prétendu pouvoir ne peut être que temporaire, car leurs méthodes sont destructives et les conduisent au néant. Un grand nombre de peuples gémissent dans l'oppression — l'action du magnétisme animal, du vouloir humain, de l'ambition déréglée. Mais au milieu de ce chaos, la Vérité brille aujourd'hui plus clairement que jamais. Nous qui voulons marcher à la lumière de l'intelligence divine, au rayonnement du Christ, de la Vérité, il nous faut, à l'instar de Moïse, manier sans crainte le serpent de la croyance à la matière.
Les peuples ont grand besoin d'être bien dirigés, et le temps approche où ils accepteront seulement les directions du divin Principe. Si les suggestions mentales nous incitent à nous alarmer, à nous attrister de ce qui se passe aujourd'hui dans le monde, résistons-leur; soyons vigilants, courageux et forts. Nous savons que le vrai royaume n'est pas de ce monde; pourtant nous avons le droit et le devoir de prendre toutes les mesures nécessaires à la défense, à la protection des humains. Pour chasser du temple les changeurs, le Maître jugea bon d'employer un fouet de cordes; et de nos jours, il faut agir avec vigueur contre les représentants de la perfidie, de l'arbitraire, de la cruauté. Plus la nuit est obscure, plus les étoiles sont brillantes; sachons donc qu'à cette heure apparemment bien sombre, la lumière du Christ, de la Vérité, projette au loin ses rayons et remplit d'espoir les opprimés: elle présage la victoire finale de la vérité, de la justice, la vision d'une paix durable pour tous les humains.
A notre époque, la révélation de la Vérité est apparue: c'est la Science du Christ ou Science Chrétienne. Voilà le vrai guide dont le monde a besoin, car le chemin du salut nous est ouvert par cette réapparition du christianisme primitif sous sa forme scientifique, compréhensible, démontrable. Mrs. Eddy, Découvreuse et Fondatrice de la Science Chrétienne, a non seulement élucidé cette grande révélation, la mettant à la portée de tous dans son livre de texte, mais encore fondé le mouvement de la Science Chrétienne, qui protège la Science du christianisme et la répand dans le monde. Le Manuel de L'Église Mère est un code de morale propre à guider le disciple, à résoudre toutes sortes de questions. Fondés sur la compréhension du divin Principe, le penser juste et l'action droite sont préférables aux codes humains; ils fourniront pour tous les temps la règle de conduite parfaite et complète.
Au sujet du Manuel, notre bien-aimée Leader a déclaré (The First Church of Christ, Scientist, and Miscellany, p. 230): « Malgré l'action du temps, qui s'attaque même aux choses saintes, l'éternité est réservée au Manuel de l'Église; il maintiendra son rang comme par le passé, au milieu de ministères agressifs, actifs, et subsistera lorsque ceux-ci auront disparu. »
