Le psaume cent quarante-sept nous donne cette assurance qui doit avoir inspiré et encouragé bien des scrutateurs de la Bible: « Notre Seigneur est grand, et grande est sa puissance; Son intelligence est infinie. » Ce verset prend une signification plus profonde encore à la lumière de la Science Chrétienne, qui révèle qu’étant la réflexion spirituelle de Dieu, l’homme reflète parfaitement la nature divine. A la page 475 de Science et Santé avec la Clef des Écritures, Mary Baker Eddy, Découvreuse et Fondatrice de la Science Chrétienne, écrit: « L’homme est idée, l’image de l’Amour; il n’est pas physique. Il est l’idée composée de Dieu, y compris toutes les idées justes. » Au même paragraphe, elle déclare que l’homme est « ce qui n’a pas d’entendement séparé de Dieu; ce qui n’a pas une seule qualité qui ne dérive de la Divinité; ce qui ne possède ni vie, ni intelligence, ni pouvoir créateur qui lui soient propres, mais qui reflète spirituellement tout ce qui appartient à son Créateur. »
La compréhension est une qualité de Dieu, de l’Entendement divin; elle est donc reflétée par l’homme et, absolument parlant, l’homme ne saurait avoir d’autre compréhension que celle dont Dieu est la source. Puisque, comme le déclare le Psalmiste, Son intelligence est infinie, il s’ensuit qu’elle est également sans bornes l’intelligence de l’homme en tant que réflexion parfaite de Dieu. Du moment que rien ne limite l’intelligence, la connaissance, le discernement ou la compréhension de Dieu, l’aptitude de l’homme à saisir ce qui exprime Dieu, l’Entendement divin, est illimitée. Donc l’homme créé à l’image de Dieu — l’homme spirituel — a sans limites la capacité de connaître ou de saisir sciemment les idées qui expriment la nature de Dieu. A cet égard, on peut dire que dans un certain sens, l’homme embrasse l’univers — l’expression infinie de l’Entendement qui se manifeste lui-même. Ceci concorde tout à fait avec la définition de l’homme telle que la donne Mrs. Eddy (ibid., p. 591): « L’idée composée de l’Esprit infini; l’image et la ressemblance spirituelles de Dieu; la représentation complète de l’Entendement. »
Attribuer à l’homme spirituel la capacité sans bornes de connaître ou de comprendre la vérité, cela n’a rien de blasphématoire ou d’antibiblique. Voici l’une des toutes premières déclarations de la Bible au sujet de l’homme: « Ainsi Dieu créa l’homme à son image. » Ce qui existe en tant qu’image ou ressemblance doit nécessairement avoir la nature, le caractère de l’original. Dans Miscellaneous Writings, Mrs. Eddy déclare (p. 183): « L’homme est l’image de Dieu, Sa ressemblance; tout ce qui est possible à Dieu, est possible à l’homme en tant que réflexion de Dieu. »
Il est évident que même à l’époque où furent écrits les psaumes, on désirait déjà l’intelligence spirituelle qui correspond à la vie, car le Psalmiste s’écriait: « Donne-moi l’intelligence, pour que je vive! » Reconnaître le fait d’une seule intelligence ou compréhension infinie, laquelle est reflétée par l’homme, telle est la réponse à cette prière. Le Christ Jésus enseinga que cette compréhension est la vie même — l’expression de la Vie éternelle que les hommes appellent Dieu.
La compréhension, la perception ou le discernement, c’est la faculté divine par laquelle on réalise consciemment son union avec Dieu, avec l’Esprit, l’Amour divin. C’est ce qui fait apparaître la réalité de l’être comme expression du Principe parfait. C’est ce qui sous-tend la révélation et la démonstration. C’est ce qui, dans l’existence humaine, nous permet de distinguer le vrai d’avec le faux — ce qui établit une séparation « entre les eaux. » A ce sujet, Mrs. Eddy écrit (Science et Santé, p. 505): « Le sens spirituel est le discernement du bien spirituel. L’intelligence spirituelle déroule l’Entendement, — Vie, Vérité et Amour, — et démontre le sens divin, donnant la preuve spirituelle de l’univers dans la Science Chrétienne. »
Par la compréhension spirituelle, Jésus pouvait distinguer le vrai d’avec le faux. Il dit à Nicodème, un chef des Juifs qui vint le trouver de nuit: « Ce qui est né de l’Esprit est esprit. » De même, grâce à la compréhension spirituelle qu’il possédait, l’apôtre Paul put écrire dans une de ses épîtres aux Corinthiens: « Les choses visibles ne sont que pour un temps, mais les invisibles sont éternelles. »
Si l’on sent que la compréhension est infinie, qu’elle est instantanément et toujours accessible par la réflexion, on n’a point à rester en doute au sujet de ce qu’il faut faire ou à se demander avec angoisse si l’on en sera capable. Reconnaître que Dieu, l’intelligence divine, est la source de la compréhension sans limites; reconnaître aussi que l’homme tient de Dieu la capacité d’exprimer la compréhension parfaite — cela détruit la crainte et nous permet d’agir en toute circonstance d’une manière spontanée, intelligente, assurée. Ainsi disparaît la tendance à sous-estimer notre aptitude au bien, car l’Entendement infini nous est révélé comme la source de cette aptitude; ainsi l’égotisme fait place à l’humilité.
Pas un instant le Christ Jésus ne mit en doute son aptitude à faire ce qui était bien, car il comprenait que Dieu, son Père céleste, est la seule et unique source de cette capacité. En une certaine occasion, lorsqu’un centenier romain lui dit: « Mon serviteur est au lit dans ma maison, atteint de paralysie, » — Jésus répondit instantanément: « J’irai et je le guérirai. » Au cours de son admirable ministère, le Maître aida tous ceux dont les demandes se justifiaient, car il comprenait que son pouvoir guérisseur était une manifestation d’Emmanuel — « Dieu avec nous. »
A notre époque, notre bien-aimée Leader et ceux qui l’ont suivie — en étudiant la divine Science qu’elle a découverte et donnée au monde — ont prouvé et continuent de prouver qu’ils peuvent aussi dans une grande mesure aider les personnes qui leur demandent à bon droit du secours; ils en sont capables s’ils comprennent le pouvoir de Dieu que Jésus enseignait et démontrait. En vérité, dans toute l’étendue du monde civilisé, de nombreux disciples prouvent jour après jour que « Son intelligence est infinie. »