Combien nous chérissons cette belle déclaration, à la page 494 de Science et Santé avec la Clef des Écritures: « L'Amour divin a toujours répondu à tout besoin humain, et y répondra toujours »! Que ce soient les ressources, la santé, l'amitié ou quelque autre chose qui semblent faire défaut, chacun peut prouver cette promesse s'il se conforme à la loi de l'Amour divin.
Le disciple bien-aimé écrivait: « Dieu est amour; et celui qui demeure dans l'amour, demeure en Dieu, et Dieu demeure en lui. » Puisque Dieu est infini, ce qui répond au besoin humain est toujours présent. La présence perpétuelle de l'Amour — quel fait admirable! Il suffit que nous en ayons conscience et que nous soyons toujours prêts à exprimer l'Amour divin.
Il semble parfois qu'aimer tout le monde soit chose difficile. Mais si l'on examine sa pensée, voici ce qu'on remarque: on croit que certaines personnes sont peu aimables, et l'on a de la peine à les aimer. Or il ne s'agit pas d'aimer un mortel désagréable, puisque rien de pareil n'existe en réalité. Nous devons plutôt nous détourner du témoignage des sens matériels, et comprendre que l'homme est l'image ou la ressemblance de Dieu, de l'Amour divin. Quand nous voyons en l'homme l'image et la ressemblance de l'Être suprême, qui est « entièrement aimable » (Cantique des Cantiques 5:16, version anglaise), nous manifestons la tolérance, nous sommes bienveillants et justes dans nos rapports avec autrui. L'Amour divin est Tout, il s'exprime universellement. Ainsi, quand nous élevons notre pensée plus haut que le témoignage des sens corporels; quand nous réalisons que l'Amour se reflète universellement — nous voyons partout la grâce et la beauté divines. Dès lors il est facile d'aimer chacun.
Si tel d'entre nous n'arrive pas à démontrer le fait que l'Amour divin pourvoit à tout, il ferait bien de se demander: Est-ce que je reflète l'Amour divin? Le disciple qui ne reflète pas cet Amour ne peut voir l'accomplissement de la précieuse promesse. L'égoïsme, l'improbité, la convoitise, l'orgueil, la haine et mainte autre erreur nous empêcheraient de comprendre la sollicitude de l'Amour, qui prend soin de son univers.
Si l'on s'aperçoit qu'on nourrit des qualités mauvaises, on peut les chasser en réalisant que l'homme est la réflexion de Dieu. Alors on comprendra que l'Amour prend parfaitement soin de sa création. Grâce à cette conception bien nette, la loi de l'Amour transformera les circonstances, et l'on aura ce qui est humainement nécessaire.
Beaucoup estiment qu'ils ont surtout besoin de bonheur. Le bonheur n'est possible que si l'on se dévoue; mais quand on sait que l'homme est l'expression du divin Amour, on a constamment l'occasion de faire du bien et l'on peut toujours être joyeux. Si au réveil notre premier désir est d'exprimer à chaque instant le Principe divin, l'Amour; si nous nous attachons fermement au fait que l'homme exprime l'Amour divin — le bonheur ne nous fera pas défaut. Il se présentera mainte occasion de faire du bien, et nous pourrons accomplir ces bonnes actions d'une manière aimable, intelligente. Ainsi notre journée sera vraiment heureuse.
Un Scientiste Chrétien se trouvait en face d'un problème pécuniaire. En y réfléchissant, il lui vint cette pensée: L'Amour divin est substance, donc il faut que je sente mieux la présence perpétuelle de cet Amour. Il s'efforça de ne jamais perdre de vue le fait que l'Amour divin est le Principe toujours présent, sans cesse reflété par l'homme réel. Il s'aperçut que cela le rendait plus doux, plus tolérant, plus patient, plus reconnaissant, moins égoïste, plus dévoué à la vérité spirituelle. Continuant à progresser, il sentit toujours mieux la présence de l'Amour divin et son admirable sollicitude pour sa création. Cette réalisation de la vraie substance chassa de sa pensée le sentiment des limitations, et le problème pécuniaire fut résolu.
Le grand Maître comprenait et démontrait d'une manière admirable le divin Principe, l'Amour. Pour lui, Dieu était le Père-Mère toujours présent avec qui il communiait, obtenant ainsi la force et le réconfort. Pour lui, Dieu était la Vérité divine. Cette réalisation lui permettait de parler si admirablement que les huissiers envoyés par les chefs de prêtres et les pharisiens pour arrêter Jésus revinrent leur dire: « Jamais homme n'a parlé comme cet homme! » Pour lui, Dieu était l'Ame dont les attributs s'expriment toujours par l'homme. Grâce à cette connaissance, il pouvait détruire la cécité, la surdité, la démence, les déformations. Pour lui, Dieu était l'Être omniscient, omniprésent, dont l'homme est toujours l'expression parfaite. Pour Jésus, Dieu était l'Esprit infini, la seule substance réelle. Cette vraie idée de la substance lui permit de marcher sur les eaux, de nourrir les foules, de passer par des portes fermées. Pour lui, Dieu était la seule Vie. Cette connaissance le mit à même de vaincre un faux sens de vie dont les manifestations étaient la maladie et la mort.
Jésus, qui comprenait si bien le Père, déclara: « Je vous donne un commandement nouveau: Aimez-vous les uns les autres; comme je vous ai aimés, vous aussi, aimez-vous les uns les autres. » A ce sujet, Mrs. Eddy écrit dans Miscellaneous Writings (p. 292): « Jésus, qui aimait tant le monde qu'il sacrifia sa propre vie (dans la chair), comprit que l'Amour avait même pour lui un commandement nouveau. Qu'était-ce? Sans doute une précieuse révélation de l'Amour infini, un nouveau son de la gamme ascendante, que l'éternité fait continuellement résonner. Si je pouvais communiquer aux étudiants mon plus haut sens de l'Amour, cela illustrerait en partie l'énergie divine apportant à la faiblesse humaine la force et la majesté. »
Ne désirons-nous pas tous recevoir l'énergie divine qui donne la glorieuse certitude du pouvoir spirituel? Efforçons-nous donc de refléter l'Amour divin, et nous aurons accès à cette haute conception du pouvoir.
Dans la mesure où nous avons présent à la pensée le fait que le divin Amour est Principe, Entendement, Vie, et que l'homme est la réflexion de Dieu, nous pourrons faire des œuvres rappelant les guérisons accomplies par le Maître. Poursuivons dès lors avec une consécration nouvelle cette grande tâche: prouver que l'homme est l'expression de Dieu, de l'Amour divin.