Skip to main content Skip to search Skip to header Skip to footer

« La gloire divine »

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de juin 1940


Un désir naturel au cœur humain, c'est d'arriver à quelque chose, même si le but est des plus modestes — s'il s'agit par exemple d'avoir un foyer paisible ou d'exécuter convenablement la tâche assignée. Mais les hommes limitent leur progrès lorsqu'ils hésitent à faire le premier pas essentiel, ou lorsqu'en face des obstacles et des délais, ils se montrent incapables de persévérance.

Ne reconnaissant qu'un but et qu'une norme, Jésus déclara: « Soyez donc parfaits, comme votre Père céleste est parfait. » Il ne faut pas que cet appel alarme ou décourage les cœurs timorés; il ne faut pas non plus le mettre négligemment de côté pour s'en tenir à des choses très inférieures à la perfection. Se soumettre aux limitations matérielles, les accepter, c'est pour le genre humain un des plus grands écueils; et rien ne peut nous en sauver sinon la conscience de l'individualité divine. A cet effet l'apôtre Paul exhortait les hommes avec une éloquence tantôt persuasive, tantôt impétueuse. Il faisait voir que l'effort ne doit pas se relâcher, que le but doit être poursuivi « jusqu'à ce que nous soyons tous parvenus... à l'état d'hommes faits, à la mesure de la stature parfaite du Christ. »

L'obéissance au commandement du Christ qui nous dit d'être parfaits, de reconnaître les possibilités infinies, la gloire substantielle de l'homme à la ressemblance de Dieu — voilà ce que prêche la Science Chrétienne.

Le sens des progrès et des réalisations véritables ne s'apprend qu'à l'aide d'une vision pure et d'une vie consacrée; c'est la seule manière de lever les obstacles ou les désavantages qui paralyseraient nos efforts et décourageraient les ambitions légitimes. Dès lors on peut démasquer et détruire l'erreur fondamentale des insuccès, comme aussi — chose également importante — le vide des succès purement humains.

Jésus ne se laissa détourner de son but ni par les « Hosanna au plus haut des cieux! » ni par les « Crucifie-le! » que clamait la foule. Qu'on plaise ou déplaise à l'entendement mortel, ce n'est point là un criterium, une preuve soit d'honneur soit de déshonneur. Pour être dignes d'éloges, les actes doivent se fonder sur le Principe, sur la sincérité et sur le désir de rendre service au genre humain. Dans ce cas, le sens matériel a fait place aux qualités divines; par conséquent l'insuccès est chose inconnue, même si nos efforts semblent n'avoir aucune récompense immédiate. La Science Chrétienne fait voir l'irréalité des limitations personnelles comme aussi du triomphe personnel. Pour qui reconnaît la filialité divine, le désir humain du succès et la crainte des échecs cèdent au désir de trouver en toute circonstance ce qui nous rapproche de Dieu.

Dans l'univers de l'Esprit, où tout est déjà bon, créé et connu pour tel, la perfection ne résulte ni du labeur ni des luttes qui souvent lèsent notre prochain; c'est l'opération spontanée du Principe et de ses lois, constituant la seule intelligence et la raison d'être de l'homme.

Elle est sans limites l'activité de l'homme en tant qu'idée de Dieu. Mrs. Eddy déclare (Miscellaneous Writings, p. 183): « Tout ce qui est possible à Dieu, est possible à l'homme en tant que reflet de Dieu. » Telle est la capacité, la compétence sans limites de celui qui reconnaît, à l'instar de Jésus, la seule base de toute activité. Lorsqu'on cesse d'accepter pour autrui le faux criterium des indices mortels; lorsqu'en toute humilité l'on revendique fermement son rapport avec les réalisations sans limites — on voit disparaître les doutes et les résistances qui paralysaient ou restreignaient l'action louable. On perçoit de toute part les possibilités infinies de Dieu.

Au seuil d'une nouvelle entreprise, l'humanité admet fréquemment, sinon toujours, la suggestion d'un échec possible, car elle accepte la croyance à la dualité du pouvoir. Notre Leader montre que cette tentation assaillit Jésus vers la fin de sa carrière, lorsqu'on l'eut abandonné, trahi, et cloué sur la croix: « La Vie, la Vérité et l'Amour l'avaient-ils abandonné dans sa plus haute démonstration? Quelle question saisissante! Non! Il fallait qu'ils demeurassent en lui et lui en eux, sinon cette heure aurait été dépouillée de sa puissante bénédiction pour la race humaine » (Science et Santé avec la Clef des Écritures, par Mary Baker Eddy, p. 50). Ainsi, grâce au triomphe de l'amour désintéressé, notre Maître transforma en une glorieuse victoire ce qui aurait pu être une faillite insigne.

Le Christ Jésus prouva que s'allier au Principe exclut les limitations en ce qui concerne le bon travail et sa récompense. Il prouva qu'en face de la confiance et du courage intrépide, tous les efforts que font la malice et la haine pour détruire l'idée spirituelle restent impuissants. La gloire qu'il avait auprès du Père « avant que le monde fût » ne pouvait être anéantie par les ténèbres du désespoir. Conscient de son unicité avec l'Amour divin, le Maître vainquit la mort et le sépulcre, laissant prévaloir la Vie éternelle.

Lorsqu'il s'agit de fonder et d'établir la Science Chrétienne, Mrs. Eddy rencontra une âpre opposition, une implacable résistance au but qu'elle poursuivait. Sans doute, pendant ces années où bien des fois les échecs et la défection menacèrent d'engloutir la petite phalange de pionniers et leur Leader, Mrs. Eddy puisa souvent le courage et l'inspiration dans l'exemple de Jésus, modèle de constance. Il fallait ces qualités divines pour que la Cause de la Science Chrétienne pût durer et triompher des obstacles.

Tout ce qui nous arrive met à l'épreuve notre sens des valeurs et peut nous être utile: nous apprenons à considérer les normes divines plutôt que les jugements du monde, qui perdent pour nous leur intérêt. Aucune circonstance, aucun événement ne pourra dès lors entraver la pensée ascendante, orientée vers l'Esprit. C'est ce que montrent amplement la carrière de Jésus et celle de Mrs. Eddy.

Si l'on comprend la gloire que le Christ, la Vérité, révèle comme étant inhérente à l'homme, les occasions de vaincre sont les bienvenues, car elles apportent la preuve de la filialité divine. La vision des possibilités infinies caractérisant la création de Dieu, régie par la sagesse et la puissance, inspirait à notre bien-aimée Leader ces lignes qu'on trouve dans le livre de texte Scientiste Chrétien (p. 323): « Contemplant les tâches infinies de la vérité, nous hésitons un moment, — nous nous attendons à Dieu. Après quoi nous allons de l'avant jusqu'à ce que la pensée détachée de toute entrave marche ravie, et que la conception libérée prenne son essor vers la gloire divine. »

Pour découvrir plus de contenu comme celui-ci, vous êtes invité à vous inscrire aux notifications hebdomadaires du Héraut. Vous recevrez des articles, des enregistrements audio et des annonces directement par WhatsApp ou par e-mail. 

S’inscrire

Plus DANS CE NUMÉRO / juin 1940

La mission du Héraut

« ... proclamer l’activité et l’accessibilité universelles de la Vérité toujours disponible... »

                                                                                                                                 Mary Baker Eddy

En savoir plus sur le Héraut et sa mission.