En Science Chrétienne, nous apprenons que les pensées se traduisent par des actions. Donc, si nous désirons manifester un sens de vie normal, heureux et sain, il nous faut veiller sur notre penser et ne point permettre que le mal entre ou demeure dans notre conscience. Mary Baker Eddy, Découvreuse et Fondatrice de la Science Chrétienne, rend la chose bien claire lorsqu'elle déclare, après avoir dit que « l'esprit de Vérité » nous rend nets de tout péché (Miscellaneous Writings, p. 204): « En purifiant les pensées humaines, cet état mental fait pénétrer dans tous les détails des affaires humaines une harmonie croissante. Il s'accompagne d'une prévoyance, d'une sagesse et d'une puissance merveilleuses; il corrige l'égoïsme des buts mortels, rend les résolutions plus fermes et donne aux efforts le succès. »
Lorsque dans sa jeunesse l'auteur lisait l'histoire de Joseph, auquel on avait fait faire une robe de diverses couleurs, elle s'étonnait que Jacob ne se fût pas montré plus impartial. Ayant douze fils, pourquoi favorisait-il apparemment Joseph? Bien des années plus tard, cette question trouva sa réponse grâce à la compréhension spirituelle que l'auteur obtint en étudiant le livre de texte Scientiste Chrétien, Science et Santé avec la Clef des Écritures, par Mrs. Eddy. Elle se rendit compte que Jacob avait reconnu l'amour et la bonté qui caractérisaient la pensée de Joseph. Les frères du jeune homme ne pouvaient voir ces qualités si pures; la froideur, l'indifférence, l'égoïsme les en empêchaient. Mais la vraie récompense du penser juste et des actions droites ne pouvait manquer, même si la spiritualité que manifestait Joseph suscitait chez ses frères l'envie, la jalousie, la haine, indices de leurs propensions matérielles.
Au fond, cette rivalité était sans cause, puisque tous reçoivent de Dieu l'aptitude à exprimer les qualités divines; mais les frères de Joseph ne s'en rendaient pas compte. Quels que fussent leurs procédés à son égard, le jeune homme pensait à eux sans rancune ni rigueur, mais avec affection. La bonté, l'amour qu'il témoignait spontanément à son père, il les exrimait également à ses frères, alors même que ceux-ci conspiraient sa perte et trompaient leur père avec une astuce cruelle.
Ayant été vendu par ses frères puis emmené captif en Égypte, Joseph se montra là aussi capable, dévoué, aidant ses compagnons d'infortune. Après avoir pendant treize ans, comme esclave puis comme prisonnier, rendu de loyaux services, il put révéler au Pharaon le vrai sens d'un rêve qui l'engageait à se prémunir contre sept années de famine.
Dès lors, Joseph fut le premier après le roi; cet avancement, qui récompensait sa discrétion et sa sagesse, était avant tout le résultat naturel de son obéissance aux directions spirituelles. Il se rendait compte que Dieu l'avait protégé et subvenait amplement à ses besoins. Aussi lorsque plus tard, ses frères, devenus humbles, vinrent implorer son pardon, il leur dit: « Vous aviez la pensée de me faire du mal; mais ce mal, Dieu l'a changé en bien, afin d'accomplir ce qui arrive aujourd'hui, pour conserver la vie à un peuple nombreux. Soyez donc sans crainte: j'aurai soin de vous et de vos enfants. »
Notre révérée Leader déclare, dans Science et Santé (p. 264): « Les créations grossières de la pensée mortelle doivent finalement faire place aux formes glorieuses que nous voyons parfois dans la chambre noire de l'Entendement divin, quand l'image mentale est spirituelle et éternelle. » Les qualités véritables — la probité, la clairvoyance, le discernement, joints à l'obéissance, à la foi, à la compassion sincère et profonde — mirent Joseph à même de compléter une grande tâche. Parce qu'il comptait sur Dieu, il obtint sa délivrance et parvint aux fonctions les plus élevées. Il avait vraiment revêtu la robe de la justice; il avait prouvé que la puissance divine le protégeait contre toutes les attaques de l'erreur.
Notre Leader écrit (Science et Santé, p. 571): « Revêtu de la panoplie de l'Amour, vous êtes à l'abri de la haine humaine. » Cette armure spirituelle est complète, indestructible; elle peut toujours nous protéger.
La Bible nous dit que « Dieu ne fait pas acception de personnes. » Quiconque est prêt à étudier les enseignements de la Science Chrétienne et à en faire l'application peut posséder la robe de la justice. Si nous employons d'une manière fidèle et conséquente la « clef » des Écritures, nous y trouverons bien des trésors cachés. Obéissons à ce conseil que Paul adressait aux Philippiens: « Que tout ce qui est vrai, tout ce qui est honorable, tout ce qui est juste, tout ce qui est pur, tout ce qui est aimable, tout ce qui a bonne réputation, tout ce qui est vertueux et digne de louange, que tout cela occupe vos pensées. » Comprenons l'importance du penser juste, afin d'en exprimer toujours mieux le pouvoir guérisseur, qui doit se manifester dans notre vie journalière.
En nous attachant à ce qui est pur et parfait, nous prouvons combien sont vraies ces paroles de Mrs. Eddy (Science et Santé, p. 261): « Fixez votre pensée fermement sur les choses permanentes, bonnes et vraies, et vous les ferez entrer dans votre expérience dans la mesure où elles occuperont vos pensées. »
