Les choses d'une haute importance exigent à bon droit une attention toute spéciale — un penser alerte, vigilant, positif. Être important signifie avoir de la valeur, du poids, de l'intérêt; être d'une haute importance veut dire avoir une portée supérieure.
Notre révérée Leader, Mary Baker Eddy, déclare: « Le témoignage relatif à la guérison des malades est d'une grande importance. » Elle ajoute ceci: « Il escalade le pinacle de la louange et illustre la démonstration du Christ, "qui guérit toutes tes infirmités" (Psaume 103:3) » (Manuel de l'Église, Art. VIII, Sect. 24). L'on ne peut se méprendre sur la signification de cet énoncé clair et catégorique.
Par des exemples nombreux et remarquables, la Bible fait ressortir la valeur et l'influence de cette chose si importante: le témoignage rendu à la vérité. David par exemple ne cessait de louer Dieu « qui pardonne toutes tes iniquités, qui guérit toutes tes infirmités; » il attestait la bonté de Dieu à son égard. Il savait que rendre grâce à Dieu est d'une haute importance, et l'on n'a pas lieu de croire qu'il ait jamais négligé l'occasion d'exprimer sa gratitude. Voici comment dans un certain cas il louait Dieu pour Sa bonté: « Il m'a fait remonter de la fosse de destruction, du bourbier fangeux. Il a posé mes pieds sur le roc, il a affermi mes pas. Il a mis dans ma bouche un chant nouveau, un hymne à la louange de notre Dieu. » David était sorti de la fosse affreuse que représentent la dépression, le découragement, les soucis, la crainte; il avait été affranchi des mensonges humains et des fausses croyances — de ce qu'il appelait le « bourbier fangeux. » A mesure que sa pensée s'élevait, il prenait pied sur le roc, le Christ, la Vérité; ses pas, sa marche dans la vérité spirituelle, s'affermissaient, et la joie lui inspirait un chant nouveau, « à la louange de notre Dieu. »
Ils ont donc une haute importance les témoignages de guérison par la Science Chrétienne, faisant connaître « la démonstration du Christ, "qui guérit toutes tes infirmités." » En tant que disciples obéissants, pleins de gratitude, nous avons certes un profond désir de faire ce qui importe au plus haut degré. Quel qu'en soit le coût, le bonheur qu'apporte l'accomplissement du bien récompensera d'une manière plus que suffisante cet effort légitime. Nous qui avons eu en Science Chrétienne des guérisons petites ou grandes, nous savons quelle reconnaissance nous devons à Dieu, au Christ Jésus pour ses nombreuses et magnifiques démonstrations, à Mary Baker Eddy qui a rendu compréhensible, pratique, accessible cette vérité curative, maintenant et pour les siècles futurs.
On pourrait croire que les Scientistes Chrétiens n'arriveront pas à payer cette dette de gratitude. Néanmoins, en donnant de temps en temps un témoignage de guérison, nous pouvons montrer notre appréciation et notre reconnaissance pour tout ce que nous avons reçu, pour ce que nous recevons encore constamment.
A une réunion de témoignages du mercredi soir, lorsque le Lecteur eut donné la parole aux assistants, il y eut un long silence. Finalement, un jeune homme à l'accent étranger se leva et dit: « Je ne suis pas Scientiste Chrétien, j'ignore tout à fait ce que sont les méthodes curatives ou les enseignements de cette Science, mais elle a guéri ma chère mère alors que les médecins l'avaient condamnée. Je lui ai demandé de m'expliquer comment elle avait pu se rétablir après que les docteurs eurent catégoriquement déclaré la chose impossible. Elle me dit qu'elle ne pouvait l'expliquer, mais que si je voulais venir à cette réunion, les récits de guérison que j'y entendrais me feraient comprendre la manière dont la chose s'accomplit. Or si personne ne rend témoignage, je ne saurai pas comment ma mère a été guérie ni comment la Science Chrétienne opère! » Inutile de dire que le temps qui restait encore pour les témoignages fut bien rempli; immédiatement, deux ou trois personnes se levèrent pour exprimer l'une après l'autre leur reconnaissance au sujet du Christ, de la Vérité qui sauve et guérit, et pour dire ce qu'elle lui devaient.
Un témoignage de guérison donné d'une manière simple et concise, avec gratitude et sincérité, porte la santé dans ses rayons; il exerce une influence bienfaisante, rédemptrice. Les consciences réceptives absorberont la vérité qui s'exprime, elles en recueilleront les bienfaits.
Ceux d'entre nous qui ont été guéris en Science Chrétienne désirent de tout cœur obéir à notre Leader. Avec ce sentiment normal de gratitude et d'obéissance, nous serons, aux réunions du mercredi soir, des volontaires alertes et vigilants, prêts à saisir l'occasion d'exprimer notre reconnaissance; ainsi les précieuses minutes destinées aux témoignages ne seront pas perdues. Si nous sommes vraiment reconnaissants des bienfaits reçus, si nous cherchons l'occasion de les faire connaître, c'est à peine si le temps suffira pour que chaque disciple exprime au moins en partie la gratitude qu'il éprouve.
Au tombeau de Lazare, Jésus exprima sa reconnaissance envers Dieu avant même de donner cet ordre: « Lazare, sors! » Ceci montre bien que la guérison était due à l'étroite communion du Maître avec Dieu, à sa compréhension du divin Principe de l'être. Lorsqu'il acheva sa prière de gratitude, l'œuvre était accomplie.
« Vous tous qui avez soif, venez aux eaux, même celui qui n'a pas d'argent! Venez, achetez et mangez, venez, achetez du vin et du lait, sans argent, sans rien payer! » Ces paroles d'Ésaïe peuvent très bien s'appliquer à nos réunions de témoignages. Le prophète décrit un banquet spirituel; or nous qui travaillons au sein de l'église, nous invitons nos frères à ce festin; nous devrions donc être prêts à fournir tout ce qu'il faut aux chers hôtes qui ont faim et soif de la justice — du vin et du lait spirituels. Dans Science et Santé (p. 598), Mrs. Eddy donne cette définition du mot « vin »: « Inspiration; compréhension. » Si nous invitons quelqu'un dans notre maison, nous ne le laissons pas s'en aller souffrant de la faim ou de la soif. Ceux qu'on invite avec joie et d'une manière très cordiale peuvent bien s'attendre à ne manquer de rien. Préparons-nous donc pour accueillir notre prochain dans nos églises. Nous avons le vin et le lait puisés avec joie, avec gratitude, aux sources intarissables que représente l'abondance divine. Si simple qu'il soit, tout vrai témoignage de guérison est empreint de reconnaissance et ne cherche qu'à guérir, à faire du bien. C'est la bonne semence, et nous pouvons être sûrs qu'elle tombera dans la bonne terre, dans le cœur réceptif. Ils entendront, ceux qui sont prêts à recevoir les bénédictions.
Concernant la parole que Dieu inspire, Ésaïe nous donne cette assurance: « Une fois qu'elle est sortie de ma bouche, elle ne revient pas à moi sans effet, sans avoir réalisé ce que j'ai voulu et accompli l'œuvre pour laquelle je l'ai envoyée. » Puisque nous sommes des Scientistes Chrétiens actifs, mettons davantage à profit les occasions qui nous sont offertes. Si l'on entendait dans nos églises les beaux témoignages de guérison qu'il nous arrive parfois d'entendre chez nous, au bureau ou même dans la rue, ils viendraient en foule ceux qui soupirent après la Vérité, le Christ guérisseur, et qui répondraient à cet appel: « Vous tous qui avez soif, venez »!
Nombreux sont les chercheurs sincères de la Vérité qui sont dans le même embarras que le jeune homme dont nous avons parlé. N'est-il pas probable qu'il s'en trouve parmi les personnes assistant à nos cultes? Si nous sommes obéissants, ils ne seront pas déçus. Notre Leader dit (ibid., p. 570): « Des millions d'esprits sans préjugés qui cherchent la Vérité en toute simplicité, voyageurs fatigués et altérés dans le désert, attendent en guettant le repos et le boire. Donnez-leur un verre d'eau froide au nom du Christ, et ne craignez nullement les conséquences de votre bonne action. »