Plus d’une fois, les paroles de Moïse montrèrent aux enfants d’Israël qu’on peut en toute assurance avoir recours à Dieu, au bien infini, pour la solution des problèmes humains. Nous en trouvons un exemple dans le Deutéronome (4:29), où le législateur hébreu déclare, après avoir mis le peuple en garde contre les faux dieux: « Tu chercheras l’Éternel, ton Dieu, et tu le trouveras, si tu le recherches de tout ton cœur et de toute ton âme. » Ce passage est rendu de la manière suivante dans Élie, l’oratorio bien connu: « Si de tout votre cœur vous me cherchez vraiment, certes vous me trouverez. »
Par sa définition de Dieu, la Science Chrétienne fait voir que trouver Dieu signifie trouver ce qui satisfait à tous nos besoins. C’est en effet trouver la Vie qui est parfaite, éternelle; trouver l’Amour effaçant tout ce qui lui est dissemblable et chassant la crainte; trouver l’Entendement, incapable d’erreur ou d’ignorance. Cela signifie parvenir à l’intégralité, à la paix, à la conscience du bien infini. Car toutes ces choses sont incluses dans la nature de Dieu, révélée en Science Chrétienne. Et cette Science démontre que par la compréhension spirituelle, chacun peut en tout temps avoir accès auprès de Dieu.
La Science Chrétienne, d’accord avec les Écritures, déclare que Dieu est partout, qu’Il S’exprime pleinement en n’importe quel lieu. Il est Tout-en-tout — la Vie, la Vérité, l’Amour infini; et l’homme qui L’exprime ou Le reflète est à jamais un avec Lui. Dans l’être absolu, il n’y a donc évidemment pas de processus consistant à trouver Dieu. Ce que les mortels prennent pour une recherche progressive n’est qu’un réveil: on sort du sens irréel ou faux pour reconnaître le fait éternel, l’unicité de l’homme et de Dieu. C’est l’apparition de la compréhension véritable perçue par le sens humain.
Cette explication simplifie beaucoup la tâche qui consiste à trouver Dieu. Le cas ressemble assez à celui d’une personne qui dans un cauchemar, lutterait contre des difficultés insurmontables, mais qui s’éveille et constate que ces difficultés n’existent pas.
Ainsi, le Scientiste Chrétien voit que les mortels ont simplement besoin que la compréhension spirituelle les fasse sortir de la fausse croyance selon laquelle ils seraient séparés de Dieu. Il apprend que le bien n’est pas une chose qu’il faille aller chercher au loin, qu’il faille construire ou rendre plus forte, mais une réalité dont nous devons reconnaître la totalité, l’omnipotence. Il voit néanmoins que seuls des efforts sincères permettent d’accomplir cette tâche avec joie, d’une manière pratique et complète. C’est la compréhension et la consécration qui déchirent le voile. « La sincérité profonde est assurée du succès, » écrit Mrs. Eddy concernant le travail en Science Chrétienne, « car Dieu en prend soin » (The First Church of Christ, Scientist, and Miscellany, p. 203).
En Science Chrétienne, la consécration n’est ni un dévouement aveugle ni une méthode purement humaine. Elle consiste à avoir, selon l’expression de Paul, « les sentiments qui étaient en Jésus-Christ. » Elle nous permet de reconnaître l’unicité de l’homme et de Dieu, par conséquent l’occasion et la nécessité de refléter l’Entendement divin par la connaissance juste, de refléter l’Amour divin par l’affection sincère, de refléter la Vie divine par l’activité harmonieuse. Ces paroles de notre Leader, Mary Baker Eddy (Science et Santé avec la Clef des Écritures, p. 467) donnent le vrai sens de la consécration: « La première exigence de cette Science est: “Tu n’auras pas d’autres dieux devant ma face.” Le moi est Esprit. Par conséquent ce commandement signifie ceci: Tu n’auras point d’intelligence, de vie, de substance, de vérité, d’amour, qui ne soient spirituels. »
Notons ici trois points concernant l’apparition de cette piété véritable dans la pensée et la vie de ceux qui étudient la Science Chrétienne — trois points qu’illustre continuellement la pratique de cette Science. En premier lieu, c’est une réalisation progressive. Pas à pas, le disciple découvre la grande importance de la consécration; il voit qu’il est capable d’en manifester plus qu’il ne l’avait cru. Il s’appuie moins sur la matérialité; sous le rapport de l’amour, de la sagesse, certaines normes qu’il avait jugées suffisantes et peu susceptibles d’amélioration cessent de le satisfaire et font place à des normes plus élevées lorsqu’il s’applique à progresser.
Deuxièmement, l’amélioration est toujours remarquable et les résultats bien meilleurs quand au lieu de se disperser, on se consacre de tout son cœur à sa tâche. L’Amour divin ne manque pas de bénir amplement tous les efforts sincères tendant à la perfection: c’est là un fait dont les Scientistes Chrétiens ont eu d’abondantes preuves.
Troisièmement, en Science le travail le plus consacré — donc le meilleur — n’est point ennuyeux ou pénible; et le disciple qui progresse apprend à chasser les suggestions de lassitude. Il apprend que la consécration est reposante, qu’elle donne la santé et la joie.
C’est non seulement par devoir, mais surtout parce qu’il y reconnaît la vraie manière de vivre, celle qui donne une satisfaction véritable, que le Scientiste Chrétien adopte avec gratitude la méthode dont l’apôtre donne cette description: « Je fais une chose: oubliant ce qui est derrière moi, et m’élançant vers ce qui est devant moi, je cours vers le but, pour obtenir le prix de la vocation céleste de Dieu en Jésus-Christ. »
 
    
