Pendant l'hiver 1935–1936, j'étais, du point de vue des sommités médicales, le patient le plus atteint dans un sanatorium antituberculeux comprenant quarante lits. Tous les jours mon état empirait et le médecin traitant attendait chaque matin une issue fatale. L'administration pour laquelle je travaillais demanda un rapport médical et au vu de ce dernier, je fus immédiatement mis au bénéfice d'une pension pour invalidité totale.
A ce moment-là, j'avais déjà fait la connaissance d'une praticienne de la Science Chrétienne. Avec sa patience, son dévouement, avec son amour surtout, elle m'aida à suivre les règles contenues dans le livre de texte, Science et Santé avec la Clef des Écritures, par Mary Baker Eddy. Bientôt je pus affirmer le fait que le Christ guérisseur, la Vérité, est ici aujourd'hui et toujours; que la compréhension du Christ, de la Vérité, peut pourvoir à tout, car je me trouvai guéri.
Ensuite je désirai retrouver un emploi, mais le bureau de placement n'accepta pas mon nom, vu que j'avais été invalide; de ce fait, je ne pouvais utiliser aucune des organisations de la société humaine.
La praticienne me dit que j'avais ma place à l'endroit où je pouvais le mieux refléter les qualités qui me venaient de Dieu. A cette époque, ma femme travaillait hors de la maison, et c'était moi qui donnais à notre enfant de quatre ans les soins d'une mère. Je compris donc que ma place était là pour le moment, et je m'appliquai à mettre en pratique les qualités que Dieu m'avait données. Chacun était content et tout se passait harmonieusement. Quelles belles heures j'ai passées à lire les publications de la Science Chrétienne avec cet enfant, qui débutait à l'école du dimanche!
Ensuite, comme la praticienne l'avait prédit, j'obtins une place, et cela d'une manière à laquelle je ne m'attendais pas. Je m'étais rendu chez la praticienne et elle m'avait donné un traitement. A cette entrevue, j'avais apporté une liste des bénédictions reçues en Science. Je quittai son bureau à seize heures et j'allai à la Salle de lecture de la Science Chrétienne. Vingt minutes plus tard, je me trouvais dans une attitude d'attente devant le kiosque des tramways. A ce moment, je vis arriver mon enfant et ma femme. Cette dernière me dit que pendant mon absence une personne était venue à la maison et que je devais me rendre tout de suite à un endroit indiqué. J'y allai gaiement. Là je trouvai l'administrateur d'un grand établissement de la place qui venait de créer un nouveau poste dans son commerce. Ce poste exigeait précisement les qualités et les capacités que j'avais. Au bout d'environ douze minutes, j'étais engagé. Tout s'était passé d'une manière harmonieuse et j'avais un emploi permanent. A seize heures quarante, j'étais de nouveau chez la praticienne, lui annonçant la bonne nouvelle; je n'oublierai jamais cette heure où nous vîmes clairement que Dieu fait tout et qu'il est Tout-en-tout.
Tout ce que j'ai — la joie, la santé, l'appartement où nous sommes — je le dois aux enseignements de la Science Chrétienne.
Je suis très reconnaissant envers tout le mouvement de la Science Chrétienne, particulièrement envers la praticienne qui m'a secouru et qui m'a enseigné à étudier la Leçon-Sermon d'après le Livret Trimestriel de la Science Chrétienne.
Je suis heureux d'être membre de Première Église du Christ, Scientiste, Lausanne et de pouvoir montrer d'une façon pratique ma reconnaissance. En vérité, comme le dit Mrs. Eddy (Science et Santé, p. 494): « L'Amour divin a toujours répondu à tout besoin humain, et y répondra toujours. »
Lausanne, Suisse.