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« Donnez-leur vous-mêmes à manger »

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de janvier 1942


A la page 238 de Miscellaneous Writings, Mary Baker Eddy écrit: « Pourquoi aiderait-on tout le monde? Il suffit, entendons-nous dire, de s'intéresser à quelques personnes. Pourtant le bien déjà accompli, et l'amour qui prévoit de nouvelles tâches, stimulent la philanthropie et sont une récompense toujours présente. »

Ici nous avons les mêmes enseignements que Jésus nous donna dans la parabole du bon Samaritain. Ce vrai philanthrope fut cité en exemple parce qu'il avait secouru non pas un ami ou même un compatriote, mais un étranger. Il réconforta spirituellement celui qu'on avait blessé, dépouillé, abandonné sur la route. Il lui apporta la leçon de la vraie fraternité; en outre, d'une manière immédiate et pratique, il pourvut à ce qui était humainement nécessaire. Le Samaritain, selon l'expression du Maître, « vint vers cet homme. »

En une autre occasion, Jésus dit aux apôtres de nourrir la foule qui l'avait rejoint au désert. « Donnez-leur vous-mêmes à manger, » dit-il. La pensée que par la suite la multitude serait peut-être tentée de venir pour les pains et les poissons plutôt que pour les aliments spirituels n'arrêta pas le Maître. Il prit immédiatement des mesures pour que ceux qui ne savaient comment s'aider eux-mêmes fussent restaurés. Le Christ répond aux besoins des hommes, il est compatissant, il exprime la miséricorde. « L'amour qui prévoit de nouvelles tâches » sert inlassablement ceux qui sont dans la détresse; toutes les fois que la chose est possible, il donne l'aide humaine qu'on lui demande; comme le bon Samaritain, il vient vers les gens là où ils sont, non pas là où l'on voudrait qu'il soient. Jamais il ne passe outre sous prétexte qu'une situation plus fortunée ou une meilleure compréhension métaphysique dispense de servir son prochain.

Jésus ne se tint pas à l'écart lorsqu'à vues humaines la multitude avait faim et que le lieu était désert. Il ne passa point « de l'autre côté » sous prétexte que lui-même ne risquait nullement de partager ces croyances et d'en souffrir, puisqu'il savait qu'en réalité le sentiment de fatigue ou de manque était erroné. Il ne pensa pas qu'il suffisait de dire à la foule — bien que cela fût vrai —: Une juste compréhension de la loi divine vous reposerait et vous soutiendrait. Là où en étaient ces gens, ils avaient besoin d'humanité, faute de quoi ils risquaient de défaillir en chemin. Le Maître ne s'en alla pas en laissant à d'autres le soin de pourvoir aux nécessités du moment. Il organisa pour la foule ce qu'on pourrait appeler une grande agape; puis il prit le pain et après avoir rendu grâces, il le rompit et le donna aux disciples, qui le distribuèrent. Ainsi, avec une spiritualité sublime jointe à une charité pleine de sagesse, il accomplissait la mission du Christ.

A la page 442 de Science et Santé avec la Clef des Écritures, notre Leader, Mrs. Eddy déclare: « Le Christ, la Vérité, nourrit et revêt les mortels temporairement, en attendant que le matériel, transformé par l'idéal, disparaisse, et que l'homme soit vêtu et nourri spirituellement. » Ce développement qui se poursuit dans la conscience humaine, transformant le matériel par l'idéal, n'est pas dû à un genre de philanthropie dont la bonté humaine serait la seule base. Les disciples qui faisaient asseoir la multitude par groupes et distribuaient les vivres pouvaient être en ce moment même des praticiens, exécutant les ordres de leur Maître, aussi bien que s'ils avaient guéri les malades et prêché l'Évangile. Au cours de la transformation où le matériel disparaît tandis que l'idéal apparaît, tout disciple qui obéit à l'Entendement trouvera sa mission la plus salutaire dans un service spirituellement progressif. Il doit prouver qu'en lui-même, c'est-à-dire dans sa compréhension spirituelle, il possède ce qui le revêt et le nourrit spirituellement, et par conséquent aussi, le protège et le soutient humainement. Mais si l'on discerne le vrai sens de la philanthropie, on ne se séparera jamais, soit en pensée soit en action, du Christ qui « nourrit et revêt les mortels temporairement. »

Notre Leader nous dit: « Dans l'amour pour l'homme, nous acquérons le seul et vrai sens de l'amour pour Dieu, du bien pratique; ainsi nous nous élevons, nous montons vers l'image et la ressemblance divine, et nous communions avec l'Entendement dont l'univers est issu » (The First Church of Christ, Scientist, and Miscellany, p. 287). Notre amour pour l'homme suscitera toujours davantage en nous le désir d'être spirituellement éveillés, de sorte que les multitudes ayant besoin de réconfort humain et spirituel viendront à nous qui pourrons leur donner à manger dans la mesure où nous aurons compris la loi de Dieu, l'infinie loi des ressources; le même amour nous préservera, en tant que Scientistes Chrétiens, de juger ceux qui, poussés par la compassion, n'hésitent pas à secourir leur prochain de la manière qu'ils estiment la plus pratique. Nous pouvons être sûrs de ceci: tant qu'il y aura des humains blessés, dépouillés de leurs vêtements, abandonnés au bord de la route, les services du bon Samaritain seront nécessaires. Qui sait si, tout en se montrant humainement charitables, ces philanthropes ne versent pas aussi sur les plaies du cœur l'huile et le vin qui guérissent? Rendons grâce à Dieu de ce que tant de pèlerins se montrent secourables et, soit en pensée soit en action, ne passent point « de l'autre côté »!

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