Sur une pointe rocheuse dominée par un vieux fort se dresse un phare qui projette son faisceau de lumière et guide les marins. Par les nuits de tempête, ses rayons percent les ténèbres. Même sous un ciel étoilé l'on aperçoit distinctement le fanal et l'on salue avec joie ce symbole de vigilance et de sollicitude.
Cette lumière constante ne nous donne-t-elle pas une leçon touchant la vie et l'amour véritables? En Science Chrétienne, nous savons qu'il faut entretenir dans notre conscience les clartés de l'amour, de la pureté, de l'honneur, du courage, de la foi. Quand les circonstances paraissent difficiles, nous nous efforçons de refléter la lumière spirituelle. Nous nous souvenons que Dieu est avec nous, que nous sommes toujours protégés par l'Amour divin, même quand nous semblons être seuls à nous déclarer pour le bien — quand par exemple nous nous refusons avec amour mais avec fermeté à prendre des spiritueux ou des médicaments, à fumer, à dire des gros mots; car bien agir c'est prendre position sur le roc, sur la Vérité, comme le fit notre Modèle, Jésus le Christ, le Conducteur, le meilleur homme que la terre ait porté.
Le phare résiste à toutes les tempêtes, aux vents, aux vagues; il ne cesse de donner sa lumière. C'est ainsi que nous devons nous conduire. Si celui qui cherche à suivre le droit chemin est en butte à l'envie, à la colère, à l'incompréhension, il faut faire face à ces erreurs non par la crainte ou le ressentiment, mais par l'amour spirituel. Il faut les éteindre en reflétant sans relâche la lumière de l'Amour et de la Vérité. Alors, même si la tempête fait rage, nous pourrons prouver le néant de l'erreur. Mary Baker Eddy, Découvreuse et Fondatrice de la Science Chrétienne, écrit à la page 410 de Science et Santé avec la Clef des Écritures: « Chaque nouvelle épreuve de notre foi en Dieu nous fortifie. Plus la condition matérielle devant être vaincue par l'Esprit semble difficile, plus notre foi devrait être grande et notre amour pur. »
L'irréalité du mal et la totalité de Dieu furent prouvées dans le cas des trois jeunes gens dont parle le livre de Daniel (3:17); on les menaçait de mort, mais ils déclarèrent d'une seule voix: « Le Dieu que nous servons peut nous délivrer, et il nous délivrera certainement de la fournaise ardente et de ta main, ô roi! » En d'autres termes, ils s'appuyèrent sur Dieu, ils n'oublièrent pas Sa toute-puissance et Son omniprésence, même quand leur vie paraissait en danger et que leurs ennemis se déchaînaient contre eux. Si ces jeunes gens s'étaient abandonnés à la rancune, au doute, à la crainte; s'ils avaient surtout pensé aux dangers qui les menaçaient — ils auraient perdu de vue le pouvoir divin qui pouvait les sauver. Mais ils mirent leur confiance en Dieu, ce qui leur permit d'échapper à la crainte, aux tourments, au mal, à la détresse. La présence et le pouvoir de Dieu! Ce même fait fondamental nous permet, en Science Chrétienne de démontrer pour nous-mêmes et pour autrui l'irréalité du mal et l'omnipotence du bien.
Quelles que soient les circonstances, nous ne devrions jamais penser à l'homme comme étant matériel, enclin à la crainte, victime d'éléments destructifs. Attachons-nous plutôt au fait que l'homme réel est spirituel, qu'il exprime la Vie impérissable.
Dans le Sermon sur la montagne, le Christ Jésus a dit: « Que votre lumière luise ainsi devant les hommes, afin qu'ils voient vos bonnes œuvres, et qu'ils rendent gloire à votre Père qui est dans les cieux. Nous pouvons toujours nous poser cette question: Est-ce que je glorifie Dieu en sachant et en prouvant qu'il n'y en a point d'autre que Lui, qu'il n'existe ni pouvoir ni présence en dehors de l'Amour infini?
Le Christ Jésus prononça aussi ces paroles, que rapporte Jean: «Je suis la lumière du monde. Celui qui me suit ne marchera pas dans les ténèbres; mais il aura la lumière de la vie. » Rangeons-nous toujours résolument du côté du bien; pratiquons l'obéissance à la loi et à l'ordre, remplissons nos obligations, accomplissons avec fidélité notre tâche journalière, et nous prouverons ainsi que nous avons « la lumière de la vie. »
La lumière du phare aide, réjouit et guide tous ceux qu'atteignent ses rayons; ainsi la lumière qu'émet la vraie compréhension de Dieu, acquise en Science Chrétienne, se répand de tous côtés pour guérir les hommes. Mrs. Eddy écrit (Science et Santé, p. 367): « Un Scientiste Chrétien occupe aujourd'hui la place dont parla Jésus à ses disciples lorsqu'il dit: “Vous êtes le sel de la terre.” “Vous êtes la lumière du monde; une ville située au sommet d'une montagne ne peut être cachée.” Veillons, travaillons et prions, afin que ce sel ne perde pas sa saveur, et que cette lumière ne soit pas cachée, mais qu'elle rayonne et luise jusqu'à ce qu'elle atteigne à la plénitude de sa gloire. »
