Vers l'année 1885, une élève de Mrs. Eddy introduisit la Science Chrétienne dans la ville d'Atlanta (Georgie); parmi ceux qu'elle traita et guérit se trouvait la personne qui devait faire connaître à notre famille le remarquable pouvoir guérisseur de cette religion. Plus tard un nuage voila temporairement la lumière qui nous était venue au début, mais deux des guérisons furent permanentes.
Une de mes tantes qui s'était donné une entorse en avait souffert pendant des années. Toutes les fois qu'elle essayait de marcher sans béquilles, elle se foulait de nouveau le pied. Elle alla voir la personne qui avait été guérie et qui déjà secourait son prochain. Cette praticienne débarrassa ma tante de ses béquilles, qu'elle plaça à l'autre bout de la chambre. Après quelques minutes de prière silencieuse, la praticienne dit à la patiente de venir vers elle, mais ma tante refusa. L'invitation fut répétée, et quand ma tante s'entendit dire pour la troisième fois de se lever et de marcher, elle se mit debout et dit: « Je ne peux pas marcher sans béquilles, et je vais vous le montrer. » Faisant quelques pas, elle sentit que sa cheville était absolument ferme; à sa grande surprise, elle put marcher et le fit avec joie.
Dans son enthousiasme, elle s'empressa de dire à ma mère, sérieusement malade depuis plusieurs années, que le précieux trésor capable de la guérir avait été trouvé. La même praticienne traita le cas à distance, et ma mère recouvra la santé et le bonheur. Peu de temps après, elle eut un enfant; la naissance fut harmonieuse et sans douleurs.
Mon père était médecin-chirurgien. Pour soulager les souffrances de sa femme, il avait précédemment essayé sans succès tout ce que la médecine pouvait offrir. La guérison de ma mère fit sur lui une telle impression que tous deux entreprirent l'étude de Science et Santé, par Mrs. Eddy. S'ils ne s'étaient pas ensuite laissé persuader que la Science Chrétienne était l'œuvre des démons, notre famille aurait évité des souffrances et des chagrins cuisants.
Un peu plus tard, n'étant encore qu'une fillette, j'accompagnai des amis qui allaient à l'École du dimanche de la Science Chrétienne. Mes parents ne savaient pas que je fréquentais cette école et non celle où ils m'avaient conduite. Quand ils s'en aperçurent, ils ne me permirent plus d'aller à l'École du dimanche de la Science Chrétienne; mais la vérité que j'y avais apprise me fit mettre en doute les enseignements ultérieurs; je cherchai dans bien des directions, jusqu'à ce que peu après 1900, on nous présentât de nouveau la Science Chrétienne.
Cette fois-ci, ma mère fut guérie d'infirmités chroniques et plus tard d'un gros fibrome. Nous devînmes elle et moi membres d'une église filiale et de L'Église Mère. Dans l'intervalle, mon père s'était fait traiter en médecine mais sans aucun succès, et l'ataxie locomotrice dont il souffrait avait beaucoup empiré. La Science Chrétienne le guérit complètement de cette maladie redoutée, dont il n'eut plus la moindre atteinte.
Celui que j'épousai était Scientiste Chrétien depuis l'âge de onze ans; et nos enfants, qui sont maintenant adultes, n'ont connu que la Science Chrétienne. Notre aîné avait trois ans lorsqu'il fut guéri d'un empoisonnement par le mercure. Pendant qu'un praticien traitait le cas, mon père nous dit qu'au point de vue médical il n'y avait pas d'espoir.
Un autre enfant — un bébé — fit une chute dans l'escalier, et quand on le releva il avait un œil qui sortait de l'orbite. Comme l'œil restait désorbité, le praticien demanda l'intervention d'un spécialiste; mais celui-ci, après examen, déclara toute intervention impossible et dit que si l'œil ne revenait pas bientôt à sa place, il faudrait l'enlever. La chose fut entièrement guérie par notre compréhension des lois de Dieu.
Des maladies contagieuses ont disparu si rapidement que nos voisins s'en sont étonnés. Nous avons eu dans la famille plusieurs cas de fractures guéris en quelques jours. Ainsi, quand il m'arriva de me casser la jambe, celle-ci fut remise entièrement par les moyens spirituels, sans même qu'on eût fait appel à un praticien. Huit jours après l'accident, je pouvais marcher.
Le but le plus haut est toujours devant moi; si le chemin semble parfois long et pénible, je constate que la destruction d'un défaut précède le moment où j'entre dans la lumière.
Elle est profonde la reconnaissance que j'éprouve envers notre bienaimée Leader, qui m'a fait voir ce qu'il y a de plus précieux dans la vie.
Atlanta (Georgie), États-Unis.
