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Michel et Gabriel

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de mars 1941


« Alors il y eut combat dans le ciel: Michel et ses anges combattaient contre le dragon, et le dragon combattait contre eux avec ses anges; mais ceux-ci ne furent pas les forts, et leur place même ne se retrouva plus dans le ciel. » Ces versets de l'Apocalypse ont parfois surpris le lecteur attentif, qui s'est demandé comment il pouvait y avoir « un combat dans le ciel, » puisque le ciel doit être — on le reconnaît en général — un lieu ou un état d'harmonie complète.

Les Scientistes Chrétiens en particulier ont maintes fois réfléchi à ce passage biblique, car dans Science et Santé avec la Clef des Écritures (p. 587), Mary Baker Eddy donne cette définition du « ciel »: « Harmonie; le règne de l'Esprit; gouvernement du Principe divin; spiritualité; félicité; l'atmosphère de l'Ame. »

Évidemment, un état de conscience gouverné par le divin Principe ne laisse aucune place à la guerre ou aux conflits de n'importe quel genre. Il est donc certain que s'il semble y avoir lutte ou combat, cela se produit non dans le royaume spirituel de la conscience pure et divine, mais dans le royaume hypothétique de ce qu'on appelle la conscience humaine.

Si l'on adopte le point de vue de la réalité, de la vérité absolue, on voit que la guerre et qui s'y rattache n'est jamais qu'une fausse croyance du prétendu entendement mortel ou charnel, dont saint Paul dit qu'il est « inimitié contre Dieu. » Tout ce que ce soi-disant entendement connaît ou croit savoir est irréel, y compris sa croyance aux luttes et à l'inharmonie.

Cependant, du point de vue des circonstances humaines, Mrs. Eddy a déclaré (Miscellaneous Writings, p. 118): « Prenez courage; la lutte contre soi-même est pleine de grandeur; elle nous occupe abondamment, et le divin Principe agit de concert avec vous, — l'obéissance couronne d'une victoire éternelle l'effort persévérant. » Dans cette lutte contre soi-même — contre la fausse croyance à une individualité autre que l'expression de Dieu — les mortels ont amplement l'occasion d'affronter et de vaincre les suggestions agressives du sens matériel. La lutte exige qu'on s'appuie avec persistance et fidélité sur ce fait: à proprement parler, rien n'a ou ne peut avoir une présence, un pouvoir ou une réalité quelconque sinon l'unique intelligence infinie, l'Entendement, la Vie, la Vérité, l'Amour divin.

En commentant les versets bibliques que nous avons cités au début, notre Leader écrit (Science et Santé, pp. 566, 567): « L'Ancien Testament assigne aux anges, messages divins de Dieu, des missions différentes. La caractéristique de Michel est la force spirituelle. Il conduit les armées des cieux contre le pouvoir du péché, de Satan, et fait les guerres saintes. Gabriel a la tâche plus tranquille de communiquer le sentiment de la toute-présence de l'Amour secourable. » Dans notre carrière humaine, nous constatons souvent que la force spirituelle dont Michel est le type est des plus nécessaires pour remporter la victoire sur les arguments agressifs de l'entendement charnel: ceux-ci voudraient nous décourager et faire échec aux bons efforts par lesquels nous cherchons à prouver que le péché et la maladie sont irréels, impuissants.

Toutefois, ce n'est pas une lutte corps à corps qui nous permet de vaincre l'erreur et ses arguments, d'en prouver ainsi l'impuissance. C'est la réalisation consciente de ce qu'est l'Amour divin — de sa totalité, de sa présence perpétuelle. Ce qui prouvera finalement l'irréalité et l'impuissance totale des choses dissemblables au bien, c'est la connaissance sereine, calme et joyeuse de la présence constante du bien infini, de son omniaction. Nous voyons ainsi que Gabriel vient à notre aide, il nous communique « le sentiment de la toute-présence de l'Amour secourable. » L'intime conviction que l'Amour est présent exclut la possibilité de croire que la haine, la crainte, la colère, la rancune, la vengeance soient présentes ou qu'elles aient un Entendement, un pouvoir, une substance véritables. La vraie conscience est Entendement; et l'unique conscience infinie que nous appelons Dieu, le bien, ne reconnaît rien qui lui soit dissemblable.

Étant l'expression de Dieu, l'homme ne peut connaître l'existence de choses qui soient inconneus à Dieu, à l'Entendement divin. Donc l'homme, reflet de Dieu, ne connaît rien qui n'exprime pas la nature absolue, parfaite, spirituelle, immortelle de son divin Principe, l'Amour. Pour cette raison, l'homme ne connaît pas le péché, la maladie, la haine, la crainte ou les autres conditions discordantes qui semblent provoquer les conflits humains.

Pour que l'homme soit conscient de l'existence de choses dissemblables à son divin Principe, il faudrait qu'il eût un entendement séparé de Dieu, du divin Entendement infini — du seul Entendement. Or cela est inconcevable, car Dieu, l'Entendement qui sait tout, est le seul pouvoir créateur, donc l'unique origine ou source des facultés par lesquelles l'homme prend connaissance des faits. L'homme n'est conscient que de ce qui constitue son être véritable, c'est-à-dire l'expression de Dieu.

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