Ceux qui prennent part à des épreuves sportives et surtout à des courses, ont soin d'ôter tout vêtement superflu, pour que rien n'entrave leur liberté d'action. L'auteur de l'épître aux Hébreux connaissait les jeux en vogue parmi les Grecs d'alors, et y puisait des comparaisons. Appuyant sur la nécessité de s'affranchir des habitudes coupables afin de progresser spirituellement, il écrivait: « Nous donc aussi, puisque nous sommes environnés d'une si grande nuée de témoins, rejetant tout fardeau et le péché qui nous enveloppe si facilement, courons avec persévérance dans la carrière qui nous est ouverte. »
Il est normal et naturel que chacun désire faire de sensibles progrès dans son travail; aussi vaut-il la peine d'étudier soigneusement le verset précité. Sans doute, les fardeaux dont parle l'auteur sont des habitudes coupables. Les jeunes gens qui sont pour la première fois loin du foyer paternel, ne trouvent pas toujours facile de résister aux tentations que représentent certaines coutumes peu recommandables telles que l'usage des boissons alcooliques et du tabac. Mais ceux qui ont eu le bonheur de fréquenter pendant quelques années l'École du dimanche de la Science Chrétienne ont les moyens nécessaires pour affronter victorieusement tout obstacle au progrès.
Mary Baker Eddy écrit, dans Science et Santé avec la Clef des Écritures (p. 406): « Le goût dépravé pour les boissons alcooliques, le tabac, le thé, la café, l'opium, n'est détruit que par l'empire de l'Entendement sur le corps. Cette maîtrise normale s'acquiert par la force et la compréhension divines; » et dans Miscellaneous Writings (p. 289), elle déclare: « L'alcool est sans contredit une chose mauvaise, et l'on ne peut user modérément du mal: le moindre usage qu'on en fait est un abus; aussi la seule tempérance est-elle l'abstinence totale. » On trouverait dans les œuvres de notre Leader plusieurs autres passages montrant qu'elle n'approuvait en aucune mesure l'usage de l'alcool et du tabac.
L'Église Mère et bien des églises filiales n'admettent comme nouveaux membres que des personnes qui s'abstiennent de boissons alcooliques et qui ne fument pas. Si l'on appartient à une église ou à une société Scientiste Chrétienne, si l'on y exerce des fonctions, le monde estime qu'on représente cette religion. C'est pourquoi un membre qui se permettrait de boire ou de fumer donnerait la fausse impression que la Science Chrétienne sanctionne l'usage du tabac ou de l'alcool.
« Comment puis-je me libérer de ces habitudes pernicieuses? » demandet-on souvent. A la page 259 du livre de texte Scientiste Chrétien, Mrs. Eddy écrit: « La compréhension-Christ de l'être scientifique et de la guérison divine renferme un Principe parfait et une idée parfaite, — Dieu parfait et homme parfait, — comme base de la pensée et de la démonstration. » Pour vaincre la croyance qu'on est victime de faux appétits, d'habitudes fâcheuses, il faut commencer par établir dans la pensée ces faits divins: Dieu est l'Amour toujours présent, le Principe tout-puissant, l'Entendement omniscient, la source et l'auteur de toutes les choses réelles, éternelles; l'homme est l'expression complète et parfaite de l'Amour éternel, infini; comme son droit de naissance est la pureté, la beauté, la sainteté, l'harmonie, la liberté, il ne peut être atteint par les faux appétits ou les vices tyranniques; sa pureté ne saurait être détruite, sa sainteté reste intacte; rien ne peut troubler son harmonie ou restreindre sa liberté. Reconnaître les divins faits de l'être, déclarer avec persistance les vérités immortelles, cela produira certainement son effet dans la conscience humaine; bientôt disparaîtra le désir des choses qui mettent obstacle aux progrès ou tendent à nous asservir.
Un voyageur de commerce qui fumait beaucoup et qui prenait parfois des spiritueux se tourna vers la Science Chrétienne et demanda de l'aide à un praticien. Les faits fondamentaux de la véritable existence spirituelle furent mis en lumière; au cours de ces entretiens, le chercheur put voir que l'homme réel est déjà libre, et il n'eut bientôt plus aucune envie de boire ou de fumer.
La compréhension de la Science Chrétienne apporte dans notre vie la liberté, et quiconque en a fait l'expérience désire partager avec autrui ces bénédictions. Le Christ Jésus disait: « Que votre lumière luise ainsi devant les hommes, afin qu'ils voient vos bonnes œuvres, et qu'ils rendent gloire à votre Père qui est dans les cieux. » Sans doute, un des moyens par lesquels nous pouvons obéir à cet ordre consiste à travailler pour le mouvement de la Science Chrétienne. Comme ce privilège est réservé aux membres d'une église ou d'une société ayant son annonce dans The Christian Science Journal, aucun argument de crainte ou de temporisation ne devrait nous empêcher de faire au temps voulu les démarches qui nous permettront de devenir membres.
Ainsi, lorsque « par la force et la compréhension divines » le disciple rejette les fardeaux et les entraves du péché, des faux appétits matériels, des habitudes tyranniques, il peut librement courir dans la carrière qui lui est ouverte; il sera donc alors aux yeux du monde un vivant témoin du pouvoir de l'Amour et de la Vie, qui guérit et régénère.
