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« Le point de départ de la Science divine »

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne d’octobre 1942


Les Évangiles nous ont conservé certains commandements qu'en diverses occasions, le Christ Jésus donna aux personnes qu'il guérissait ou qu'il enseignait. Ces ordres avaient pour but de les arracher au mesmérisme de l'existence mortelle, au songe de la vie dans la matière, pour les amener à comprendre et à démontrer la vie en Dieu. A celui qui étudie sincèrement la Science Chrétienne, ils révèlent le sens de la démonstration faite par Jésus comme Conducteur de l'humanité.

Jésus disait: « Il faut que vous naissiez de nouveau. » La Vie, Dieu, la cause de tout être véritable, voilà la base immortelle qu'il nous faut accepter pour travailler à notre salut — pour nous affranchir de la croyance que nous sommes séparés de Dieu, et pour démontrer ainsi l'unité éternelle du créateur infini et de Son infinie création.

Combien nous sommes reconnaissants de ce qu'à notre époque, Mary Baker Eddy fut assez pure pour discerner la Science divine dont s'inspirait la démonstration de Jésus! Elle révéla aux humains la Science de l'être et la possibilité d'en faire la démonstration.

Les Scientistes Chrétiens étudient avec un intérêt tout spécial les récits du Nouveau Testament; en effet, grâce à la Science Chrétienne, ils saisissent le sens spirituel des paroles et des œuvres de Jésus, et ils y trouvent l'inspiration qui les aide à démontrer leur être réel comme enfants de l'unique Père-Mère.

La guérison des dix lépreux, telle que Luc la rapporte, illustre cette haute mission du Christ Jésus: éveiller l'amour envers Dieu dans le cœur réceptif. La Bible nous montre un des dix revenant sur ses pas et glorifiant Dieu, qui l'avait guéri. Il manifestait son amour pour le bien, de sorte qu'il allait pouvoir s'éveiller davantage à l'être spirituel. Si le but de la guérison chrétienne avait été simplement la libération d'un mal physique, Jésus aurait-il demandé, en parlant de ces hommes: « Et les neuf autres, où sont-ils? » Quant à celui qui se montrait reconnaissant, le Maître lui adressa cet ordre riche en inspiration: « Lève-toi, va, ta foi t'a sauvé. »

De nouvelles perspectives s'ouvrent au disciple qui médite ces paroles vitales et libératrices. Il voit la Vie, Dieu, comme étant non pas matière mais Esprit; il ne croit plus que l'être soit matériel, il en reconnaît la spiritualité. L'ordre de Jésus — « lève-toi » — représente pour lui un appel: il faut abandonner le songe de la vie dans la matière pour s'éveiller à l'union avec la Vie divine. Adoptant cette base immortelle, cette haute conception de l'être, le disciple se rend compte qu'en disant ensuite: « Va, » Jésus indiquait la nécessité d'avancer, de suivre le chemin où se démontre l'être réel, inséparable de Dieu; de mettre en pratique l'unicité, la perfection de la Vie et de sa manifestation, ici même et dès maintenant. Avec un profond sentiment de reconnaissance, il entrevoit ce que Jésus indiquant par ces mots: « Ta foi t'a sauvé. » Un réveil s'était produit dans la conscience de celui qui était réceptif. C'est ainsi que l'Amour divin illumine notre pensée, révélant la perfection présente de l'homme en tant qu'idée de Dieu, à jamais parfaite.

Mrs. Eddy déclare (Science et Santé avec la Clef des Écritures, p. 275): « Le point de départ de la Science divine est que Dieu, Esprit, est Tout-en-tout, et qu'il n'y a pas d'autre puissance, ni d'autre Entendement, — que Dieu est Amour, et partant, Il est Principe divin. » Accepter ce fait, c'est percevoir la seule base sur laquelle on puisse démontrer ce qu'est vraiment l'homme, idée de Dieu. A cette fin, il faut abandonner la croyance à la vie dans la matière; il faut être prêt à renoncer aux croyances qu'entraîne cette erreur fondamentale. Telle est la tâche que doit entreprendre quiconque veut suivre le Christ Jésus, le Conducteur.

Si l'on cherche à démontrer la Science divine tout en s'attachant à deux maîtres, — la matière et l'Entendement, — on n'y réussira pas. On doit s'efforcer de ne servir qu'un seul maître, l'Entendement, et de faire la volonté de Dieu; alors on pourra, grâce à la Science divine, maîtriser les erreurs de la croyance.

Comment pourrons-nous être toujours dociles à la volonté de Dieu? Il nous faut prier sans cesse. Avec quelle ferveur Jésus priait son Père afin que l'Esprit, non la chair, soit représenté en lui! Si nous voulons progresser, voilà l'exemple à suivre. La prière embrasse l'affirmation de la Vérité, et une entière confiance dans le pouvoir de Dieu. Elle implique qu'on est toujours reconnaissant envers Dieu de ce que la réalité est parfaite, complète, spirituelle et bonne; qu'on apprécie toutes les preuves de cette vérité dont on a connaissance sur le plan humain. Elle implique la gratitude suscitée par la compréhension que l'être est entièrement spirituel — que l'homme est capable de refléter son créateur, et dès lors possède la conscience de l'Amour divin.

Par l'intelligence spirituelle, on peut distinguer nettement le réel d'avec l'irréel et démontrer les vérités de la Science divine. Le disciple reconnaît humblement la totalité de Dieu; il voit qu'il lui faut continuellement s'efforcer de démontrer ce fait et prouver le rapport l'unissant lui-même à Dieu.

La Science Chrétienne jette une grande lumière sur la vie du Christ Jésus; ses démonstrations nous apparaissent comme le déroulement continu du plan divin, éclairant la voie de tous ceux qui veulent suivre le Maître. Mrs. Eddy écrit (Rétrospection et Introspection, p. 26): « Jésus de Nazareth était un Scientiste naturel et divin. Il l'était avant d'être perceptible au monde matériel. Celui qui était avant Abraham, et qui donna au monde une époque nouvelle dans l'ère chrétienne, était un Scientiste Chrétien, qui n'avait besoin d'aucune découverte de la Science de l'être pour réprouver le témoignage des sens. Cependant, pour celui qui est “né de la chair,” la Science divine doit être une découverte. » Nous devons nous réveiller à notre unicité présente avec Dieu. Après ce réveil vient la démonstration — le travail qui nous fait graduellement sortir du rêve de la vie dans la matière pour arriver au salut complet. Le sens matériel argumente contre la révélation de ce fait inaltérable: l'homme est fils de Dieu. Notre tâche consiste à démontrer les vérités éternelles, à mettre toute notre confiance dans le pouvoir et la présence universelle de Dieu.

Après l'illumination spirituelle dont s'accompagna son baptême, Jésus, qui allait entreprendre publiquement son ministère sacré, subit une épreuve tout à fait décisive: il montra qu'il était capable de résister à la croyance que la vie dans la matière est réelle, puissante ou désirable. La Bible rapporte cette tentation au désert. Le Maître prouva que les sens matériels ne pouvaient renverser, contrecarrer ou détruire la connaissance et la preuve de sa filialité divine; il réfuta les arguments erronés, il en prouva le néant. Alors des anges le servirent — des pensées de Dieu, pures et parfaites. Jésus entreprit ensuite sa mission; révélant la vérité de l'être à tous ceux qui étaient prêts à la recevoir, il continua sa propre démonstration de filialité spirituelle à l'égard de Dieu.

La victoire et la joie par lesquelles s'acheva le séjour au désert montraient qu'une base matérielle n'a ni réalité ni pouvoir. Ce fait doit se prouver en ce qui nous concerne, afin que nous puissions vraiment venir en aide à nos semblables.

Apprenons à reconnaître la seule base permettant de démontrer la Science Chrétienne. L'homme, l'image de Dieu, renferme toutes les idées justes; il est gouverné par le Principe immuable. Si nous exprimons les qualités de Dieu, sur la terre nous glorifions Sa nature; nous prouvons notre filialité, nous aidons nos frères.

A la page 45 de Science et Santé, notre Leader écrit: « Gloire à Dieu et paix aux cœurs qui luttent! Le Christ a enlevé la pierre de devant la porte de l'espérance et de la foi humaines, et a élevé celles-ci par la révélation et la démonstration de la vie en Dieu, jusqu'à la possibilité d'une union avec l'idée spirituelle de l'homme et son Principe divin, l'Amour. »

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