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La Santé est inéluctable

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de janvier 1943


« Pourquoi t'abats-tu, mon âme, et pourquoi frémis-tu en moi? » Que de fois cet appel du Psalmiste trouve un écho dans les cœurs qu'appesantissent les chagrins, la pauvreté, le découragement, la maladie! A travers la vallée sombre résonne aussi cette assurance deux fois répétée: « Espère en Dieu; car je le célébrerai encore: il est mon salut et mon Dieu! »

Pour écrire des paroles aussi profondes, le Psalmiste avait dû scruter et saisir certaines grandes réalités spirituelles. A l'heure de la détresse, il avait levé les yeux vers le ciel; sans doute avait-il entrevu l'éternelle harmonie du plan divin, et reconnaissant avec joie l'amour, la protection de Dieu, il avait chanté l'espérance qui venait remplir son cœur.

Ainsi le Psalmiste exprimait sa gratitude de ce que Dieu est la source du salut, de la santé. Mais ceux qui ont la pleine lumière de la Science Chrétienne, découverte et fondée par Mary Baker Eddy, peuvent regarder vers Dieu avec une assurance encore plus grande; ils savent en effet que « la maladie est un rêve temporel » et qu'il leur suffit de réaliser, comme l'exprime Mrs. Eddy (Science et Santé avec la Clef des Écritures, p. 412), « la présence de la santé et le fait que l'être est harmonieux, jusqu'à ce que le corps soit conforme à l'état normal de santé et d'harmonie. »

Le prophète Malachie entrevit ce fait éternel, car il déclara: « Pour vous qui craignez mon nom se lèvera le soleil de la justice, et la guérison sera sous ses ailes. » Et quand vint le Christ Jésus, le rapport entre la guérison spirituelle et la justice — le penser juste — parut dans toute sa plénitude. Démontrant le pouvoir du bien sur le mal, Jésus prouva sa messianité; et ceux qui suivent le Conducteur doivent eux aussi prouver leur compréhension spirituelle en guérissant les maladies et en surmontant le péché, comme les y exhorte l'Evangile.

Jésus nous assura que le Consolateur viendrait; et Jean, dans l'Apocalypse, décrit un arbre dont les feuilles « sont pour la guérison des nations. » Ce Consolateur promis, c'est la Science Chrétienne, apportant, par son livre de texte, Science et Santé, la guérison spirituelle aux chercheurs qui comprennent ses enseignements.

De la Genèse à l'Apocalypse, la Bible met en lumière les bienfaits du penser juste. La santé durable, se manifestant d'une manière aussi naturelle que la Vie, est une des récompenses que peuvent toujours avoir ceux qui, par la compréhension spirituelle, percent le voile des croyances matérielles et saisissent les réalités de l'Entendement.

La guérison de Mrs. Eddy prouva que la santé est spirituelle, toujours accessible. Après un accident qu'on croyait devoir être fatal, couchée sur un lit de douleur, elle eut recours à Dieu, son cœur s'éleva vers Lui. En méditant le ministère curatif de Jésus, elle trouva ce que plus tard, dans The Christian Science Journal de juin 1887, elle appelait « l'accord perdu de la Vérité (la guérison, comme jadis). » La découverte de Mrs. Eddy rend accessible à tous la Science de la guérison spirituelle qu'entrevirent les prophètes et que démontra pleinement le Christ Jésus. Au début de l'ère chrétienne, les disciples du Maître guérissaient les malades, mais ensuite cet art se perdit; il ne se retrouva que lorsque parut une femme dont la compréhension spirituelle la rapprochait suffisamment de Dieu pour lui permettre de donner au monde la Science du christianisme. Ainsi les hommes peuvent prouver maintenant que la santé n'est pas une chose incertaine, un état de bien-être physique sujet à disparaître puis à revenir lorsque tourne la roue des croyances matérielles: la santé est spirituelle, perpétuellement exprimée par l'homme, image et ressemblance de l'Esprit.

Les enfants qui dès le berceau ont appris les vérités de la Science Chrétienne acceptent tout naturellement la santé comme un droit inaliénable. Mais les adultes, pour maintenir cette attitude, doivent maintes fois nier résolument les fausses croyances concernant les prétendues lois physiques, puis laisser entrer à flots dans leur conscience la vérité — la perfection de l'homme en tant qu'expression du Père-Mère Dieu parfait.

Ces personnes voient qu'il leur faut atteindre, par le raisonnement scientifique, ce que les enfants expriment d'une manière naturelle: une pensée ouverte au fait primordial de la santé. En musique, les dissonances doivent céder aux lois de l'harmonie, et l'on peut dire que dans la conscience humaine il n'en va pas autrement. L'homme idéal manifeste toujours l'harmonie de la vraie santé, car les discords de la maladie sont irréels, ils n'ont ni base ni existence dans la Vérité. La création a sa source dans l'Entendement infini où toutes les choses réelles sont connues, tandis que la maladie y est inconnue: il ne s'y trouve rien qui puisse donner naissance à des maux. Il est clair qu'une croyance n'ayant point de source réelle ne peut pas réellement exister.

Quittons le terrain négatif — la maladie sans fondement — pour saisir le fait positif, la santé fondamentale; reconnaissons que puisque la santé est une condition de l'Entendement universel, jamais elle ne peut être soit refusée, soit mesurée avec parcimonie; c'est au contraire un bien que l'homme possède toujours en abondance. Ainsi la maladie, le prétendu manque de santé, ne saurait être une condition réelle, car Dieu n'est jamais malade, et l'homme ne peut refléter ce qui n'est pas dans l'infini Tout-en-tout.

La maladie ne peut sévir que dans l'esprit charnel, qui représente tout au plus l'ensemble des fausses croyances prétendant exister en dehors de l'Esprit infini. Ces fallacieuses conjectures ne sauraient établir la croyance de maladie dans une mentalité qui sait que la santé divine prévaut infailliblement, éternellement.

A une jeune femme qui souffrait d'une croyance de maladie, l'on expliqua le fait ci-dessus; on lui dit que la santé est primordiale, spirituelle, éternelle, inéluctable. Consultant le dictionnaire, elle vit que le terme « inéluctable » a pour synonyme « inévitable »; alors elle s'écria: « Il faut donc absolument que j'aille bien! » Elle fut guérie.

Dans Science et Santé (p. 319), Mrs. Eddy écrit: « Avoir foi dans le Principe divin de la santé et comprendre Dieu spirituellement, c'est là ce qui soutient l'homme en toutes circonstances. » Des exhortations de ce genre nous guident sur la voie conduisant à la santé.

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