Quel encouragement nous apporte ces bienveillantes paroles du Maître: « Levez vos têtes, parce que votre délivrance est proche »! Elles dénotent une tendre compréhension, une compassion profonde pour tous ceux qui luttent contre un faux sens d'inharmonie, d'isolement, de doute, de pitié égotiste, car elles indiquent le chemin par lequel on échappe à l'enchevêtrement du faux penser. Quelles que soient les influences ambiantes, les circonstances pénibles, là où nous sommes, en face même des difficultés il nous faut obéir à cet ordre: « Levez vos têtes, parce que votre délivrance est proche. »
Élevons notre pensée vers Dieu, le bien, ne regardons pas les discords apparents comme des réalités, mais détournons-nous-en pour saisir le fait que l'homme est toujours en présence de Dieu, exprimant la joie et la confiance qui constituent son héritage spirituel. Alors nous verrons que la gloire de Dieu remplit notre conscience, excluant les pensées qui nous sépareraient de l'harmonie à laquelle nous avons droit puisque l'homme est l'enfant de Dieu.
C'est avant tout un changement de pensée qui s'impose, car en Science Chrétienne nous apprenons que les inharmonies ont leur source dans le faux penser. Les instructions de Mary Baker Eddy nous ont indiqué le chemin; elles exposent clairement la méthode à suivre. Notre Leader écrit (Science et Santé avec la Clef des Écritures, p. 123): « La Science divine, s'élevant au-dessus des théories physiques, exclut la matière, résout les choses en pensées, et remplace les objets du sens matériel par les idées spirituelles. »
Si nous avons autrefois commis des erreurs, ce n'est point une raison pour ne pas avancer aujourd'hui avec confiance, dans la certitude que le Père a soin de nous. Avons-nous prêté l'oreille aux insinuations fallacieuses disant que nos fautes passées sont des pierres d'achoppement; que nous avons maintes fois essayé sans réussir? Peut-être avons-nous voulu progresser tout en nous attachant à l'erreur comme si elle était réelle, en attribuant un pouvoir factice à des choses qui n'en ont pas. L'homme réel que Dieu créa n'a jamais commis de fautes, car il n'a jamais été séparé de Dieu, dont les yeux sont « trop purs pour voir le mal. »
Puisque Dieu est parfait, l'homme qui Le reflète est également parfait. Lorsque la vérité se fait jour dans notre conscience, nous avançons avec joie et gratitude; nous veillons sur notre penser afin de n'être pas dupes de l'erreur, de ne pas tenir pour vrai ce qui n'appartient nullement à l'être réel. Quand nous obéissons au divin Principe, notre marche est assurée; nous sommes sur le bon chemin, où la croyance à la réalité de l'erreur perd son pouvoir et ne retarde plus nos progrès spirituels.
A mesure que nous comprenons et reflétons l'Entendement divin, nous n'avons plus l'impression d'être isolés; nous apprenons que comme enfants de Dieu, nous ne sommes jamais seuls. Lorsque nous sentons la présence perpétuelle de la Vérité, le doute fait place à la confiance et la pitié égotiste cède à la glorieuse réalisation de notre unicité avec Dieu. Nous avançons ainsi, sachant que tout pouvoir appartient à Dieu, que le mal est impuissant; et par la réflexion de l'Amour divin nous pouvons maîtriser les prétentions du mal. C'est non point une tâche ardue, mais une joie d'obéir à ces paroles de notre Leader (Christian Science versus Pantheism, p. 6): « Finalement, mes frères, continuons à dénoncer le mal comme l'illusoire prétention que Dieu n'est pas suprême, et persistons à le combattre jusqu'à ce qu'il disparaisse, — non pas en donnant des coups dans le brouillard, mais en élevant la tête au-dessus des brumes et en écrasant du pied le mensonge. »
