Dans le récit allégorique de la Genèse, le serpent dit à la femme que si les humains mangent du fruit défendu, leurs yeux s'ouvriront et qu'alors ils seront « comme des dieux, connaissant le bien et le mal. » Les Scientistes Chrétiens s'efforcent de mettre en pratique ce qu'ils apprennent dans la Bible et le livre de texte de la Science Chrétienne, Science et Santé avec la Clef des Écritures, par Mary Baker Eddy; bientôt ils s'aperçoivent que pour faire face aux situations nouvelles qui se présentent continuellement, il faut acquérir et maintenir la clarté de la vision et de la compréhension spirituelles.
Après avoir décrit le baptême de Jésus par Jean, l'Évangile de Matthieu montre qu'immédiatement le Maître dut affronter de nouveaux problèmes et prendre trois décisions importantes. A ce sujet, il est bon d'observer que les tentations qui vinrent assaillir Jésus dans le désert ne troublèrent pas sa vision spirituelle. Elles n'avaient pour lui aucune attraction, aussi furentelles incapables de l'affecter ou de l'influencer. Lorsque les tentations se présentèrent, il était spirituellement prêt à les vaincre d'une manière scientifique. Remarquons aussi qu'après cette victoire, « des anges s'approchèrent, et ils le servirent. »
A la page 107 du livre de texte Scientiste Chrétien, Mrs. Eddy déclare: « En l'an 1866, je découvris la Science du Christ ou les lois divines de la Vie, de la Vérité et de l'Amour, et je nommai ma découverte la Science Chrétienne. » Ailleurs (ibid., p. 147) elle dit qu'elle en démontra les règles divines et qu'en conséquence elle put voir ceci: « La Vérité n'a rien perdu de son efficacité divine et curative, quoique des siècles se fussent écoulés depuis que Jésus mit en pratique ces règles sur les collines de la Judée et dans les vallées de la Galilée. » Évidemment donc, ces lois et ces règles divines ont toujours existé. Elles étaient opérantes du temps d'Hénoc, et c'est sans doute parce qu'il les mit en pratique qu'il fut enlevé et ne vit point la mort. Elles étaient également en vigueur à l'époque de Moïse, et la compréhension qu'il en avait lui permit d'accomplir cette œuvre étonnante: délivrer les enfants d'Israël de l'esclavage que Pharaon faisait peser sur eux, et les conduire hors d'Égypte.
Quand ceux qui étudient la Science Chrétienne sentent la présence et l'effet des « lois divines de la Vie, de la Vérité et de l'Amour, » ils désirent les comprendre suffisamment pour pouvoir les mettre en pratique. Le disciple se trouve en face d'une nouvelle situation, il s'engage dans une voie jusqu'alors inconnue; il est en quelque sorte un explorateur, bien qu'il lui faille suivre et non pas conduire. L'exploration véritable fut accomplie par les deux grands témoins, le Christ Jésus et la Science Chrétienne. Sommes-nous assez reconnaissants de ce que d'autres ont fait pour nous?
En suivant le sentier de la Science, si différent de la route où l'on avait précédemment marché, l'on peut étudier avec fruit l'allégorie de al Genèse et en tirer maintes précieuses leçons. Le serpent — le sens matériel — ne cesse d'insinuer, de suggérer au disciple que pour comprendre « les lois divines de la Vie, de la Vérité et de l'Amour » il suffit d'avoir une bonne instruction, même si les points de vue restent matériels; que la connaissance ainsi acquise peut être une aide à la vision spirituelle ou même s'y substituer. Or cette claire vision est indispensable pour comprendre les lois divines. Le Scientiste Chrétien s'éviterait bien des ennuis si, fidèle à l'exemple du Maître, il voyait toujours que ces arguments sont faux et ne méritent aucune créance.
Lorsque le tableau mental suggère une grande détresse ou des douleurs, aiguës, le disciple est parfois tenté de crier comme le Psalmiste: « Éternel, hâte-toi de me répondre! Mon esprit se consume... Ne me cache pas ta face, afin que je ne devienne pas semblable à ceux qui descendent dans la tombe! » S'il cède au doute et à la crainte, il ouvre la porte à d'autres tentations. L'une des plus subtiles prétendrait que « les lois divines de la Vie, de la Vérité et de l'Amour » ne sont pas présentes pour sauver et guérir, qu'il faut les stimuler pour qu'elles agissent, que lui-même ne sait pas les appliquer d'une manière efficace. A la page 194 du livre de texte Scientiste Chrétien, Mrs. Eddy écrit: « Une fois que la fausse croyance est corrigée, la Vérité envoie un message de santé par tout le corps. » Étant omniprésentes, toujours actives, « les lois divines de la Vie, de la Vérité et de l'Amour » n'ont besoin d'aucun stimulant, d'aucune aide de notre part. Ce que nous avons à faire, c'est de remplacer la fausse croyance par la compréhension spirituelle.
Dans l'allégorie de la Genèse, nous voyons que le serpent désire beaucoup, qu'on le prenne au sérieux, qu'on le traite avec respect, qu'on écoute et qu'on accepte ses arguments. Toutefois notre Maître indiqua de la manière la plus certaine comment ses disciples doivent traiter les suggestions du sens matériel. Lorsqu'il fut tenté au désert, le Christ Jésus n'accepta point les suggestions qui lui étaient faites: elles ne valaient pas la peine d'être discutées. Il énonça la règle que les Écritures donnaient à cet égard, puis il fit taire l'erreur en prononçant cette sentence mémorable: « Retiretoi, Satan! Car il est écrit: Tu adoreras le Seigneur, ton Dieu, et tu ne rendras de culte qu'à lui seul. »
Notre bien-aimée Leader, Mrs. Eddy, nous montre comment il faut agir à l'égard du serpent, selon l'exemple du Maître qui rejetait toutes les suggestions mauvaises. Puissent les Scientistes Chrétiens, inspirés par l'exemple de ceux qui leur frayèrent la voie, maintenir bien claire leur vision spirituelle, affirmant avec le pouvoir de l'Esprit le fait qui neutralise, à mesure qu'elles se présentent, toutes les tentations agressives!
