En pensant à Dieu comme Principe, celui qui débute dans la Science Chrétienne est parfois enclin à croire que le terme a quelque chose de froid ou de sévère.
Un dictionnaire nous donne cette définition du mot « principe »: « Commencement, base, source ou origine des choses réelles. » Lorsqu'en Science Chrétienne on reconnaît que le Principe est la cause ou le créateur de toute réalité, on comprend aussi que ce terme est synonyme d'Amour infini. Dieu, le divin Principe, qui déclara Sa création « très bien, » ne saurait être froid, sans amour. Quand cette vérité se révèle à la conscience humaine, elle apporte la joie et le contentement, car on voit que la création se fonde sur le Principe parfait.
Le Principe est la source de la loi divine qui gouverne l'univers spirituel — le seul univers. Par l'opération de cette loi, les idées du Principe, y compris l'homme, sont en tout temps protégées, inaltérées, parfaites. Ceci nous fait comprendre l'éternité de la vraie création.
Le Principe est permanent. Il ne varie jamais. Il détermine la réalité. Aussi, pour comprendre les choses réelles, nous nous tournons vers le Principe qui soutient à jamais son expression.
Chaque fois qu'ils sont appelés à faire ce qu'on nomme une démonstration, les Scientistes Chrétiens ont l'occasion de prouver la permanence du Principe. Mary Baker Eddy déclare que « la substance est ce qui est éternel et incapable de discordance et de décomposition » (Science et Santé avec la Clef des Écritures, p. 468). Le Principe est la substance primordiale.
Le fait que Dieu est Principe entraîne celui d'une seule création, d'une idée composée, à savoir, l'homme spirituel et parfait. L'homme reflète la nature de Dieu. Le Principe parfait ne peut être exprimé par des choses inférieures à sa ressemblance parfaite.
Mrs. Eddy a souvent mis en lumière l'autorité du Principe. Dans le livre de texte Scientiste Chrétien, elle écrit (ibid., pp. 470, 471): « Les rapports entre Dieu et l'homme, entre le Principe divin et l'idée, sont indestructibles dans la Science; et la Science ne connaît ni déviation de l'harmonie, ni retour à l'harmonie; mais elle affirme que l'ordre divin ou loi spirituelle, dans lequel Dieu et tout ce qu'Il crée sont parfaits et éternels, est demeuré inchangé dans son histoire éternelle. » Ici l'auteur déclare non seulement l'indestructibilité de la création, mais l'impossibilité d'un changement chez Dieu ou chez l'homme. Grâce à la loi divine, l'homme réel est toujours protégé par le Principe. Donc la sécurité de notre vrai moi est assurée: nous démontrons l'harmonie et la santé dans la mesure où nous comprenons ce grand fait spirituel.
Tel dira peut-être: Je puis comprendre que le Principe est le créateur; mais en cas de maladie je préfère penser à l'Amour comme étant le pouvoir qui guérit. Principe et Amour sont parmi les synonymes de Dieu; néanmoins, savoir que Dieu est Principe nous aide beaucoup dans l'œuvre de la guérison.
Toute vie émane du Principe, et tout ce qui existe réellement doit ressembler à Dieu. En n'importe quelle circonstance, nous pouvons avoir recours à cette vérité divine, en faire l'application et prouver que la maladie n'existe pas réellement; que c'est tout au plus un mensonge prétendant à la réalité, soutenant que la sensation et la vie sont dans la matière.
L'homme ne saurait d'une part ressembler à Dieu, d'autre part être dissemblable au bien. L'homme est à jamais l'image et la ressemblance de son créateur. L'ordre du Principe était et reste celui-ci: « Faisons l'homme à notre image, selon notre ressemblance. » En nous attachant au fait que l'homme est la ressemblance de Dieu, nous pouvons démontrer la Science Chrétienne. Mrs. Eddy écrit (ibid., p. 496): « Retenez perpétuellement cette pensée,— que c'est l'idée spirituelle, le Saint-Esprit et le Christ, qui vous met à même de démontrer, avec une certitude scientifique, la règle de la guérison, basée sur son Principe divin, l'Amour, qui soutient, protège, et environne tout l'être véritable. »
Si l'on comprend que tout ce qui existe est gouverné par Dieu, on voit qu'il est absurde de croire à une existence en dehors de Lui. C'est le Principe lui-même qui nous rend capables de saisir ces faits.
Nous n'avons pas à nous débattre pour rendre irréelles des choses qui le sont déjà. Supposons qu'un praticien de la Science Chrétienne ait un patient qui croit aux esprits. Pour lui, les revenants sont réels, doués de pouvoir. Mais existe-t-il quelque part un revenant qu'il faille détruire? Non! Il n'est pas nécessaire d'anéantir les fantômes, les esprits, les esprits, car ils sont irréels — sans existence véritable. « Sois tranquille et sache que je suis Dieu, » lisons-nous dans la Bible (Ps. 46:11, version anglaise). C'est là non pas seulement une parole éloquente, mais un appel du Principe qui nous convie à renoncer aux puériles croyances humaines pour rendre témoignage à la ressemblance de Dieu, à l'homme que soutient Dieu, le bien.
L'autorité du Principe est la conséquence nécessaire de la plénitude divine. L'être est toujours gouverné par le Principe, selon la bonté et la continuité. Il n'y a qu'une seule création, éternellement bonne puisque le Principe est parfait. Le gouvernement du Principe est toujours équitable; c'est la base de notre perfection, de notre immortalité. La spiritualité de l'homme ne peut être matérialisée, car l'homme est une idée divine; ayant cette connaissance, nous sommes heureux de nous en remettre au gouvernement du Principe et d'adorer dans Son temple, sanctuaire de la Science divine.