Un bactériologiste professant dans une fameuse université déclara naguère qu'une certaine épidémie de grippe s'était à tel point généralisée qu'elle méritait plutôt le nom de pandémie. Ainsi, au point de vue de la médecine matérielle, la situation paraissait alarmante.
Sans doute ce professeur était-il animé des meilleures intentions, mais son avertissement fut plus nuisible que salutaire. Reproduites par la presse, les opinions de ce genre tendent à susciter et à répandre la crainte; or la crainte est l'aliment des épidémies. Mary Baker Eddy, Découvreuse et Fondatrice de la Science Chrétienne, écrit, à la page 149 de Science et Santé avec la Clef des Écritures: « Puisque Dieu, l'Entendement divin, gouverne tout, non partiellement mais suprêmement, cela ne fait pas honneur à la thérapeutique de prédire la maladie. Tout ce qui guide la pensée spirituellement fait du bien à l'entendement et au corps. Il nous faut comprendre les affirmations de la Science divine, rejeter la superstition, et démontrer la vérité selon le Christ. »
Quelle que soit l'opinion personnelle concernant les bacilles et les microbes, on admettra qu'ils sont peu nombreux ceux qui attribuent aux microbes une intelligence suffisante pour s'organiser, former des armées envahissantes, puis s'en aller terrifier et détruire les êtres humains. Il est également probable qu'elles sont loin d'être en majorité les personnes qui croient à des cellules bonnes ou mauvaises se disputant la maîtrise du corps humain.
La Science Chrétienne enseigne que la théorie des microbes comme causes de maladie n'existe que dans le royaume de la croyance. Cette Science montre que dans la réalité divine il n'y a point de microbes dangereux et par conséquent point de maladies microbiennes. Donc les maladies contagieuses n'ont aucune base dans la vérité; l'infection ne trouve aucune place dans le corps réel ou l'identité spirituelle. En réalité, l'être de l'homme est spirituel. Il existe en tant que conscience, il se compose d'idées. Les idées qui constituent le corps réel ou l'identité expriment en tout temps l'action parfaite et juste; il ne saurait donc y avoir de place pour une maladie quelconque, soit chronique soit aiguë.
Si l'on se trouve dans une situation ou dans des circonstances jugées défavorables à la santé, il n'y a pas lieu de craindre des difficultés nouvelles simplement parce que la propagande médicale appuie sur le danger. A la page 176 de Science et Santé, Mrs. Eddy déclare: « La crainte humaine des miasmes saturerait de maladies l'air de l'Éden, et ferait ployer le genre humain sous le poids de maux conjecturaux qu'on lui aurait imposés. L'entendement mortel est le pire ennemi du corps, tandis que l'Entendement divin est son meilleur ami. » Puis elle ajoute, à la même page: « La Vérité traite la contagion la plus maligne avec une parfaite assurance. »
En face de ce qui semble être la maladie ou le malheur, maintes personnes ont été secourues et guéries par la promesse que donne le psaume quatre-vingt-onze: « Aucun mal ne t'atteindra; aucun fléau n'approchera de ta tente. Car il ordonnera à ses anges de te garder dans toutes tes entreprises. » Aujourd'hui ces paroles sont aussi vraies, aussi démontrables qu'elles l'étaient il y a des siècles, quand le Psalmiste les écrivit.
C'est consolant et rassurant de savoir qu'aucune loi divine ne cause la maladie ou ne la perpétue. Dieu étant le seul vrai législateur, il n'existe pas de pseudo-loi, imaginée par les hommes, qui puisse occasionner la maladie ou faire qu'elle continue, qu'elle se développe, qu'elle change de forme, qu'elle revienne après avoir disparu. Il n'y a donc aucune vérité dans la croyance qu'une maladie nommée la grippe ou l'influenza puisse se manifester chez telle ou telle personne et avoir des suites funestes. Parce que la maladie n'est pas réelle, elle ne peut avoir de conséquence ou d'effet. La croyance que quelqu'un puisse être miné ou appauvri par la maladie est dépourvue de vérité. La santé est le fait réel. La maladie est en tout temps une irréalité.
Dieu est Esprit, et l'Esprit est caractérisé par l'infinitude. Il n'a ni contraire ni opposition. Créé à la ressemblance de Dieu, l'homme est spirituel; il n'est point sujet à des influences matérielles ou mauvaises. L'homme est la parfaite expression de l'Entendement, de l'Esprit, de Dieu; il est capable d'exprimer l'intégralité, la sainteté, la santé, la perfection de son créateur, mais il ne peut rien exprimer qui soit contraire ou inférieur à ces qualités.
Elle est fausse la croyance que l'homme puisse être séparé, même un seul instant, de la gloire, de la puissance, de la majesté divines. On ne peut se séparer de ce qui est infini; ce fait établit la préexistence et la coexistence de l'homme avec le divin Principe dont il est l'idée spirituelle, parfaite. Cette vérité agit maintenant même en tant que loi de protection et de guérison son dans la carrière humaine de ceux qui l'acceptent et qui sont prêts à se laisser gouverner par elle.