Il y a longtemps que j'aurais dû exprimer ma reconnaissance au sujet des riches bénédictions dont ma famille et moi-même avons été comblées depuis des années grâce à l'étude de la Science Chrétienne.
C'est en février 1909 que j'eus enfin la victoire, après cinq ans d'épreuves. Jamais je n'oublierai que ces épreuves m'ont permis de prouver « la sollicitude de Dieu » (Science et Santé, par Mrs. Eddy, p. 66). Pendant bien des années j'avais fréquenté diverses églises à la recherche d'un Dieu d'amour, d'une religion compréhensible, mais je n'avais trouvé que la doctrine d'un Dieu lointain, qui punit et que l'on doit craindre. Je vivais donc au jour le jour, soupirant après un Dieu que je puisse comprendre, auquel il me soit vraiment possible d'obéir. Lassée par les déceptions, le chagrin, le désespoir, je tombai malade moralement et physiquement. A cette époque nous habitions un État du Centre.
Je commençai à souffrir de maux d'estomac et d'intestins. Nous consultâmes de nombreux médecins, mais mon état ne fit qu'empirer. Finalement, les docteurs conseillèrent à mon mari d'aller s'établir avec moi sur la côte du Pacifique; leurs remèdes étaient restés sans effet et ils pensaient que le changement d'air me ferait du bien.
Les préparatifs nécessaires furent faits et nous partîmes pour l'Orégon, dans l'espoir que je retrouverais la santé, ce trésor que j'avais perdu. Une certaine amélioration se produisit pendant les premiers mois, ce qui nous encouragea. Mais après la naissance d'un fils, mon état empira rapidement. A diverses reprises nous eûmes recours aux médecins, puis à des spécialistes. Après m'avoir bien examinée, ceux-ci déclarèrent que je souffrais d'une tumeur à l'estomac ainsi que de complications. Ils recommandèrent une opération immédiate, mais ajoutèrent qu'il y avait peu d'espoir que je me remette. Regardant mon bébé, je refusai l'opération, car je ne pouvais me résigner à le quitter et je sentais bien que j'étais trop faible pour survivre à une intervention chirurgicale. A cet instant, mon mari demanda au chirurgien combien de temps je vivrais si l'on ne m'opérait pas. La réponse fut: Peut-être soixante jours, mais pas davantage. Immédiatement, je choisis les soixante jours.
A cette heure de détresse et de souffrance, en quittant le cabinet du docteur, je me sentis faiblir dès les premiers pas et j'entrai dans un local voisin pour me reposer un instant. Ce lieu fut pour moi une oasis dans le désert. Je me trouvai chez un praticien de la Science Chrétienne, homme profondément dévoué que je n'avais jamais vu auparavant; et je ne savais pas du tout ce qu'est la Science Chrétienne. « Il a envoyé sa parole; il les a guéris et il les a retirés de leurs tombeaux. » Ce praticien vit combien j'avais besoin d'aide; il me parla de Dieu, de l'Amour infini, que je cherchais depuis longtemps; et j'aurais voulu laisser à mon enfant le riche héritage de cette connaissance. Le fait que « l'Amour divin a toujours répondu à tout besoin humain, et y répondra toujours » (ibid., p. 494); que « la détresse de l'homme est l'opportunité de Dieu » — me fut alors vraiment prouvé. Ainsi que le praticien le déclara avec fermeté, Dieu, notre Père, est l'Amour, la Vie, la Vérité.
Je fus complètement, instantanément guérie; il me sembla renaître. Je pus me lever du sofa où j'étais étendue; un exemplaire de Science et Santé et une Christian Science Sentinel me furent remis, et je m'en allai, pleine de force et de santé. Ainsi furent exaucés mon désir et mes aspirations.
Trente ans et plus se sont écoulés depuis que je sortis de « la vallée de l'ombre de la mort, » pour trouver en Science Chrétienne le Dieu qui est l'Amour omniprésent.
Mon fils et moi, nous avons reçu beaucoup de bénédictions, maintes preuves de la sollicitude divine. Nous sommes très reconnaissants envers Dieu au sujet du Christ Jésus, notre Conducteur, et de Mrs. Eddy, qui révéla au monde entier la lumière de la Vérité. J'apprécie les périodiques Scientistes Chrétiens et je suis heureuse d'avoir suivi le cours d'instruction qui nous donne réellement « la joie au lieu des larmes, » et « la beauté à la place des cendres du passé. »
Portland (Orégon), États-Unis.
