Il y a environ vingt-cinq ans, sans cause apparente, un sentiment de solitude m’envahit. Depuis des années rien n’avait changé pour moi; j’avais les mêmes amis et le même travail, et pourtant je n’arrivais pas à surmonter la pensée que j’étais seule. J’étais à cette époque en voyage et je lisais parfois la Bible que dépose dans les chambres d’hôtel la Société biblique Gédéon. Toutefois, cela ne me suffisait pas et j’en vins à la conclusion que mon isolement était dû à la croyance que j’étais séparée de Dieu, quoique j’aspirasse au bien spirituel.
Je savais très peu de chose de la Science Chrétienne ou de ses adhérents, mais je n’ignorais pas qu’ils lisent la Bible et qu’ils étudient tous les jours des passages appelés « la Leçon. » J’ai su depuis lors que Dieu m’avait guidée, car sans rien dire à personne, je me rendis à une Salle de lecture de la Science Chrétienne où j’achetai le livre de texte, Science et Santé, par Mary Baker Eddy. Après en avoir lu quelques pages, je compris que j’avais trouvé ce qu’il me fallait pour satisfaire ma soif spirituelle. Ce livre m’apporta, selon les paroles de notre chère Leader (ibid., p. 569), « la douce conviction que Dieu est Amour; » et dès que je sus comment m’approcher de Dieu, je me sentis vraiment entourée.
Ce n’était pas la guérison physique que je cherchais quand j’entrepris l’étude de la Science Chrétienne; pourtant je souffrais de nombreux maux que j’avais acceptés comme des choses naturelles ou nécessaires. Grâce à la Science Chrétienne je m’éveillai bientôt aux faits de mon être réel; en étudiant, je parvins à comprendre cette grande vérité et les fausses croyances disparurent. Je fus ainsi guérie de forts maux de tête névralgiques, qui duraient plusieurs jours et m’empêchaient de manger ou de dormir. Dans bien d’autres cas — refroidissements, abcès aux oreilles, rhumatisme, fièvre des foins, difformité du pied, etc. — j’ai eu des guérisons uniquement par la lecture du livre de texte Scientiste Chrétien.
Je tiens à relater un fait qui me prouva la toute-présence et la puissance du Christ guérisseur, de la Vérité. Pendant la Guerre mondiale, ne pouvant trouver d’emploi dans ma branche et ayant besoin de gagner ma vie, j’acceptai avec reconnaissance une occupation différente. C’était à l’époque de la prétendue épidémie de grippe, et dans les bureaux où je travaillais, beaucoup d’employés étant absents par suite de maladie, il me fallait faire une double tâche. Un matin, j’étais en train de m’habiller lorsque ce mal me frappa brusquement et je tombai sans connaissance. Je ne sais combien de temps je restai étendue par terre, car j’étais seule; mais lorsque je revins à moi je déclarai la vérité pour moi-même. La tendre présence de Dieu m’aida à me relever et à compléter ma toilette. Le métro que je pris pour aller au bureau était bondé; je travaillai toute la journée et le soir je remplaçai l’employée absente. Personne ne fit de remarques à mon sujet, car la guérison était complète.
Par la suite, quand les problèmes m’ont paru difficiles, j’ai pensé à cette épreuve; ce qui me donne du courage, c’est de savoir que l’erreur a beau redoubler ses attaques, elle ne peut nuire aux enfants de Dieu s’ils restent fermes dans la Vérité. Pendant toutes ces années, l’Amour divin m’a aidée à surmonter chaque obstacle sur la route qui mène des sens à l’Ame. Les paroles me font défaut pour exprimer ma gratitude envers Mrs. Eddy, dont la consécration et les efforts ont valu au monde la révélation du pouvoir guérisseur de Dieu. Ma reconnaissance s’adresse également au Conseil des Directeurs à Boston, ainsi qu’à tous ceux qui servent notre grande et noble Cause. Je suis heureuse de travailler au sein d’une église filiale. Mon sincère désir est de vivre « la vie qui s’approche du souverain bien » (ibid., p. 496) et d’aider les autres à trouver cette « perle d’un grand prix. »
Saint-Paul (Minnesota), États-Unis.
