Je ne suis pas venue à la Science Chrétienne pour la guérison physique, bien que j'en eusse grand besoin, car j'étais, selon le docteur, poitrinaire au dernier degré. Je souffrais beaucoup également des effets d'un goitre, et je ne savais pas ce que c'était que de vivre sans de sourds maux de tête.
J'appartenais à une église orthodoxe, j'avais été élevée dans une famille très pieuse où on lisait journellement la Bible, et dès ma plus tendre enfance j'en avais aimé l'étude. Bien souvent je méditais les enseignements de Jésus le Christ et sa mission curative. Je me demandais pourquoi de nos jours ces guérisons ne se produisaient plus. Du point de vue biblique cela me semblait incompréhensible. Souvent aussi j'étudiais l'Apocalypse et je me demandais ce que signifiait le « petit livre » qui s'y trouve mentionné. Nous discutions parfois cette question mais sans résultat.
Notre pasteur essaya de répondre à mes questions sur la guérison physique en me disant que le temps de cette dispensation était passé. Je me trouvais peu satisfaite de cette explication. Par la suite il prêcha un sermon contre la Science Chrétienne, contre sa Fondatrice, Mrs. Eddy, et contre son livre de texte, Science et Santé. Sa critique fut si sévère que j'en conclus que ce livre devait être terrible. Cependant je me dis que cela ne me ferait pas de tort de le lire puisque le pasteur l'avait lu sans mauvais résultats visibles. De plus, on s'attendait à ce que je meure bientôt, et il pouvait m'être utile d'examiner les « œuvres du Diable » afin d'apprendre à les fuir.
Peu de temps après, une amie me prêta le livre de texte. Ce ne fut pas sans inquiétude que je l'apportai à la maison, car ma mère avait entendu le sermon du pasteur; mais elle n'éleva pas d'objection et je commençai à le lire avec soin. La première phrase de la Préface me surprit profondément (p. vii): « Pour ceux qui s'appuient sur l'infini et qui en font leur soutien, aujourd'hui est gros de bienfaits. » J'eus la conviction que le diable n'aurait pu prononcer de telles paroles. L'énoncé qu'on trouve à la première page: « La prière qui réforme les pécheurs et guérit les malades est une foi absolue dans le fait que tout est possible à Dieu, — une compréhension spirituelle de Dieu, un amour détaché de soi-même, » me sembla également en complet accord avec les enseignements du Christ Jésus. Dès que j'avais un moment de liberté, je lisais et quand j'en arrivai à la page 446, où Mrs. Eddy déclare: « L'étude approfondie des œuvres de l'auteur guérit la maladie, » je me demandai pourquoi je ne serais pas guérie, car j'étais certaine d'avoir trouvé la vérité. La pensée me vint: Où est ta phtisie? Elle avait disparu. Puis: Où est ton goitre? Il avait disparu également, et je compris que j'étais libre, guérie! Je ne sais au juste quand la guérison se produisit, mais certainement ce fut lorsque, ainsi que le dit saint Paul, je quittai « ce corps, pour habiter avec le Seigneur; » lorsque je fus si absorbée par la lecture du livre que je m'oubliai entièrement.
Ma mère avait passé soixante et onze ans lorsqu'elle commença à lire le livre de texte, et cette lecture la guérit de ce qu'elle croyait être un cancer au sein, qui l'inquiétait depuis bien des années. Quand elle eut terminé Science et Santé, elle me dit: « C'est là le “petit livre” dont parle l'Apocalypse. »
Je suis très reconnaissante d'avoir pu être Première Lectrice d'une église filiale, et d'avoir suivi le cours d'instruction. Comment pourrions-nous ne pas aimer et révérer notre chère Leader, qui a tant fait pour nous? Les mots me font défaut pour exprimer ma reconnaissance au sujet de la Science Chrétienne.— Kansas-City (Missouri).
