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« Qui est ton ennemi? »

[Écrit spécialement pour la jeunesse]

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de novembre 1941


Raoul, élève de l'école secondaire, avait été désigné pour l'équipe de basket-ball. Il en était très fier, quoique plusieurs de ses compagnons eussent le sentiment qu'on aurait plutôt dû les choisir.

Un soir, en rentrant du terrain de jeu où il s'était distingué, Raoul, poussé par des camarades, tomba à sa descente du tram et se tordit la cheville. Comme il lui paraissait impossible de poser le pied à terre, il traversa la rue en clopinant et s'assit au bord du trottoir.

Raoul savait quels étaient les garçons qui l'avaient poussé; mais au cours de ses réflexions, il se rappela soudain la leçon du dimanche précédent, à l'École du dimanche de la Science Chrétienne. Sa monitrice avait beaucoup appuyé sur le fait qu'il importe de dépersonnaliser le mal, de le séparer des personnes, puis d'en connaître et d'en déclarer le néant. Elle avait dit aux élèves que le mal n'a par lui-même aucun pouvoir, et qu'en l'attachant à une personnalité, nous lui donnons le seul pouvoir qu'il semble posséder. Ces explications avaient paru un peu difficiles à comprendre; mais maintenant Raoul, immobile au bord de la route, pouvait très bien en saisir le sens. Il était tombé dans le piège contre lequel la monitrice les avait mis en garde; il avait attribué à deux condisciples la jalousie et l'envie, donnant ainsi à ces défauts le pouvoir de le pousser. Il fit ce raisonnement: « Bien sûr, ce ne sont pas ces deux garçons qui m'ont fait tomber du marchepied; c'est la jalousie et l'envie. Mais qu'est-ce que ces choses-là? Des erreurs — rien, absolument rien! Et si ce qui m'a poussé n'est rien, dans ce cas je n'ai pas été poussé! » Cette argumentation l'intéressa à tel point qu'il se leva brusquement, faisant cinq ou six pas avant de se rendre compte qu'il marchait sans aucune gêne.

Peut-être pouvons-nous profiter de cette leçon. Avons-nous attaché aux personnes diverses formes du mal, nous laissant ensuite pousser par lui? A la page 8 de Miscellaneous Writings, Mrs. Eddy, dans un article plein d'inspiration, intitulé « Aimez vos ennemis, » commence par faire cette question pertinente: « Qui est ton ennemi pour que tu doives l'aimer? Est-ce une créature ou une chose en dehors de ta propre création? » La sincérité nous oblige à répondre: « Non! » Touchant la Parole, l'apôtre Jean déclare que « toutes choses ont été faites par elle, et rien de ce qui a été fait n'a été fait sans elle. » Dans la Genèse, nous lisons ceci: « Dieu contempla, ce qu'il avait fait, et il vit que cela était très bien. » Ayant cette autorité divine, le Scientiste Chrétien peut être sûr qu'aucune chose réelle n'existe en dehors de Dieu, du bien, et de ce qui L'exprime. Toute autre présence apparente n'est qu'une fausse croyance. C'est l'illusion devant être détruite.

Pour illustrer ces faits, rien n'est plus frappant que le récit biblique où figure la délivrance de Daniel. Jeté dans la fosse aux lions, Daniel n'eut pas à détruire ces animaux. Il chassa plutôt de sa conscience les pensées d'amertume, de jalousie, de haine, de malice — ce qui avait trait à l'animalité— et les lions furent rendus inoffensifs. La Bible nous dit: « Daniel fut donc retiré de la fosse, et on ne trouva sur lui aucune blessure, parce qu'il avait cru en son Dieu. » « Aucune blessure! » Chez Daniel il n'y avait point de ressentiment parce qu'on l'avait jeté dans la fosse, point d'amertume envers ceux qui lui avaient suscité cette épreuve, point de pitié égotiste!

Si nous sommes tentés de nous blesser lorsqu'on nous traite sans bienveillance ou qu'on nous critique injustement, souvenons-nous de Daniel; en effet, la raison pour laquelle il ne fut pas atteint se résume en ces quelques mots: « parce qu'il avait cru en son Dieu. » Daniel croyait en Dieu, il était sûr que Dieu est vraiment bon. Il refusait d'attribuer au mal une réalité, un pouvoir, une présence quelconques, en le croyant capable d'agir par des animaux ou des personnes.

Dans la mesure où nous comprenons que rien n'existe à part Dieu et Sa réflexion, nous pouvons saisir la portée de cette admirable déclaration qui se trouve à la page 468 du livre de texte Scientiste Chrétien, Science et Santé avec la Clef des Écritures, par Mary Baker Eddy: «Tout est Entendement infini et sa manifestation infinie, car Dieu est Tout-en-tout. »


Quant à mes amis, je ne m'inquiète pas de savoir ce qu'il croient ou repoussent, ni s'ils sont riches ou pauvres: je les aime.—

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